Chapitre
Pdv lou
Je me suis longtemps demandé comment ça se passerait si j’y allais et maintenant, que je sais , cela me donne une drôle impression un peu comme si je n’avais pas totalement compris. Juste un moment de flottement, qui ne se définie pas vraiment, ça se passe c’est tout. Bien, pas bien, ce ne sont pas vraiment les bons mots. Cela n’est ni bien ni pas bien, cela est juste ça…
Ça ne se décrit pas, ça se ressent.
Kidnappé par la vie j’en avais oublié où vous étiez, ma tête tournait. Les néons clignotaient autour de moi, les gens me parlaient sans s’arrêter, on me posait des questions sans que je ne sache les réponses. On m’a trainé là, j’ai dû faire ci, et puis tout a commencé. Et prise dans la vie je n’avais plus le temps de tapoter mon clavier. Mais heureusement, je me suis échappé de cette kidnappeuse mangeuse de temps qu’est la vie. Me revoilà, me revoilà ! Pardonnez-moi, pardonnez-moi….vous m’avez tellement manquez, tellement.
Mamie faisait des crêpes, l’odeur venait me chatouiller les narines. Assise dans un fauteuil en osier au moins aussi âgé que sa propriétaire. Un châle tricoté main, me grattant de temps en temps du à la mauvaise qualité de la laine était sur mes épaules. devant moi un bon feu de bois crépitait dans une cheminé un peu grisonnante. Je pensais que la vie était un tourbillon, et qu’une fois emporté par le vent, jamais on ne retrouvait la sortie, je pensais que plus on s’approchait du cœur plus la tempête devenait effrayante…que les mauvaises choses vous emporte sans qu’il n’est aucune solution. Mais ça c’était avant.
Je pris ma tasse de thé fumante et la but.
Je suis sereine, je suis heureuse. Les tempêtes qui vous emmènent loin de chez vous, loin de tous, détruisant tout sur votre passage s’arrête toujours. Attendez, et elle s’arrêtera. Je soufflais un peu sur le thé, plus pour le style que pour espérer refroidir le contenu, et releva la tête, ce petit feu qui crépite, ces lumières qui brillent, le bruit de la bise dehors. J’aime ce sapin vert, qui clignote, j’aime entendre mamie retourner les crêpes.
« - mamie, je peux t’aider ? Demandais-je
- Eh oh tu n’es pas chez toi ! Ils arrivent quand ?
- Hum d’un moment à l’autre. Depuis quand on fait des crêpes pour noël ?
- Depuis que Toto les aimes. »
Soudain on sonna à la porte. Mon cœur s’arrêta un micro instant, je rencontrais le regard surprise de mamie. Ils sont déjà là ? J’allais ouvrir la porte, quand celle-ci s’ouvris d’elle-même.
Un petit nuage de neige entra et vint glacer la pièce quand je vis apparaitre deux personnes de petites tailles emmitouflées, seul leur petits yeux dépassaient.
« - Toto ! Criais je »
Mamie vint me bousculer et me donner un coup de fessier.
« - mes petits enfants ! »
Le petit avec le bonnet bleu était toto, mais le lutin avec le bonnet rose à gauche je ne le connais pas.
« - c’est votre petite fille ? Demandais je innocemment.
- Mais oui vous savez, ma fille qui est en Corée, elle a une petite fille.
- Ah ! bonjour ! sacré toto, tu sais que tu nous a fait peur !
- Lou, il va falloir qu’on parle tous les deux ! m’annonce-t-il encore sur le perron
- A bon c’est sérieux ? demandais-je inquiète. »
Il s’approcha de moi cachant sa bouche avec sa main et vint me dire dans le creux de l’oreille.
« - Je suis désolée, Lou faut qu’on divorce t’es trop vielle….Je sais que tu vas être triste, pardonne moi mais nous deux, c’est pas possible. »
A moitié morte de rire, je vis derrière la mère de toto avec un sourire inhabituel au lèvre suivis de quelques inconnus.
J’aime quand ça sent les fins heureuses……..
Flash back
Les fins heureuses ne sont que pour les contes de fée n’est pas ? et le prince charmant n’existe pas n’est-ce pas ? Donc rien de tout cela n’est possible ? et encore moins compatible. Quand je pense qu’il m’a mentis, quel…..non, je ne polluerai pas mon vocabulaire pour lui. Il ne le vaut pas !
