Part II ! IL SUFFIT D'UN COUP DE CRAYON PartII
Deux semaines sont passées depuis ce jour là … Et durant les cours, celui que regarde KyuHyun … C'est bien moi … Je ne compte même plus les soirs où je me caresse en pensant à lui, le nombre de feuilles que je noircis de son corps, de son visage, de son sexe, de ses tétons, j'ai d'ailleurs remarqués que sur mes dessins certaines parties étaient plus travaillées que d'autres … Celles que je viens d'énoncer d'ailleurs ...
« - Mais RyeoWook je te jure qu'il est canon ! Je t'en pris ! Après ton cours là, viens boire un verre avec nous ! Se plaignait SungMin au téléphone
- Ah c'est bien parce que c'est toi hein SungMin ! Bon j'ai cours là à toute à l'heure devant le café habituel.
- T'as cours de quoi ?
- Dessin académique. »
J'entre donc dans la salle de cours, m'assoie à la place qui m'est destinée, bien en face du sofa en velours rouge, quelques instants, je gigote, sortant les affaires qui me serviront à reproduire encore une fois ce visage somptueux, ce corps magnifique … Soupirant, je croise mes bras sur le bois du plan de travail et pose la tête dessus, appréciant ce silence précédent l'arrivée chaotique de mes camarades … Tout est calme, le seul bruit perceptible étant celui des personnes se trouvant au dehors, le souffle du vent contre les vitres, dans les couloirs du bâtiment.
Soudain, la sonnerie stridente retentit, je me redresse sur les coudes, le menton reposant sur mes doigts croisés, fixant la porte de la salle. Les élèves entrent dans un brouhaha indescriptible, parlant de tout et de n'importe quoi. Notre professeur les suit puis KyuHyun arrive, m'adressant comme chaque vendredi un regard accompagné d'un sourire en coin et d'une légère inclination. Signe de politesse que je lui rend, les joues rouges vermeil avant de détourner les yeux sur ma feuille.
« - Bien ! Commençons sans plus attendre, je relèverais vos carnets de croquis à la fin du cours. Déclara mon professeur »
Extérieurement, je souris et hoche la tête. Intérieurement, je panique. Mon carnet ? Mais mes dessins sont beaucoup trop détaillés, on voit bien que je … Que je le désire ça... Se sens. Les traits de son visage, de son sexe sont beaucoup trop fins, on voit l'attention que j'ai porté à la réalisation de ces deux endroits de son corps.
Je feuillète mon carnet, le cœur battant, cherchant une consolation dans certaines esquisses que j'aurais pu louper mais non … Celles ci ont fini dans la corbeille à papier … C'est bien la première fois que mon obsession de perfection se retourne contre moi … Je souffle et ferme nerveusement le cahier alors que notre instituteur distribue des feuilles format A3.
« - M...Monsieur c'est pour ...Quoi ces feuilles ? Demandais-je tout paniqué. »
Il me regarde, un sourcil haussé.
« - Eh bien pour dessiner Kim RyeoWook, j’évaluerais cette composition en plus du carnet, je pourrais constater l'évolution de votre technique depuis que nous avons commencé. Répondit-il manifestement étonné de ma question »
Je panique en acquiesçant, vérifiant l'état des feuilles de mon carnet le visage pourpre.
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Déjà une heure et quart que je dessine KyuHyun sur ma feuille, il y a plusieurs esquisses de plusieurs positions, comme d'habitude... J'essaie tant bien que mal de ne pas mettre en valeur certains endroits de son anatomie, j'essaie de faire un tout particulièrement soigné, léché, chiadé … Et je dois avouer que c'est quelque chose de bien difficile. J'aurais envie de repasser sur son visage, sur son sexe pour les rendre presque « vivants », palpable.
Je soupire en contemplant mon « œuvre », le professeur a donné l’ordre d’arrêter de dessiner, il commence à relever les carnets, KyuHyun à ses côtés, vêtu d’un simple peignoir blanc, serrant la main de chaque élève et regardant la reproduction de lui-même sur le papier.
