- Mademoiselle, voulez-vous que j’appelle le père de votre bébé ?

- Non, ce n’est pas la peine, il est déjà là…

Ga-Eul regarda Yi-Jung, il l’avait juste rencontrée par hasard dans la rue quand elle avait perdu les eaux, il l’avait conduit sans rien dire, sans rien demander, se disant qu’elle avait tourné la page après qu’elle lui ai dit qu’elle voulait rompre. Et là, elle disait ça en le regardant de cette façon, les yeux pleins de larmes. Voyant qu’il ne disait rien, qu’il ne faisait rien, elle détourna le regard. Yi-Jung sorti de la chambre d’hôpital rapidement.

Une infirmière s’approcha de lui.

- Vous êtes So Yi-Jung n’est-ce pas ?

Il se tourna vers elle.

- Oui, c’est moi.

- Ne lui en voulez pas, à cette jeune femme. Elle souffre sans doute mille fois plus que vous.

- Ca j’en doute !

- Croyez-moi…

Elle lui donna une enveloppe.

- Elle m’a dit de donner ça à la personne qui prendra soin de sa fille. Croyez-moi… Je l’ai lu et ça m’a fendu le cœur.

Yi-Jung prit la lettre sans comprendre, puis la jeune femme rentra dans la chambre de Ga-Eul. Il s’assit sur une chaise et ouvrit l’enveloppe.

Na-Rang.

Mon bébé, j’espère que ça t’ennui pas que je t’ai donné un prénom, j’ai toujours voulu, depuis que je suis petite, appeler ma fille Na-Rang. J’espère que tes parents t’ont donné un joli prénom.

Cette lettre, je te l’écrit au cas où tu te poses des questions un jour, voilà, je ne t’ai pas abandonné car je ne t’aimais pas, car je ne te voulais pas, ce n’est pas ça, je t’aimais, et je t’aimerais toujours, mais je suis ta mère, et c’est mon devoir de te protéger. Je dois te protéger de la famille de ton père, lui ne sait pas que tu existes, je n’ai pas pu lui dire, sinon, ils auraient pu lui faire du mal, le blesser. Ca je ne peux pas le permettre.

Ton père, je l’aime tellement, mon cœur bat en ce moment rien qu’en pensant à lui, je pleure aussi, car il me manque tellement. Il s’appelle So Yi-Jung, peut-être as-tu entendu parler de lui ? C’est un homme très bien, si tu le veux essayes de le rencontrer, mais ne lui dit pas qui tu es. Il ne me pardonnera jamais de lui avoir caché ton existence, je ne veux pas qu’il me déteste, même si ça doit déjà être le cas.

Na-Rang… Je suis désolée de ne pas avoir pu t’élever, ne cherche pas à me trouver, je ne pourrais jamais te laisser repartir, c’est ainsi que t’aime la femme qui t’a mise au monde. Je ne peux pas dire que je suis ta mère, tu as du en avoir une très bien une qui t’a aimé, chérie, protégée, bordée le soir, raconté des histoires…

J’aurais tant aimer faire tout ça.

Na-Rang… Ma Na-Rang, je dois te laisser maintenant, sois heureuse, si tu vois un jour ton père et que tu ne résiste pas à l’envie de lui dire qui tu es, dis-lui que je l’aime et que j’espère qu’il a été heureux dans sa vie. Ne lui en veux pas à lui, ne le déteste pas, il t’aimera j’en suis sure.

Je t’aimerais à jamais mon bébé.

Yi-Jung froissa la lettre, puis il la mit dans sa poche, il entendait Ga-Eul pousser des cris de douleur, il pleurait, jamais il n’aurait pensé que ses parents, sa famille, iraient jusque là. Il se leva et entra dans la chambre sans hésiter. Ga-Eul pleurait, elle n’en pouvait plus, elle essayait de se montrer forte, mais elle n’y arrivait pas, elle voulait le voir, elle comprenait son geste…

Elle ouvrit finalement les yeux quand elle sentit quelqu’un lui prendre la main.

- Yi… Yi-Jung…

- Je suis là, tu vas y arriver…

Une heure plus tard, ils purent entendre le premier cri de leur fille, mais Ga-Eul ne put en profiter, elle tourna de l’œil rapidement.

- Ga-Eul !

Les médecins le firent sortirent, il ne savait pas ce qu’il se passait, il voulait être près d’elle. Il vit sortir ensuite la jeune femme qui lui avait remis la lettre.