Nous étions dans un van pour tenter de revenir d’un shooting photo dans les rizières. Déjà que je n’ai pas mangé…je suis encore plus irritable.
Il esseya de m’attraper la main qui pianotait incessablement sur l’accoudoir. Mais retira ma main avant qu’il ne la touche.
« - tu rêves j’espère. Un faux couple sans sentiments, n’a pas besoin de se tenir la main !
-mais Lou, je t’ai déjà dit mille fois que c’était au début, maintenant, tu comptes vraiment pour moi.
-ah ça c’est sure tu comptes sur moi ! tu comptes sur moi pour te faire de la pub donc du fric ! Pauvre marionnette que je suis, l’esclave de monsieur qui a subi tous ces mauvais traitements, rien que pour faire des zéros en plus sur le compte en banque de monsieur »
-Mais ce n’est pas ça ! Lou !
- Je te le dis, je continus jusqu’à temps que Lanamie soit sortis de l’hôpital parce que j’ai besoin de cet argent. Mais c’est tout, après scandale ou quoi j’en aurai rien à fiche j’arrête, tu demanderas à ton agence de te trouver une autre marionnette. »
Il regarda effrayé le chauffeur.
« - ah, le chauffeur ne doit pas être au courant ? Et pourquoi ? Je vais lui dire moi ! »
Je m’avançais en direction du siège avant, quand key m’attrapa le bras, me faisant mal.
« - non, ne lui en parle pas !
Le chauffeur se retourna un instant avec un grand sourire.
« - ah mademoiselle Lou ne vous inquiétez pas, les disputes de couples ça arrive à tout le monde ! oh et puis key est tellement attentionné, et il vous aime tellement, ça durera pas éternellement votre prise de bec. »
Je me réinstallais au fond du siège et croisa les bras. Key me regarda et tout en pointant du doigt le chauffeur dit :
« -tu as entendu ce qu’il a dit ? je t’aime tellement ! «
Le van se mit à chevroter et à pousser des petit bruits de ferrailles s’entrechoquant. Et soudain plus rien.
Direction le garagiste…
« -ah mais ça ne se répare pas comme ça et puis je n’ai pas la pièce ! Rouspéta le gentil bob le bricoleur
- Bon écoutez-vous allez prendre un taxi, je rentrerai dans deux jours avec le van. nous conseilla le chauffeur
- C’est une bonne idée ! dis je »
Il décrocha son téléphone et appela une compagnie de taxi :
« - un taxi s’il vous plait….
-non deux s’il vous plait ajoutais je. »
Le garagiste, le chauffeur et kibum me regardèrent perplexe avant d’ajouter ensemble :
« -deux ?
- Oui, je ne veux pas être dans le même taxi que monsieur ! il est hors de question que je partage quoique ce soit avec lui, même pas une banquette ou un taxi ! »
« - bon bun 2 taxis s’il vous plait…demanda notre aimable chauffeur…ah…pas possible ? Pourquoi ? ah….vraiment ? mais zut alors ! merci quand même…
-je n’aime pas votre tête, qu’est ce qu’il se passe ? demandais je
-bah, un typhon doit passer dans la région durant la soirée, le département à conseiller à tous les gans de se calfeutrer chez eux. Du coup il n’y a pas de taxi. »
Le garagiste ne perdant pas de temps, eu un petit sourire,
« -vous savez vous êtes dans un endroit perdu, le plus proche village est à une trentaine de kilomètres…on vit seul dans une petite bourgade ici, si vous voulez je vous loge chez moi et ma femme, et on vous fait un petit prix. «
C’est ainsi que je me retrouvais dans une maison d’un garagiste.
« - vous n’auriez pas oubliez de préciser quelque chose par hasard ? demandais je
- Non
- M’enfin il n’y a qu’une chambre de libre ! votre maison n’est pas bien grande !
- M’enfin vous exagérez mademoiselle, je vous propose l’hospitalité pour une nuit, pour vous aider et voilà comment vous me remerciez !
- Ne vous inquiétez pas pour moi mademoiselle Lou, me dit le chauffeur, je vais dormir sur le canapé
- Non, justement, allez dormir avec key, et je vais dormir seul sur le canapé.