Parfois, il sourit, parfois, il grimace … Mais mon Dieu ! Il passe pour chacun de mes camarades ? Ca veut dire qu’il va être ici pour moi aussi, près de mon corps, il va feuilleter mon carnet à moi aussi, regarder mon dessin avec attention … Je voudrais mourir, mourir pour ne pas avoir à faire à une moquerie.
Après que son travail ait été relevé, chacun de mes camarade quitte la salle, nous ne sommes plus qu’une dizaine.
Ils se rapprochent, je panique intérieurement, feuilletant une nouvelle fois mon cahier de croquis, transpirant, les main moites, le cœur battant, il est trop tard, je ne peux plus rien corriger.
Ils sont rendu à mon voisin de gauche, mes joues chauffent alors que, tachant de conserver un visage stoïque, neutre, je fixe mon dessin, le talon martelant le sol nerveusement, courbé en avant, les mains sur les cuisses agrippant mon jean.
« - Voici donc Kim RyeoWook. Surement un des mes élèves les plus doué ! Dit mon professeur à présent à côté de moi.
Les joues rouges, timidement, je relève la tête pour le regarder lui et l’objet de mes désirs. Je déglutit, jamais auparavant nous n’avons été si proche tout les deux … Lui qui semble m’observer depuis le début des cours d’académisme est maintenant à quelques centimètres de moi, me regardant avec attention.
Je baisse les yeux sans bouger d’un poil alors qu’il se saisit de mon cahier pour le feuilleter. Mon instituteur lui, prend ma feuille. Je ne veux même pas relever la tête pour voir leur réaction, je préfère d’ailleurs abaisser celle-ci encore plus, j’imagine ma carnation avoir pris la teinte rouge alizarine, j’ai chaud, horriblement chaud. Je les entends murmurer derrière moi, j’entends les feuilles qui se tournent, c’est trop, je me lève et part en courant, les larmes menaçant de couler sur mes joues.
Je cours dans les couloirs, dans le parc, dans les escaliers. Je me stoppe une fois devant mon appartement, j’ouvre la porte et m’engouffre dedans, la fermant ensuite violement avant de me laisser glisser contre, essoufflé, rouge.
Je reste quelques instants sans bouger, la tête renversée en arrière, le haut de mon crâne contre le bois, les lèvres entrouvertes cherchant à happer le plus d’air possible, un peu comme le tableau de K. Flavitski
La princesse Tarakanova agonisant dans l’horrible forteresse de Sait-Pétersbourg qu’est ce que je l’aime cette peinture d’ailleurs, le clair obscur est absolument magnifique et l’expression du visage de cette jeune femme tout à fait splendide.
Les minutes défilent et je ne bouge pas … Soudain, mon portable vibre dans la poche de mon jean, je m’en saisi, grommelant.
To : SungMin.
From : Me
Bah alors t’es où? Tu t’es perdu en route ? Tu t’es fais dépuceler dans un coin sombre ? Tu dors ? T’es mors ? Rien a foutre, MAGNE TOI ! Pourquoi est-ce qu’il me … AAAH ! Mais oui, ah c’est vrai que j’ai rendez vous avec lui et son mystérieux pote…
Je soupire et vais me rincer rapidement, me changer au profit d’un ensemble blanc. Un slim Blanc, un débardeur quelque peu lâche tout aussi blanc, agrémenté de quelques clous métalliques. Le tout surmonté d’une veste de costume couleur neige, d’un chapeau opalin et de baskets relativement chic blanche … Je vais briller cette nuit… Tant pis.
Je me recoiffe, me maquille un tout petit peu, prend mes clefs, mon portable et quitte mon bel intérieur, partant au pas de course rejoindre SungMin qui doit m’attendre devant le café accompagné de l’inconnu, je cherche déjà les répliques que je pourrais lui sortir « J’ai besoin d’être seul » ; « Je traverse une période difficile » ; « Je ne veux m’engager dans rien » ; « J’ai des morpions » …
J’arrive au bout d’un quart d’heure de marche, SungMin me fait de grands signes … Oui bon c’est bon arrête je t’ai vu espèce d’abruti !