- Elle va bien ? Pas vrai !

- L’accouchement a été difficile, elle a perdu plus de sang que ce qu’elle aurait du… Il lui faut une transfusion… Je vais chercher une poche de sang B+.

- Je suis B+, donnez-lui le miens, prenez tout ce qu’il vous faut. Sauvez-la… Je vous en pris. C’est la mère de ma fille. Je l’aime…

L’infirmière lui sourit et le conduisit à une chambre. Elle le prépara pour la transfusion. Elle resta près de lui durant le temps que ça prit.

- Et Na-Rang ?

- Elle va très bien. Mais…

- Quoi ? Elle a un problème ?

- Non, seulement, votre amie nous a dit qu’elle devait partir pour l’orphelinat dès sa naissance… Ils vont venir la chercher si elle ne signe pas l’acte de naissance.

La transfusion était terminé.

- C’est ma fille, je peux le signer moi ?

Deux jours plus tard, Yi-Jung tenait sa fille dans les bras, il était assis sur un fauteuil dans la chambre de Ga-Eul, la jeune femme n’avait pas encore repris vraiment connaissance, mais elle allait de mieux en mieux. Yi-Jung la vit finalement ouvrir les yeux, légèrement au début, gênée par la lumière. Il se leva et s’assit sur le rebord du lit. Tenant toujours leur fille dans ses bras.

Ga-Eul était surprise, elle ne savait pas quoi faire, d’un côté, elle avait envie de pleurer puis de serrer sa fille et l’homme qu’elle aimait dans ses bras. Mais de l’autre, elle craignait qu’il lui en veuille. Puis il lui mit délicatement sa fille dans les bras. Là Ga-Eul se mit à pleurer. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.

- Je ne t’en veux plus… Je comprends pourquoi tu as fais ça. Mais je ne vous laisserais jamais toutes les deux. Toi et Na-Rang, je vous aime toutes les deux.

Elle releva les yeux vers lui.

- Na… Na-Rang ?

Il lui sourit et essuya ses joues trempées.

- J’ai lu la lettre qui tu lui as laissé, c’est un joli prénom. Il lui va très bien.

- Mais…

- Tu te demande pourquoi elle est encore là ?

Elle se remit à pleurer et hocha doucement la tête.

- J’ai signé son acte de naissance, je suis son père, il ne reste que ta signature, et elle sera notre fille à tout les deux.

- Je suis désolée Yi-Jung, j’ai eu tellement peur de ce qu’ils pourraient faire contre elle… Contre toi. Je t’aime tellement, tellement… Je pensais bien faire. Mais quand je t’ai vu dans la rue… J’ai tout de suite su que j’avais fait erreur en partant comme ça… En ne vous laissant aucune nouvelle… Je…

Il se pencha vers elle et l’embrassa tendrement, un baiser léger, juste pour qu’elle se calme.

- Ne t’en fais pas… C’est oublié. Toi, moi et elle, on va rester ensemble maintenant. Si tu le veux toujours.

Elle hocha la tête et lui sourit, il s’assit à côté d’elle et elle se blottit contre lui, tenant toujours leur fille dans ses bras.

Le lendemain il était revenu, l’infirmière put voir le visage de la jeune femme s’illuminer quand elle le vit. Elle sortit et les laissa seuls. Ga-Eul se leva et vint le prendre dans ses bras. Il la serra aussi, lui donna un tendre baiser puis il la relâcha et vint voir sa fille qui dormait paisiblement.

- Tu n’as pas à t’inquiéter, je veillerais sur vous deux. J’ai tout prévu.

- Tu es sur que ça n’ennui pas ta tante ?

- Certain, quand je lui ai tout raconté elle m’a tout de suite dit de venir avec vous deux, pas qu’avec Na-Rang, mais toi aussi elle veut que tu viennes.

En effet le grand-père de Yi-Jung avait une sœur ainée, qui vivait aux États-Unis, elle avait fait fortune de son côté, mais n’avait personne avec qui profiter de tout ça, sa famille avait coupé tout les ponts avec elle quand elle s’était mariée sans l’accord de ceux-ci. Elle lui avait dit de venir. Que chez elle, ils ne risqueraient rien.

- Dès qu’on sera là bas Ga-Eul, je veux que tu me racontes tout ce qui s’est passé durant ta grossesse, comme si j’y étais, d’accord ?