- Oh mademoiselle ! je sais que vous vous êtes disputé mais quand même tout le monde ici sait que vous êtes un couple et je ne dirai à aucun journaliste que vous avez partagez un lit.
- Vous êtes connu ? demanda naïvement le garagiste
- Non, répondit key, c’est une grande politicienne en France.
- C’est décidé je vais dormir dans le van. »
A ce moment-là, la pluie qui avait commencé redoubla et une vague de vent fit passer un tronc d’arbre devant la fenêtre. En fait je vais rester à l’intérieur.
---------------------PLUS TARD DANS LA SOIREE-----------------
Allongé dans un lit du côté droit.
« - Je te préviens tu me touches, tu me regardes, ou même tu penses à quelque chose tu es mort ! as-tu bien compris ?
- Même pas un bisous ?Me dit il allongé du côté gauche du lit
- Même si tu rêves d’un bisou tu es mort.ok ? et pour dormir tu te tournes de l’autre côté. »
Je plaçais entre nous deux, comme séparation un édredon.
« - et on laisse la lumière allumé, je veux pouvoir voir ce que tu fais ! dis je
-mais Lou, il y a eu une coupure de courant il n’y a pas d’électricité
- ah oui, c’est vrai….pourquoi tu souris ? tu souris encore tu dors sur le tapis ! »
Je commençais à m’endormir quand j’entendis le lit craquer, ça craque de mon côté on dirait…
J’allumais la lampe de poche en éclairant de son côté, il était collé à l’édredon, mais dormait, ou faisait semblant. Par doute je laissais allumé la lampe, et ferma les yeux en laissant un tout petit espace pour que je puisse quand même voir…. J’attendis quelques minutes ainsi quand soudain, la petite souris rebougea et je le vis me regarder.
« - ah ! pris en flagrant délit !!! hurlais je en me relevant, lui faisant faire une mini crise cardiaque »
Mais la fatigue ma gagna et même si au début j’étais vigilante, je dormais profondément au bout d’une heure. Et en me réveillant, quelle surprise je n’ai pas eu en me réveillant par terre !
Je me relevais plus ou moins bien réveillé et vis l’autre , prendre tout le lit à lui tout seul, la bouche grande ouverte enroulé dans les draps et entourant de ses bras l'édredon….ah bah d’accord.
On frappa à la porte
« - C’est l'heure du départ ! le taxi est en bas ! »
Je pris mes affaires, habillée ? je l’était déjà, n’ayant pas de pyjama, je m’étais couchée habillée. Je sortis de la maison, et quelle ne fut pas ma surprise en voyant un homme complétement trempé, assis contre le mur de la maison. Je me baissais vers lui. A cet instant il releva la tête.
« - Heeyoon ? qu’est ce que tu fais là ? »
-----------------------pdv lanamie----------------------
« - Je vous ai dit que je ne le connaissais pas, je ne veux pas le voir !!! »
J’étais adossée à la porte de ma chambre avec dans les bras le bol de painkillers.
« - Mais mademoiselle je vous assure que vous le connaissez ! il vient tous les jours ! laissez le rentrez ! me criait une infirmière de l’autre côté de la porte.
-non ! criais je en pleurant
-mademoiselle ça fait une demi heure qu’il est là…peut être que si vous le voyez, vous vous souviendrez….
- laissez moi faire s’il vous plait. Dit une voix qui ressemblait à celle de Taemin.
Lanamie, je...je sais que ce n’est pas de ta faute…je sais que tu es malade….je…écoute moi, juste un instant. Fait moi rentré…. Tu te souviens je suis celui qui t’a donné les painkillers. »
Je sais, je sais ! j’ai envie de crier que je sais, mais je ne peux pas…je ne peux pas, parce qu’aimer c’est aussi de ne pas faire souffrir l’autre….de le rendre heureux.et pour qu’il soit heureux, il faut qu’il m’oublie…il faut que je lui rende sa liberté. La liberté de ne plus venir voir une malade tous les jours. Tu dois faire ton deuil, considère moi morte, ne viens plus me voir.
« - non monsieur l’inconnu ! je ne vous ferai pas rentrer.