« - Putain RyeoWook ! Une heure de retard ! T’es le champion là ! Me lança-t-il
- Roh c’est bon ! T’es pas à l’article de la mort hein ! Rétorquais-je en soufflant, les mains dans les poches. Et puis il est où ton mystérieux mec là ?!
- C’est de moi que l’on parle ? Je suis ici. Dit une voix suave appartenant à une silhouette sortant du café. »
Je lève la tête désabusé, pour pouvoir enfin voir ce si « somptueux » visage comme dirait mon ami … Un long frisson s’enroule autour de ma colonne vertébrale alors que je sens mes jambes trembler, mes genoux s’entrechoquer légèrement. Des papillons volent dans mon ventre et mes joues deviennent aussi flamboyantes qu’un champ de coquelicots.
J’ouvre la bouche pour parler, essayer de garder une certaine contenance mais aucun son ne daigne en sortir, juste un souffle court.
Là, devant, juste devant moi, vêtu d’un jean brut slim et d’une marinière en tissus fin un col rond lâche découvrant ses clavicules saillantes sur le blanc de sa peau, je lève les yeux pour voir, revoir son visage si doux, si expressif, si érotique à mes yeux.
Ses lèvres s’étirent en un très beau sourire en coin alors qu’il me regarde comme je l’ai fais vis-à-vis de lui il y a quelques secondes.
« - … Oh, mais nous nous connaissons déjà SungMin ! Lança-t-il alors que je me tétanise
- Hein ? Mais comment ça ? Fit SungMin, dépité. Il t’as déjà rembarré c’est ça ? Raah Wookie t’es pas possible ! Regarde comme il est beau KyuHyun, magnifique même ! Regarde son visage, ses lèvres … »
Oui SungMin, oui, je l’ai déjà vu tout ça, tout ce que tu me dis, j’ai même vu bien plus… Oui je le connais, et non je ne l’ai jamais rembarré.
Il éclate d’un rire soufflé partant du fond de sa gorge, faisant taire mon ami entrain de me secouer comme un prunier.
« - Bah qu’est ce qu’il y a ? Demanda-t-il
- Nous nous connaissons juste de vu. Souffla-t-il en plongeant son regard sombre, intense dans le mien, souriant toujours légèrement … Mais que quelqu’un l’arrête ! Je vais finir par me liquéfier … »
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Après avoir bu une bière pour que KyuHyun et moi fassions « plus ample connaissance » comme dit SungMin, ce dernier a décidé de nous emmener en boîte malgré mon catégorique « non » … Me voici donc accoudé au bar, sirotant un verre de vodka … En temps normal, je ne bois aucun alcool fort … Mais cette soirée précisément ne peut être considérée comme un temps « normal », je compte donc sur les multiples degrés d’alcool se trouvant dans la boisson pour me détendre.
« - RyeoWook ! Viens danser ! Me lance SungMin
- Oui c’est vrai ça, viens ! Surenchérit KyuHyun avec un sourire particulièrement excitant. »
Je ne prends même pas la peine de leur répondre …Je me torture l’esprit, qu’a-t-il pensé de mes dessins ? Que se sont-il dis avec mon professeur ? S’est-il moqué ? A-t-il aimé ? Comment a-t-il réagi à la vue de travail particulièrement soigné de certaines parties de lui ? Pourquoi m’a-t-il sourit comme ça toute à l’heure ? Sa main sur la poche arrière de mon jean quand nous nous rendions à la discothèque était-elle volontaire ? Comment devrais-je réagir ? Tant de questions qui favorisent la descente de mon verre et la commande d’un nouveau cocktail fortement alcoolisé.
J’observe KyuHyun sur la piste, il ne danse pas vraiment, il semble plutôt en grande conversation avec mon meilleur ami. Il tourne la tête pour me regarder, je descend mon Americano cul-sec, regrettant immédiatement ce geste, ma vision se troublant instantanément, le son des basses bourdonnant horriblement dans mes oreilles… Néanmoins, mués par un désir insatisfait, je me lève et m’approche du duo.