Elle lui sourit, elle s’en voulait encore de lui avoir caché, mais il ne lui en voulait pas, il était complètement fou de sa fille.

- Je n’aurais pas à te raconter, j’ai tout écrit dans un journal, et j’ai toutes les échographie, tout les résultats d’examens, et même une vidéo où on la voit bouger et on entend son petit cœur.

- C’est vrai ?

Elle hocha la tête en souriant.

- Ouah, j’ai hâte de voir ça.

Ils allaient partir, quitter enfin l’hôpital. L’infirmière vint leur dire au revoir, elle était heureuse de voir que tout s’était arrangé. Yi-Jung prit la valise de Ga-Eul et se tourna vers l’infirmière.

- Si jamais, ma famille vous pose des questions, ne vous en faites pas, dites leur tout. Là où on va on ne risque rien. Dites-leur aussi de contacter mon avocat Kim Soon-Hee. Il leur dira que j’ai signé un papier qui dit que je n’accepterais plus rien venant d’eux.

- Ne vous en faites pas, j’attendrais votre coup de téléphone et je les appellerais.

- Merci.

Il se tourna de nouveau vers Ga-Eul qui tenait sa fille dans un porte bébé.

- Vous êtes prête vous deux ?

Elle hocha la tête et lui sourit. Puis ils partirent.

Une fois à l’aéroport, il dit à Ga-Eul de monter d’abord. Elle lui sourit et fit ce qu’il dit, pendant ce temps là, Yi-Jung contacta son grand père.

- Ecoute-moi bien, je m’en vais, loin de toi, je veux veiller sur ma famille maintenant. Ce que tu as dit à Ga-Eul, c’est la goutte d’eau.

- Yi-Jung !

- Non, je te dit adieu grand-père.

Il raccrocha, le sourire aux lèvres et monta rejoindre sa famille.

5 Ans plus tard.

- Na-Rang ?

Une petite fille se tourna et vit son père, elle lui fit un grand sourire, et couru vers lui.

- Papa !

Il se baissa et la souleva dans ses bras. Puis il l’embrassa tendrement sur la joue. Ga-Eul les rejoignit, en souriant, il n’était jamais en retard quand ils se donnaient rendez-vous. Quand elle fut près d’eux, il déposa doucement sa fille sur le sol, resta un moment ainsi puis vint l’embrasser tendrement, puis plus passionnément. La petite se cacha les yeux avec ses mains.

- Beurk.

Yi-Jung utilisa sa main pour également couvrir les yeux de sa fille, tout en continuant d’embrasser Ga-Eul. Quand ils se séparèrent quelques secondes plus tard, elle s’approcha de lui et le serra dans ses bras. Na-Rang baissa ses mains et soupira doucement.

- Pourquoi vous vous embrassez quand je suis là ?

Ses parents sourirent tout les deux face à la remarque de leur fille.

- Tu sais très bien que je n’aime pas rester loin de ta maman longtemps.

- Mais c’était pas y’a longtemps ! C’était ce matin !

- Peut-être, mais pour moi c’était il y a très longtemps…

Il la regarda intensément, comme il le faisait si souvent. Elle le regarda de la même manière, puis se baissa vers sa fille et lui prit la main.

- Tu sais, moi non plus je n’aime pas rester loin de ton papa.

La petite sourit, elle savait que ses parents étaient toujours comme ça. Yi-Jung prit sa fille et la fit monter sur ses épaules. Puis ils se dirigèrent vers la tour de Séoul.

Ils étaient revenus en Corée depuis une semaine à peine, leurs cartons n’étaient même pas tout à fait défaits, leurs domestiques s’en occuperaient pendant leur sortie familiale.

- Dis maman c’est vrai qu’on voit tout au loin là haut ?

- Oui Na-Rang, c’est vrai, c’est très beau tu vas voir.

Une fois en haut, la petite poussa un vrai cri de surprise, ses parents sourirent en l’entendant, Puis Yi-Jung lui donna de la monnaie pour qu’elle puisse voir dans les jumelle. Pendant qu’elle faisait plein de remarque sur tout ce qu’elle voyait, Yi-Jung vint enlacer Ga-Eul par derrière, ils sourirent. Heureux d’être toujours ensemble.

- Ca ne te fais pas bizarre d’être là ?

- Si, on est parti sans rien dire à mes parents et à nos amis, ils vont nous en vouloir, ils ne savent pas pour Na-Rang.