-Très bien alors je vais te parler à travers la porte…Je suis venir te dire au revoir. Je vais partir faire quelques concerts à l’étranger, je te promets que je vais revenir…tu m’attends, tu dois m’attendre…. »
Un silence s’installa et je sentis ses larmes. Même si la porte était fermée, je les sentais. Leur médicament ne marche pas, rien ne marche…ça en pire même…alors il ne reste qu’une solution…l’opération, ils vont m’ouvrir le crâne pour me placer une barre en métale. L’opération est risquée, une personne sur 2 vit…
« - Lanamie…je…tu as intérêt à m’attendre d’accord ! Au revoir Lanamie et n’oublie pas prend le painkiller qui est tout au fond…tu devrais bien finir par le trouver pourtant… au revoir »
J’entendis des pas dans le couloir. Je m’assis adossé à la porte. Il part. Et moi aussi je vais peut-être partir, pour un voyage beaucoup plus long que le sien. Je vais pouvoir voler dans le ciel…..
Il est venu me dire au revoir, et quand il reviendra j’aurai été opéré…. Je serrais très fort le bocal. Peut-être que je ne le reverrai jamais, peut être que je vais mourir, et je ne le reverrai plus jamais. Peut être. Mais qu’est ce que tu fais Lanamie hein ? qu’est ce que fait ! Tu le laisses partir ainsi sans voir une dernière fois son visage, sans voir une dernière fois son sourire ?
Mais Lanamie, c’est peut être la dernière fois que je peux lui parler et tu gâche cette chance ! Va lui dire au revoir comme il se doit !
Je me levais soudain et sortis de ma chambre. Mince il n’est déjà plus dans le couloir ! mince ! non, lanamie, je mourrai vraiment si je ne pouvais pas dire au revoir ! Je commençais à courir dans le couloir en direction du hall. Je regardais autour de moi, la tête me tournait et je voyais les gens en double. Arrivé dans le hall, je m’agrippais au mur et je le cherchais, mais où est-il ? le bruit des pas,le bruit des gens qui parlent, tous ça résonnait, et me donnait un mal de tête. Je commençais à pleurer et à prendre ma tête dans les mains. Mais qu’est ce que tu as fait Lanamie ! Il doit être dehors ! Je tentais de courir, mais déséquilibré, et ayant le tournis, je m’écroulais par terre.
Mais comment ça fait déjà quand on ne souffre pas, mais comment ça fait quand on a pas mal, comment ça fait quand on ne sent pas son corps comme un fardeau ? Je me relevais et me dirigeais vers la sortie.
« - Mademoiselle revenez là ! Vous ne pouvez pas sortir ! me hurlait une infirmière en me poursuivant. »
Je courrais tant bien que mal, je n’en est rien à fiche de cette infirmière ! elle ne me retiendra pas !
Je sortis et vis un van noir démarrer. Non !
Je me mis à courir derrière le van.
« -Taemin !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
Le van continua…C’est finis je ne peux plus courir, c’est finis….mais au bout de 200 mètre le van s’arrêta et taemin en sorti. Je m’approchais de lui.
« - Lanamie ? tu devrais rentrer…tu vas…tu te souviens de mon prénom ? »
Je dois lui dire au revoir, c’est pour ça que je suis là. Mais je ne dois pas lui dire que j’ai peur, je ne dois pas lui dire que je l’aime. Au revoir c’est tout.
« - Taemin, totsiens, zbogom, despedida,hwyl fawr, selamat tinggal, la revedere...
- Qu’est ce que tu racontes?
- Ça veut dire au revoir dans plusieurs langues dis je avec des larmes qui ne cessaient de couler
- Ah, ok…et en français, tu dis quoi ? demanda t il dans un petit sourire
- En français, ce que je te dis c’est… ».je t’aime » (je t’aime dit en français).
- Taemin !! cria le chauffeur de la voiture dépêche-toi !!!! »
L’infirmière arriva derrière moi, essoufflée, et m’attrapa le bras.
« - a plus tard lanamie, je rentre dans trois jours, et fouille bien dans ton bocal »
Il retourna dans la voiture…et l’infirmière me ramena dans ma chambre. Je lui ai dit, je lui dit…oh mon dieu, je lui ai dit et il ne le sait pas, je lui ai dis et il n’a pas compris. Il parle pas français…
J’ai vidé mon bocal, je les ai tous ouvert, mais je ne comprends pas, qu’est ce qu’il veut que je trouve, ils sont très sympas ces mots mais c’est « guéris », « mange », « prend tes médicaments ».