« - RyeoWook ? Fit SungMin, manifestement surpris de me voir ici.
- Laisse nous. Ordonna presque KyuHyun en me collant à lui, ses mains enserrant mes hanches »
Quand je bois, c’est un nouveau moi, plus dévergondé, moins timide, beaucoup plus joueur.
Nous commençons à danser face à face, l’un contre l’autre, je ne cesse de le regarder et il ne cesse de faire de même.
Nous bougeons sensuellement, frottant nos bassins, nos torses au rythme du son raisonnant dans la pièce. J’entrouvre les lèvres presque haletant, le souffle court, en fermant les yeux pour apprécier le moment, humer cette odeur ambrée qui lui est propre, son visage plonge soudainement dans mon cou, le dévorant de baisers, je m’accroche à lui en gémissant plaintivement, continuant à danser, comme si nous n’étions que tout les deux sur la pistes.
Légèrement penché en arrière, la tête penchée, l’image que je renvoie doit s’apparenter à la statue de Bernini
La transverbération de Sainte Thérèse. Mes doigts se glissent dans ses cheveux, le maintenant contre moi alors que je me met dos à lui, bougeant sensuellement mes reins contre son bassin, ses mains caressent mes aines sous le T-Shirt immaculé .
Jamais Ô grand jamais je n’ai été comme ça auparavant, même avec mes petits amis j’étais toujours calme, timide, pas expansif pour deux sous … Merci l’alcool.
Je sens qu’il me tire, qu’il nous écarte de la foule, je reste contre lui, mes lèvres quémandant les siennes sans qu’il ne me les donnes pour autant. J’ai tellement rêvé de l’embrasser, quand il posait, qu’il glissait sensuellement son index sur ces deux lamelles de chairs roses, je me pâmais sur le siège.
« - SungMin ON y va. Déclara-t-il en me tirant au dehors après avoir eu l’accord de mon ami »
Nous partons, nous nous éloignons, regagnons rapidement l’enceinte de l’université, ses lèvres dévorant mon cou, mes clavicules, sa langue embêtant mon lobe.
Je pousses de petits feulements, me laissant guider, je n’ai aucune idée de l’endroit ou il m’emmène … Peut-être va-t-il me tuer ? Je n’en ai que faire.
KyuHyun nous fait entrer dans un bâtiment, il me retourne et me porte face à lui, ses mains agrippant mes fesses, j’enlace fermement sa taille de mes jambes, cambrant les reins, creusant le dos, mes doigts perdus dans ses cheveux, les joues roses de (pré)plaisir.
Nous montons tant bien que mal des escaliers. Je n’ai toujours pas pu l’embrasser et pourtant, j’en meurs d’envie… Il va finir par me tuer de frustration et d’envie… Ce soir, je vais pouvoir vivre un fantasme … Tous à la fois même.
Je pousse un nouveau gémissement en sentant mon dos plaqué contre une paroi. Pour la première fois depuis que nous avons quitté la boite, j’entrouvre les paupières et tente de reconnaître l’endroit dans lequel nous nous trouvons. Je sais déjà que je suis appuyé sur une porte, KyuHyun entre mes jambes cherche ses clefs. Je caresse ses cheveux, sa tête est appuyée contre le haut de mon torse, ses joues sont chaudes, il halète d’envie, son sexe que je sens dur contre mon jean, contre moi semble éteindre la partie encore connectée de mon cerveau, celle qui cherchait à savoir où nous étions et je rebascule dans un état proche de l’extase alors qu’il ouvre enfin le battant de bois pour le refermer immédiatement tel l’homme dans le Verrou, le célèbre tableau de Fragonard.
Quelques secondes plus tard, je m’échoue sur quelque chose de moelleux, de doux, mon corps se tortille, se cambre … Du velours. J’ouvre les yeux, rouge. Du velours rouge … Un canapé, un canapé en velours rouge … Je me redresse, il me regarde en souriant, les yeux brillant.