- Na-Rang sait tout… On ne lui a rien caché… Même si elle ne comprends pas tout, on lui redira autant de fois qu’elle le demandera.

La petite se tourna vers ses parents et descendit du piédestal sur lequel étaient posées les jumelles. Puis elle vint serrer doucement sa mère dans ses bras.

Ga-Eul sourit.

- Elle te ressemble de plus en plus Yi-Jung.

- Tu trouves ?

- Oui dès que l‘un de vous vois que je suis contrariée, il vient me prendre dans ses bras comme ça.

- Mais, maman ! Papa dit que je te ressemble, les yeux, le nez et tout.

Ils redescendirent, il commençait à faire froid. Quand ils furent rentrés chez eux, Na-Rang s’était endormie, Yi-Jung la prit dans ses bras et ils la conduisirent jusqu’à sa chambre.

- Ils ont bien travaillés, tout est rangé ici.

- Oui, et notre petite princesse s’est bien amusée aujourd’hui, elle est épuisée.

Ils sortirent de la chambre de leur fille et remercièrent leurs employés pour avoir si bien rangé la maison. Après le diner Yi-Jung reçu un coup de téléphone, à sa voix et à son regard, Ga-Eul comprit qu’il devait y aller. Quand il raccrocha, elle lui sourit et vint l’embrasser.

- Ne t’en fais pas, c’est pas comme ci ça arrivait souvent. Vas-y, mais reviens vite d’accord ? Tu me manques déjà !

- Je te le promets.

Il l’embrassa à son tour pendant un moment, puis il parti, le cœur lourd comme à chaque fois.

Un peu plus tard, Ga-Eul monta voir si sa fille dormait bien. Elle s’approcha d’elle et remarqua qu’elle transpirait, elle lui toucha le front et remarqua qu’elle avait de la fièvre.

- Na-Rang !

Elle la prit dans ses bras et la conduisit au rez-de chaussée, un employé l’avait entendu descendre rapidement.

- Mademoiselle Na-Rang est malade ?

- Oui, elle est brulante, Gi-Dae appelez une ambulance vite.

- Le temps qu’elle arrive ici… Venez je vous conduit à l’hôpital.

- Merci !

Elle prit un manteau pour sa fille et sorti à la suite de Gi-Dae. Une fois dans la voiture, il démarra rapidement. Il roulait vite, très vite, il failli foncer dans une voiture mais il eut le temps de freiner à temps. Mais il creva. Le conducteur de la voiture sortit rapidement, Gi-Dae aussi. Il s’excusa auprès du conducteur, quand Ga-Eul entendit la voix de l’autre homme elle reconnu la voix, même après toutes ses années. Elle sortie rapidement.

- Woo-Bin ?

Celui-ci fut étonnée de la voir.

- Ga-Eul ? Qu’est-ce que…

La jeune femme se baissa dans la voiture et reprit sa fille dans ses bras.

- Je te dirais tout, mais je t’en pris conduit-moi à l’hôpital, ma fille a de la fièvre, elle est brulante.

Woo-Bi n’hésita pas, certes il était étonné de la voir et encore plus avec une enfant, mais il ne pouvait pas la laisser ainsi.

- Bien sur monte !

- Merci

Elle monta à l’arrière tenant toujours sa fille contre elle, la petite dormait encore, mais transpirait beaucoup.

- Je préviens monsieur !

- Merci Gi-Dae, appelez-le aussi souvent que possible.

Une fois dans la voiture, elle ne lui dit rien, elle était trop concentrée sur sa fille.

- Ca va aller mon bébé…

Arrêté à un feu rouge, Woo-Bin regarda vers elles. Il remarqua la ressemblance entre les deux. Il redémarra et ils furent rapidement à l’hôpital, Ga-Eul n’attendit même pas qu’il vienne lui ouvrir la porte, elle sortit et conduisit sa fille à l’intérieur, Woo-Bin la suivit, il voulait à tout prix savoir. Un médecin prit aussitôt la petite en charge. Au bout de dix minutes Ga-Eul entendit quelqu’un l’appeler. Elle se retourna reconnaissant aussitôt sa voix.

- Yi-Jung…

Il vint la serrer dans ses bras, il avait décrocher aussitôt et était venu aussi vite que possible quand il avait su pour sa fille.

- Elle va bien ?