Le téléphone sonna, j’ai décroché. Vous savez j’arrive à parler des heures à des inconnus ? je ne sais pas qui c'est mais j’arrive à faire semblant avec des « oui », « non ».
« - lanamie, tu as vu taemin ? demanda la voix d’une inconnu
-oui
-Tu sais qu’il a réussi à finir le puzzle ? je t’assure ! on arrivait pas à le finir mais c’était normal ! on avait perdu une pièce. Il l’a retrouvé, elle était sous le tapis du salon ! il en aura passé du temps il t’a dit quoi ?
-qu’il partait faire des concerts, il part en avion »
Bizarrement personne ne répondit.
« -allo ? allo ? »
Personne ? serais je en train de devenir folle ?
Je marchais dans un couloir comme j’aime le faire pour voir la vie, me tenant à ma perfusion comme à une canne. Je marche, mais je crois que je déambule en réalité, des fois je vais quelque part et puis pof, une fois dans le couloir impossible de me souvenir où j’allais ! Le puzzle ? Je m’en souviens plus, c’est quoi déjà cette histoire ? il y a des fois je me demande si ce n’est pas les autres qui perdent la tête !
Soudain je vis deux médecins pousser un lit et rentrer dans la chambre du papillon. Il lui serait arrivé quelque chose ?
Je rentre dans sa chambre et le voit allongé.Je m’approche.
« -ça va ? demandais je
- On m’a fait une transfusion sanguine, mon sang est trop pourri..dit il en riant. Tu sais hier j’ai vu deux papillons voler ensemble. Tu veux pas être un papillon avec moi blanche neige ? »
Je lui frottais le dessus de la tête
« - non, je veux être pilote pour voler très haut,je… »
Soudain je m’arrêtais nette….une énorme épaisseur de ses cheveux m’est resté dans la main.
Il leva un peu les yeux et vit ma main. Il perd ses cheveux..j’ai ses cheveux dans ses mains…c’est pas bon signe, pas bon du tout. Mais qu’est ce que je fais…je fais que des bêtises aujourd’hui. Je devrais rendre ça au propriétaire mais je vais pas lui remettre sur le tête….
Mais à quoi je pense, mon dieu, je lui arrache les cheveux…
Une gêne palpable s’installa… Puis il pris un bonnet transparent et se le mit, il faisait encore plus malade ainsi.
« - merci j’avais trop chaud avec…dit il avec un clin d’œil »
On se regarda un instant, puis on se mit tous les deux a rire. Je posais les cheveux sur un mouchoir sur la table de chevet.
Il est très fatigué, il fait des transfusions de plus en plus régulièrement. Il est tellement fatigué, qu’il n’arrive plus à ce relever. Il reste allongé comme une statue dans la position dont les médecins l’ont laissé. Ça fait une semaine qu’il ne marche plus et il est toujours fatigué.
Je pris le bol de soupe.
« - tient mange !
-non, je n’ai pas faim. Tu te fais opérer quand ?
- demain…ils vont me tondre la tête pour m’opérer, tu vois on sera deux chauves. »
Il se mit à rire, mais il sembla s’étouffer. Il prit alors son mouchoir et toussota dedans.
« - Mais c’est du sang ! c’est toi alors le mouchoir plein de sang !
- Blanche neige, tu ne dois pas être chauve ! tu ne le seras pas !
- Ah oui..Et d’où tu tiens ça…je vais me faire opérer ! »
Il arrêta de me parler, et passa la main dans mes cheveux. Je vis un petit sourire, je vis ses yeux briller comme ils le faisaient autre fois.
« -Qu’ils sont beau. Me dit il
- Tu as vu tes parents ? demandais je »
Son sourire s’estompa.
« - tu sais au tout début mes parents venaient me voir régulièrement, et puis au fur et à mesure cela s’est espacé, et maintenant ce n’est que pour les fêtes. Tu sais les humains fuient le malheur, si tu ne leur apportes aucun bonheur ils te fuiront…. Me répondit il
- Les humains sont-il méchant ?