Ma tête se tourne … La salle de dessin académique… Mon regard se pose sur lui, il s’approche à genoux au dessus de moi, enlevant nerveusement sa jolie marinière.
« - RyeoWook susurra-t-il en se penchant pour dévorer mon cou une nouvelle fois, le léchant passionnément, le suçant par endroits.
- Hm q…Quoi aah gémis-je
- Tu es vierge ?
- On s’en fout . Répondis-je instantanément, l’alcool aidant.
- Mais Rye…
- On s’en fout je t’ai dis ! Embrasse moi KyuHyun, je t’en supplie, embrasse moi ! Fis-je d’une voix plaintive, les yeux mis clos, les lèvres entrouvertes humides d’envies. »
Il me sourit, et commence à se pencher tout doucement, mon rythme cardiaque s’accélère considérablement, augmentant la chaleur émanant de mon corps, je transpire tant l’envie est grande, happant le plus d’air possible. L’écart entre nos bouches diminue, peu à peu, plus que quelques millimètres, son souffle vient caresser le mien, se lier avec alors que ses deux croissants de chairs tendre finissent par enfin se presser contre mes lèvres.
C’est terriblement agréable, cette bouche tant désirée contre la miennes, ces lèvres luisantes de salives au fur et à mesure que notre baiser prend en fougue, cette langue qui câlinent passionnément la mienne. Nos deux muscles buccaux s’enlacent, se chamaillent, chacune de nos papilles sont en fusion les unes avec les autres.
KyuHyun retire rapidement mon haut, je l’attire contre moi, appuyant sur ses reins pour que nos torses entrent en contact, une de ses mains caresse ma joue alors que l’autre déboucle ma ceinture . Je gémis dans l’échange, rompant le baiser, le menton maculé de salive, je balance ma tête en arrière pendant qu’il descend fiévreusement ma braguette, appuyant sur la bosse formée par mon érection coincée dans le tissus blanc de mon boxer.
Ses lèvres viennent suçoter le lobe de mon oreille pour qu’il me susurre :
« - Avoue que tu y as pensé, dis moi que tu me veux, je veux te l’entendre dire RyeoWook
- Aaah K…Kyunaah je … Te veux oui hn »
Et dire qu’il est censé être plus jeune que moi …
Je me tends, me cambre et pousse un petit cri alors qu’il passe ses doigts sous l’élastique de mon sous-vêtement, caressant les poils pubiens ornant mon bas ventre, précédent mon sexe tendu. Impatient, mes hanches se soulève, l’intimant à me masturber comme dans mes rêves. Mes propres mains tirent sur son jean, que je finis par faire glisser en accordéon sur ses mollets.
Avec envie et sans aucune pudeur, je passe ma petite main dans son boxer noir, laissant mes doigts glisser dans la toison sombre qui me donne toujours tant de fil à retordre niveau dessin, je laisse mes phalanges s’enrouler autour de sa verge chaude, dure, tendue, dressée grâce à moi et surtout, pour moi.
Nous nous masturbons mutuellement, gémissant contre les lèvres de l’autre, dans son cou. Parfois, les sourcils froncés par le désir et le plaisir, il pose son nez sur mon plexus solaire, murmurant mon prénom, et c’est là que mentalement je me récite du Baudelaire « Ô volupté divine, hymne profond, délicieux ».
Instinctivement, j’ouvre mes cuisses, sentant mon intimité humidifiée par l’envie, un petit miaulement, un léger coup de griffe sur son épaule et, sans même avoir eu besoin d’employer le langage « humain », il descend deux doigts vers cet orifice que j’ai tant caressé en pensant à lui.
« - Tu me dis si ça aah fais mal ok…Ok ? »
Je me contente de hocher la tête, les yeux embués par le désir fixant son visage rougis, ses yeux que je devine briller, allumés d’un réchaud frétillant, à moitiés cachés par ses cheveux sombres collés par mèches sur son front ou perle la sueur.