- Le médecin lui donne des médicaments pour faire baisser sa fièvre…

Il s’approcha d’eux, et les rassura en disant que ce n’était qu’un mauvais rhume. Elle irait sans doute mieux dès le lendemain. Une fois la fièvre partie. Ils furent rassurés, en entendant ça, et en sachant qu’elle allait bien, Woo-Bin s’approcha de ses amis, ayant aussitôt reconnu Yi-Jung.

- Pour une surprise c’est une sacré surprise.

- Woo-Bin ?

- Je l’ai croisé sur la route. Il nous a conduits.

- Merci.

- De rien… Je peux connaitre la vérité maintenant ? Pendant que votre fille dort ?

Ils se regardèrent et sourirent, maintenant ils n’avaient plus aucune raison de cacher quoi que ce soit. Ils s’assirent sur des fauteuils, dans la chambre que Yi-Jung avait payé pour sa fille, ils ne voulaient pas la laisser seule. Ils lui racontèrent tout. Du moment où Ga-Eul avait appris qu’elle était enceinte, jusqu’à leur retour en Corée. Ca pris du temps, mais une fois l’histoire à sa fin, il ne put leur en vouloir. Il comprenait leur choix.

- On s’est douté que quelque chose clochait, ton grand-père est venu nous voir mais n’a rien voulu nous dire. Il a ensuite annoncé qu’il lèguerait tout à ton frère. Même si il ne voulait pas suivre son chemin.

- Je suis content pour lui.

- Tu sais, quand j’ai vu votre fille, je me suis tout de suite dit qu’elle était à toi, elle te ressemble beaucoup.

- Tu trouves… Moi je trouve qu’elle ressemble à Ga-Eul plutôt.

- Quand elle dort, elle a le même visage que toi.

Ils sourirent tous. Puis Woo-Bin se décida à partir, Yi-Jung le raccompagna à sa voiture, Ga-Eul voulant rester avec sa fille.

- S’il te plais, n’en parle pas aux autres… Enfin si tu les vois toujours…

- On se voit toujours… Un peu moins qu’avant. Mais dès qu’on le peut. Pourquoi tu ne veux rien leur dire ?

- On leur dira nous même. Ce sera mieux, si ils nous en veulent on comprendra. Mais ils doivent savoir. Les parents de Ga-Eul nous on dit qu’ils ne voulaient pas entendre parler d’elle. Ni même voir leur petite fille.

Ils se saluèrent et Woo-Bin repartit, pendant que Yi-Jung rejoignit sa famille.

Le lendemain Woo-Bin revint à l’hôpital, il avait apporté un cadeau pour la petite. Une très jolie poupée. Quand il entra dans sa chambre, la petite dessinait, elle avait l’air d’aller mieux.

- Na-Rang ?

La petite le regarda fixement.

- Oui, c’est moi, qui êtes-vous ?

- Je suis un ami de tes parents…

- Oh ! Oui, papa m’a montré une photo une fois.

Woo-Bin sourit, ça lui faisait bizarre, d’entendre un enfant appeler Yi-Jung « papa ». Il s’approcha d’elle et se présenta en lui donnant son nom, la petite ne se souvenait pas ce détail, elle connaissait leur nom, mais ne savait plus à qui ils correspondaient sur la photo que son père gardait précieusement chez eux.

- Tu vas mieux toi ?

- Oui, beaucoup, mais comme il fait très froid dehors, le docteur à dit que je devais rester au chaud.

- Où sont tes parents ?

- Partis manger, ils voulaient pas, mais j’ai dit que je serais triste si ils étaient malades eux aussi, alors ils sont partis manger.

Il sourit de nouveau, elle avait l’air d’avoir du caractère pour son jeune âge. Ca lui rappelait quelqu’un au même âge. Il se baissa et sorti le cadeau du sac.

- Tiens c’est pour toi…

- Ouah ! Merci Ahjussi !

Il allait répliquer quand la porte de la chambre s’ouvrit sur les parents de la petite. Na-Rang sourit quand elle les vit. Ils furent légèrement surpris de voir leur ami présent, mais ne dirent rien, rassurés en même temps de savoir qu’il ne leur en voulait plus.

- Regarde ce que Ahjussi m’a acheté maman !

- Tu n’aurais pas du Woo-Bin !

- Hey, j’ai 5 ans de cadeau d’anniversaire et de Noel à rattraper.