- Non, ils sont humains, c’est tout. Tu sais hier le médecin à appeler mes parents, je crois que ce n’est pas bon signe….tu savais que les papillons monarques peuvent parcourir jusqu’à 2000 km ? ils voyagent beaucoup du canada au Mexique !
- Ah bon…c’est mauvais signe… »
Bien sûre que c’est mauvais signe, il ne boit plus, il ne mange plus, il ne bouge plus. Il n’a plus cette petite flemme qui brille dans les yeux, il a l’air tellement épuisé, comme s’il était fatigué de vivre. Il porte sa vie à bout de bras, il n’est plus aussi gai qu’au début…Je me souviens le jour avec les enfants…
« - tu veux bien rester avec moi ce soir ? Juste ce soir, après je ne te demanderai plus jamais rien.
-as-tu peur ?
-Je n’ai pas peur, ça fait plus de 10ans que ce corps me fait souffrir.n’est ce pas assez ? Mourir dans mon cas est une sorte de guérison, je vais sortir de ce corps, je vais sortir de cet hôpital. Je vais voyager, voir le monde… »
Je m’étendais à ses côtés. Nous étions tous les deux serré. Plus comme un frère, plus comme deux êtres qui se comprennent, comme deux humains ayant besoin de l’autre pour survivre.
« - Tu ne vas pas mourir ce soir n’est ce pas ? »
Il ne répondit pas.
« - Je t’interdit ! je t’interdit de mourir tu m’entends !J’ai besoin de toi ! qu’est-ce que je vais faire seule dans cet hôpital ! qui m’attendra à la sortie de l’opération ? tu es égoïste ! égoïste !tu ne mourras pas ce soir ! en plus c’est pas toi qui décide ! Hurlais je en pleurant et lui frappant à coup léger pour ne pas le blesser le bras.
- Je serai un papillon, je serai ton ange gardien.
- Les deux à la fois ? ça ne fait pas beaucoup ?
- Non…et si je ne peux pas faire les deux je choisirai..
- Et comment je serai ce que tu as choisi ?
- Si tu ne te fait pas opérer, je serai ton ange gardien et si je suis un papillon, la fenêtre de ma chambre sera ouverte, signe que je suis partis en vacances, voyager à travers le monde.
- D’abord tu ne mourras pas ce soir, en plus demain quoiqu’il se passe je me ferai opérer et peut être même que je mourrai avant toi ! monsieur qui veut mourir le premier ! lâcheur va ! »
Il me pris la main, et la serra fort.
« - tu voudrais être un papillon de nuit ou de jour ?
- De jour, pour voir ton visage.
- Dis donc, tu ne serais pas amoureux de moi quand même ! Les anges gardiens n’ont pas le droit d’être amoureux de leur humain
- Ah oui et depuis quand ? je serai le premier…une mode ça se crée…ils sont un peu vieux jeu là haut. »
On rigola
« - sérieusement pourquoi tu as toujours voulu être un papillon ?
- Tu sais en grec papillon est synonyme d’âme humaine, il représente l’immortalité. Tu vois je ne mourrai pas, mon âme sera immortel. En asie il représente l’amour éternel… »
Il me serrait la main comme s’il avait peur que quelque chose nous sépare, cela me faisait presque mal mais je n’ai rien dit.
On regarda tous les deux le plafond blanc. Etrangement, Aucune infirmière ne passa ce soir-là.
« - La lumière me fait mal aux yeux cela te dérangerai si on éteignait les lumières ? demanda –t-il
-non »
Il éteignit la lumière.
« - Je suis fatigué, tellement fatigué…dit il en écartant à peine les lèvres. Dis moi, Le garçon qui vient te voir tous les jours…tu …vous. Enfin, si je t’aimais, ce ne serai pas possible,hein ?
-hum dis je pour dire oui, sans vouloir vraiment parler de ça avec lui maintenant. »
Il me pressa encore plus la main. Ça main était bouillante…
« - Je suis fatigué, tellement fatigué… le tuyau de perfusion me gêne tu peux le déplacer vers la droite s’il te plait ? »
A tâtons, je passais le tuyau du côté droit de sa tête. Il n’a plus assez de force pour bouger ses membres. Si fatigué. Je me souvenais qu’il avait passé une nuit entière à veiller sur moi, me faisant du vent avec un magazine.