Nous sommes dans le même état, pantelant, il me pénètre de son majeur et de son annulaire, je me tend à peine et remercie encore une fois l’alcool présent dans mon sang, grâce à lui, cet acte que je devine douloureux ne le sera que très peu.
J’ai tant fantasmé sur ce moment que je suis entrain de vivre, accroché, cramponné à celui que je veux depuis la fois où je l’ai vu, depuis l’instant où je l’ai dessiné. J’ai lâché son sexe pour griffer son dos, ondulant sensuellement sur ses doigts, creusant mon ventre en cambrant mon dos. Mes doigts s’agrippent à ses fesses les massent, je le veux, oh oui, je le veux.
Mes gémissements se sont métamorphosés en cris plaintifs depuis l’instant où il a touché une certaine partie en moi, une petite tache m’envoyant toucher le septième ciel.
« - P…Prends moi KyuHyun aaah ! Réussis-je à dire entre deux cris »
Il se redresse, à genou entre mes jambes, enlevant définitivement son pantalon encore sur ses cheville, le déplie et se saisit d’un préservatif glissé dans une de ses poches. Je me sens soulagé, heureusement que lui y a pensé, ça m’était passé bien au dessus de la tête.
Je positionne le bout de latex lubrifié avec soin sur sa verge tendue avant de me recoucher, le dos cambré, l’attirant contre moi, le regard plongé dans la noirceur du sien.
Une de ses mains écarte mes fesses pour qu’il puisse positionner son gland contre l’orifice humide qui n’attend que lui. Je gigote, me serrant contre son torse, gémissant, glapissant son prénom, hoquetant.
Il me pénètre, se glisse en moi, écartes ces chaires intimes jusqu’alors inviolées, vierges de toutes intrusions, mes ongles griffent ses bras, les douleurs qui découle de cette pénétration est divine, je creuse mes reins, amenant mon sexe à toucher son bas ventre.
Il me prend, là ou, quelque minutes auparavant il posait devant une classe entière, devant moi qui n’aurais jamais imaginé me retrouver dans cette position si jouissive quelques heures plus tard.
Après lui avoir donné mon accord, gémissant, me serrant contre lui, il entame de longs et profonds vas et viens en moi, butant contre cet endroit précis.
Nous crions notre plaisir au fil des minutes, nos corps glissent l’un contre l’autre, trempé de sueur, bouillants en pleine fusion, il accélère, je gémis, tremble, le griffe. Il m’embrasse me marque de plusieurs suçons, pilonnant mon intérieur avec délice.
Je sens que bientôt, nous allons jouir, que bientôt un plaisir momentanément infini, surpassant tout jusqu'à présent va prendre part de mon être.
« - Kyunaaah ! Mon Dieu
- Rye…Wookie aah ! »
Derniers mots, derniers mouvements, je me répands entre nous, illuminant nos torses d’une pluie de perles nacrées, contractant spasmodiquement mes muscles intimes autour de son sexe, les yeux révulsés, les ongles plantés dans ses reins déchirant une dernière fois sa peau opaline.
En un râle rauque, il jouit en moi, tremblant, la chaleur de son sperme retenu par le préservatif me tire un dernier gémissement avant qu’il ne se retire, exténué, retombant sur mon torse, les yeux clos, le souffle court, trempé de sueur, ses cheveux noirs brillant chatouillant mes clavicules alors que je tente moi aussi de reprendre mon souffle.
ㅇㅇㅇㅇㅇ
Après de longues minutes, avant que nous ne nous endormions là, je le secoue.
« - K..Kyunah il… Faut partir
- Mais j’habite loin … Se plaignit-il sans ouvrir les yeux
- Alors viens chez moi. »
Il relève la tête, surpris, puis acquiesce.
Nous voilà parti, traversant le parc tant bien que mal, nos corps littéralement vidés, nous finissons par arriver à la maison. Sans même nous laver, nous nous jetons dans le lit, il me serre contre lui et me chuchote, à moitié endormi.
« - Tu sais RyeoWook, tes dessins, je les ais adorés. »