Une semaine plus tard, ils étaient chez eux, Woo-Bin était encore venus leur rendre visite. Ga-Eul et Yi-Jung avaient décidés de parler à leurs amis, même si ils appréhendaient beaucoup leur réaction. Na-Rang s’amusait dans la salle de jeu juste en face du salon, avec sa poupée Woo-Ri, Woo-Bin avait été surpris d’entendre le nom qu’elle lui avait donné. Mais ça lui plaisait.

- Comment vous allez leur annoncer ? Moi c’était par hasard. Mais vous allez devoir trouver une bonne explication pour eux.

Ils regardèrent tous en direction de la petite qui était à des années lumières de leur conversation, continuant de s’amuser avec ses jouets.

- On a pas d’idée de comment leur dire. Toi tu as bien réagis, mais on ne sait pas si ce sera pareil pour eux.

- Si on les faisait rencontrer directement Na-Rang ? Il n’y aura plus qu’à expliquer.

Ils écoutèrent l’idée de leur ami, tout en gardant un œil sur leur fille qui s’amusait à côté. Ils l’entendaient parler à ses jouets et même rire. Après avoir tout écouté ils acceptèrent son idée. Le plan était prévu pour le lendemain vers l’heure du midi. Gi-Dae accompagnera Na-Rang le temps que Woo-Bin arrive.

Lendemain matin 11h30

Na-Rang se balançait joyeusement sur le balançoire du parc, Gi-Dae la regardait attentivement, veillant à ce qu’il ne lui arrive rien. Il connaissait ses employeurs depuis leur arrivée aux USA, et quand ils étaient revenus ici, il leur avait demandé de venir. Ils avaient acceptés. Gi-Dae aimait beaucoup ces patrons, avant de travailler pour la tante de Yi-Jung il avait eu des patrons qui le traitaient vraiment comme un chien, mais avec eux, il se sentait comme de la famille, c’est pour ça qu’il avait voulu les suivre, ils voulaient continuer de les aider.

Plus loin deux voitures venaient de se garer, des gens en sortirent. Woo-Bin se mit devant eux.

- Qui est-ce qu’on doit voir ?

- La fille d’amis à moi.

- Et pourquoi on doit la voir ?

- Vous verrez plus tard. Soyez patient.

Quand il vit la petite il l’appela, elle arrêta de se balancer et chercha du regard qui pouvait l’appeler. Quand elle le vit au loin lui faire signe de la main. Elle se leva et alla vers lui.

- Woo-Bin Oppa !

Elle avait finalement décidé de l’appeler ainsi en voyant qu’il n’aimait pas se faire appeler Ahjussi par la fille de ses amis.

Il prévint quand même Gi-Dae de son arrivé, qu’il ne s’inquiète pas de ne plus la voir, celui-ci était au courant de leur plan, et donc il laissa la petite aller avec lui.

Woo-Bin avait prévu d’aller à l’aquarium, ce qui convenait à tout le monde vu que Jun-Pyo et Jan-Di avaient amené leur fils de 4 ans, Ju-Won. En voyant les poissons, les deux enfants étaient émerveillés.

Ils passèrent une très bonne après midi, après avoir mangés, ils continuèrent à visiter l’aquarium. A un moment Ji-Hoo fit une remarque à Woo-Bin qui le fit rire.

- Dis-moi, elle ne te rappelle pas quelqu’un ? J’arrive pas à savoir qui…

- C’est une longue histoire.

- Me dis pas que c’est ta fille ?

Woo-Bin se tourna vite vers Jun-Pyo qui venait de lancer cette idée.

- Hey, lui dit pas ça, à Na-Rang, elle a du caractère cette petite.

- Alors, comment tu la connais cette gamine ?

- Je vous l’ai dit, c’est la fille de deux amis à moi.

- Mais quels amis ?

Ils sourit et continua de regarder la petite.

- Na-Rang ? Tu peux venir une minute ?

La petite vint vers lui en courant. Il s’abaissa à son niveau et lui sourit.

- Dis-moi, comment s’appelle ta maman ?

- Maman ?

- Oui.

- Chu Ga-Eul !

Il sourit, les autres étaient étonnés d’entendre ça. Jamais ils n’auraient imaginés ça.

- Ga-Eul ? Mon amie d’enfance Ga-Eul ?

- Tu es Jan-Di Unni ?

- Hein… Oui…

- Tu manques beaucoup à maman !

- Na-Rang… Dis-leur maintenant, comment il s’appelle ton papa ?

La petite fit un grand sourire.

- So Yi-Jung !

- Quoi ?