« - merci lui dis je.merci pour tout ce que tu as fais pour moi ici. Lui dis je
- Il faut que je me repose, je suis vraiment fatigué.
- Bonne nuit à demain. »
Je sentis sa main serrer la mienne, en se crispant. Je sentis une goute tomber sur ma main...non ne pleure pas. Je veillerai sur toi cette nuit comme tu l’as fait pour moi tant de fois ici.
Oh c’est bizarre, je ne sens plus sa main…je ne sens plus la pression de sa main dans la mienne.Je ne sens plus sa peau brulante…zut je me suis endormis !
J’ouvrais les yeux…il faisait jour. La chambre était inondée par le soleil. Mais …ce n’était pas sa chambre…c’était la mienne.enfin…il me semble ! Je regardais à droite, à gauche…non.C’est bien ma chambre ! Je regardais mon lit…il n’y a personne…que moi.
Mais, euh, je…j’ai rêvé ? je suis revenue dans ma chambre après ? il était venu dans la mienne ?
Oh non, j’ai oublié…je…je ne comprends plus rien….J’ai encore oublié….et…et…
L’infirmière entra :
« - vous êtes prêtes pour votre opération ? je suis là pour vous couper les cheveux, très très court »
Il faut que je vérifie quelque chose. Je me suis levée et me suis dirigée vers la porte de ma chambre.
« - eh ! où allez vous ? revenez ici, l’opération est dans un quart d’heure, on ne peut pas mettre en retard l’opération..oh !
- Je vais voir un ami ! je reviens ! hurlais je
- Non ! il y a des gens qui travaillent ici ! respecter leur travail ! »
Sans vraiment l’écouter, je partis bien décidée à voir mon ami. Je veux savoir je tourne folle ? il faut que je lui demande si hier, c’est un souvenir, un rêve ou s’il ne s’est rien passé.
Je m’approchais de sa porte quand un couple en sortis, la dame effondré en pleur s’appuyant sur le monsieur. La dame malgré la tristesse parait si belle, elle ressemble à…mon ami !
Non, non ! non ! les larmes arrivèrent ma respiration coupé, me faisait un mal fou dans ma poitrine, comme si on me cassait les os du thorax. Il partirent dans le couloir quand je passais la porte de la chambre.
« non ! non, non ! non ! noooooooooonnnnnnn ! criais je dans des sons aigus qui parfois se transformaient en gémissement. NON ! tu n’avais pas le droit ! pas toi !huhu »
Je fixai un instant le lit…mon esprit saturé avait trouvé comme seul échappatoire de ne penser à rien, strictement à rien. Le gouffre, un néant….Il n’était pas dans son lit, son lit était proprement fait au carré et aucun bout de drap n’était mal placé.
Les draps couleur blanc immaculés ne pouvaient nous faire deviner qu’une personne avait vécu ici 10 ans. Je m’effondrais assise sur le lit. Mon regard fixait l’oreiller, ni une larme ni un mot ne s’échappait de moi. Je tombais dans un mutisme total comme je tombais dans le désarrois. Je n’ai rien qui peut exprimer mon ressenti. La nausée me pris, mais quel est se genre humain qui se permet de rayer d’un coup de plumeau mon ami…qui se permet la haut de m’enlever sans le moindre égard une personne qui m’est chère… Parfois je me dis que ne jamais aimer personne serait plus facile que de souffrir pour les gens aimer.
Une brise glacée vint me saisir le cou, je me retournais pour voir d’où venait se froid. Tient la fenêtre est ouverte…
Je m’approchais de ce tableau qui dépeignait si bien l’extérieur. Il y avait un grand ciel bleu, avec un soleil magnifique, mais un froid saisissant régnait. Le sol était recouvert du premier gel.
Il m’avait dit quelque chose à propos de la fenêtre mais quoi déjà ? Lanamie, tes trous de mémoires…a oui, si la fenêtre est ouverte, il deviendrai un papillon. Un sourire s’esquissa sur mon visage. Je m’en voulu moi-même de sourire dans un moment pareil. Il est bête je suis sûre qu’ils ouvrent tout le temps la fenêtre pour aérer ce ne peut pas être vrai.