Woo-Bin se redressa, il regarda ses amis.

- Vous devriez voir vos têtes !

- Comment c’est possible ?

- Bah tu sais…

- Non pas ça, comment tu sais tout ça toi ?

- Oppa m’a conduit au docteur quand j’étais malade.

- Na-Rang regarde encore les poissons, je dois leur parler.

- Oui Oppa !

Ils restèrent un moment comme ça à digérer la nouvelle. Quand Woo-Bin commença à leur parler.

- Je sais que chacun de vous leur en veux, d’une certaine façon, le fait qu’ils aient coupés tout les ponts avec nous, qu’ils ne nous ai rien dit, rien envoyé, pas un coup de fil, pas une lettre en 5 ans. Mais ils ont de bonnes raisons.

- Je ne pense pas que ça vaille le coup d’en parler.

- Bien sur que si. Quand Ga-Eul a su qu’elle était enceinte, elle a croisé la mère de Yi-Jung dans les couloir de l’hôpital. Ensuite, elle et son père, donc le grand-père de Yi-Jung, on dit que si elle n’avortait pas, il ferait en sorte que Yi-Jung en souffre. Mais elle ne pouvait pas, alors elle a rompu avec lui, dans le but d’abandonner leur fille à sa naissance.

- Ca n’explique pas pourquoi ils ont agi comme ça. Encore je comprends pour Ga-Eul, mais Yi-Jung pourquoi…

- Il l’a retrouvé, par hasard, quand il l’a su, il a décidé de couper tout liens avec sa famille, y compris nous, pour nous protéger aussi. Et ils sont partis vivre chez sa tante aux USA.

- Mais ils auraient pu nous contacter au moins non ?

- Ils avaient peur, de ce que pourrait faire sa famille à leur fille.

- Personne ne sait rien ?

- Non, enfin les parents de Ga-Eul savent pour Na-Rang mais ne veulent pas voir leur fille, ni même leur petite fille.

- Oppa ? Je veux voir maman et papa !

Il sourit et la prit dans ses bras.

- Ok, je te ramène.

Il se retourna vers ses amis.

- Réfléchissez bien, Jun-Pyo, Jan-Di ? Vous auriez fait quoi si ça concernait Ju-Won ? Et toi Ji-Hoo, si ça concernait Yoon-Su où l’enfant que Jae-Kyung attends ?

Il parti, tenant toujours la petite dans ses bras. Une fois dans la voiture, la petite se mit à chantonner doucement, pendant que Woo-Bin la ramenait chez elle.

Ga-Eul faisait les 100 pas dans son salon, elle se demandait ce qu’il se passait, ce qu’ils se disaient, elle avait hâte de voir revenir sa fille pour parler avec Woo-Bin. Elle se mordillait encore la lèvre inférieur comme elle le faisait à chaque fois qu’elle était nerveuse.

Yi-Jung s’en rendit compte, il se leva du fauteuil sur lequel il lisait le programme de sa future exposition. Il posa le programme sur la table et vint la prendre dans ses bras.

- Calme-toi…

- Je m’inquiète tellement, Jan-Di me manque, les autres aussi.

- Je sais, ils me manquent aussi. Mais ça ne s’arrangera pas en restant stresser comme ça.

- Tu me connais non ? Je m’inquiète pour un rien. Mais… Tu m’aimes comme ça non ?

Il sourit et la serra encore plus contre lui.

- Oui, c’est comme ça que je t’aime. Mais je t’aimerais même si tu stressais juste un peu moins.

- Tu essaies de me calmer ?

- Possible… Ca marche ?

Elle hocha doucement la tête. Elle se sentit un peu mieux, elle se détacha de lui, puis vint l’embrasser tendrement sur les lèvres, elle allait se reculer, mais il posa ses mains sur les hanches de la jeune femme et la rapprocha de lui pour l’embrasser plus passionnément. Elle ne dit rien, trop heureuse de ce geste. Elle passa ses bras autour de son cou pour le rapprocher encore plus de lui. Ils restèrent un moment ainsi, à s’embrasser, sans se soucier du reste avant de se séparer, à bout de souffle. Puis il s’approcha de son oreille et lui murmura tout bas.

- Je t’aime Ga-Eul… Tellement. Chaque jours un peu plus.

Elle sourit et posa ses mains sur sa poitrine, elle pouvait sentir le cœur de Yi-Jung battre vraiment fort.

- Moi aussi je t’aime.