Je m’assis sur le rebord de la fenêtre les jambes dans le vide. qu’est ce qui peut m’arriver ? mourir ? ce n’est pas si grave, je retrouverai des amis… Et puis pour une fois je volerai, juste quelques instants. Je me perdais dans mes pensées oubliant parfois jusqu’à ce que je pensais la seconde d’avant.
Je pleurais sans bruit, mes larmes se versaient sans que je ne les contrôle, sans vraiment souffrir. Ce type est égoïste à partir comme ça ! pas très poli. Mais il me manque tellement. Le froid me faisait couler encore plus de larmes. Je ne m’arrêtais plus. Mais pleurer était tellement bon, tellement réconfortant. Sentir cette eau tiède caresser mes joues froides. C’était comme un câlin réconfortant à moi-même. J’attendais sans trop savoir, si une personne serait venue me chercher je l’aurai suivie sans sourciller.
Soudain je vis arriver de je ne sais trop d’où, un magnifique papillon virevolter. Un papillon majestueux, large, coloré de rouge et de noir….il vint vers moi, tourna autour de moi quelque temps puis dans une pirouette gracieuse entra dans la chambre par la fenêtre ouverte.
« -mais qu’est ce que tu fais tu es fou de revenir dans un hôpital ! Je t’ai manqué c’est ça ? les papillons ça ne vit pas dans les hôpitaux ! tu devrais le savoir ça ! Allez va voyager ! déjà que tu as préféré être un papillon que mon ange gardien ! Allez oust ! »
Je tentais de le chasser tout en pleurant. Je courais dans la chambre, bien que très essoufflée pour chasser mon ami qui n’a rien compris à sa nouvelle vie.
« - En plus tu n’es pas malin papillon en plein hiver ! mais quel idiot ! on a jamais vu ça ! tu n’aurais pas pu attendre le printemps ? ah c’est tout toi ! le roi des bêtises ! »
Il se posa finalement sur une petite boite en bois posé sur la table de nuit que je n’avais jamais vu auparavant. Une petite boite en bois avec gravé dessus un mot « sanji « .
« - Sanji ? c’était donc ça ton prénom ?Sanji ça te va plutôt bien. »
Je pris la petite boite en bois et l’ouvris, il y avait dedans uns petite voiture.Je vidais le coffre sur le lit. Le papillon virevoltait toujours dans la pièce.
Je vis quelques inscriptions gravées au fond du coffre, 11/02/2001, 801. C’est le jour où il est rentré à l’hôpital, et le numéro de sa chambre. Oh, quand il est rentré, il avait environ 9 ans, la petite voiture ce doit être le jouet qu’il avait quand il est venu. Il y a aussi un bout de papier, je le retourne et vois que c’est une page d’un calendrier. le 11/09/2011
« - C’est….la date de…sa…mort. Il le savait, il avait déjà mis la feuille dans sa boite. Oh qu’est-ce que c’est que ça ? »
Un petit bout de plastique rouge avait attiré mon œil. Je le pris et m’aperçus que c’était une des gélules que taemin m’avait donné.
« - Mais ? tu l’as prise ? c’est pas bien de voler ! dis je au papillon posé sur le drap, tu l’as prise quand tu dormais dans ma chambre ? »
Je l’ouvris et tomba sur mes genoux une bague.Une belle bague qui brille, est ce des diamants ?
« - Taemin m’avait caché ça ? »
Le papillon vint se poser sur mon bras.
« - qu’est ce qu’il y a encore ? »
Tient une photo, je l’ai prise et fixa durant un instant…on est tous les deux en train de rire. Un sourire, deux sourires.
« - sanji tu étais quand même un beau mec quand tu étais humain. »
Son visage, c’est marrant, ces traits me rappels quelqu’un, comme une impression de déjà vu. Le beau papillon parti par la fenêtre sans se retourner.
« - bon voyage ! »
Mais ce visage me rappel, un flash blanc apparu, un mal de tête me frappant, comme si assommé par une masse, peut être le choc… Tout ce mélange, toute ces images…… Je me mets à pleurer de plus belle, à crier, tous les bruits toutes les voix des gens, tous les évènements, tous les gens, tout s’entrechoque, s’attire, puis se repoussent comme des aimants. Je prends ma tête entre mes mains.
Soudain j’entends des pas qui approchent…non ils viennent me chercher….Je pris la boite et remis tout dedans et l’ai prise avec moi. Fuyons !