Jamais elle n’aurait penser en arriver là, quand ils avaient commencé à sortir ensemble au tout début, elle savait qu’il avait peur, alors elle le laissait faire à son rythme, elle attendait toujours qu’il revienne vers elle, il le faisait à chaque fois. Elle était heureuse dès qu’elle le voyait. Comme un certain soir, avant la naissance de leur fille, ça faisait près de trois semaines qu’il n’était pas venu la voir, il lui manquait, mais elle ne voulait pas le harceler de message, ni rien de tout ça, alors elle lui laissait le temps. Maintenant elle était plus heureuse que jamais, il lui suffisait de le savoir près d’elle pour se sentir bien.

Comme à ce moment précis où il la tenait dans ses bras. Depuis la naissance de Na-Rang, Yi-Jung n’avait plus jamais remontré ce visage triste qu’il avait avant. Un jour Ga-Eul lui avait demandé.

Flash Back.

- Yi-Jung ?

- Oui ?

- Tu es vraiment heureux avec moi ?

Il la regardait fixement, elle baissait les yeux, elle avait peur de sa réponse. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.

- Qu’est-ce que tu me racontes ? Ecoutes-moi bien Ga-Eul.

Il la regarda droit dans les yeux et lui fit ce sourire qui la faisait craquer à chaque fois.

- Je t’aime, tu m’as donné la plus adorable des petites filles. Elle a presque un an maintenant. Et je suis heureux de chaque jours passé avec elle, à la voir grandir. Mais je ne pourrais pas être heureux, si tu n’étais pas avec moi !

Fin Flash Back

- Nos amis finiront par l’accepter, j’en suis sur, c’est vrai qu’on a été loin en leur cachant l’existence de notre fille, mais on ne sait pas ce que ma famille aurait pu faire contre eux, même si la famille de Jun-Pyo est puissante.

- Je sais… Mais étrangement je ne regrette rien… Peut-être que si on avait pas fais ça, tu ne serais pas avec nous en ce moment…

Il lui sourit.

- Ca, c’est faux, même si ma mère avait voulu nous séparer, j’aurais parcouru la terre entière pour vous retrouver toi et Na-Rang !

- Yi-Jung…

- Je t’aime Ga-Eul… Moi non plus je ne regrette rien, ça nous a pris pas mal de temps pour être tout les deux, mais on ne s’est jamais quitté, car je ne compte pas le moment où tu as décidé de rompre.

Elle lui sourit à son tour et le serra dans ses bras aussi fort qu’elle pouvait, elle voulait le sentir tout près d’elle.

- Merci Yi-Jung, tu trouves toujours le moyen de me rassurer.

- Maman ! Papa ! Je suis là !

Ils se séparèrent le sourire aux lèvres et vinrent accueillir leur fille. Quand la petite vit ses parents, elle courut aussitôt vers eux. Yi-Jung la prit dans ses bras, ils voulaient savoir comment c’était passé sa journée, avant de connaitre la réaction de leurs amis.

- C’était bien l’aquarium ?

- Oui, on pourra y retourner ?

- Bien sur mon ange, tu as préféré quoi ?

- Les dauphins !

Les deux parents sourirent à la remarque de leur fille. Leurs amis pouvaient le voir, ils étaient restés dans l’entrée, ils avaient suivis Woo-Bin voulant entendre toute l’histoire et revoir leurs amis. Quand ils avaient vu Yi-Jung prendre ainsi sa fille dans ses bras, ils s’étaient tous dit, qu’ils ne l’avaient vu ainsi, jamais vu aussi heureux, et encore plus quand Ga-Eul lui avait pris sa main libre et qu’elle souriait de cette façon.

- Maman ? Papa ?

- Oui ?

- J’ai une surprise pour vous !

- Ah bon ? Qu’est-ce que c’est ? Un bisou ? Un câlin ?

- Non, ça j’ai déjà fait en arrivant.

Ils sourirent, puis la petite tendit le doigt vers l’entrée.

- Là bas, une surprise !

Ils se retournèrent dans la direction que leur fille indiquait, ils furent très surpris de voir leurs amis, ils ne surent quoi dire pendant un moment, puis au bon de longue minutes qui leur parurent interminable, alors que les deux enfants s’amusaient tranquillement dans la salle de jeux, Yi-Jung s’adressa à eux.

- Qu’est-ce que tu leur à dis Woo-Bin ?

- A peu près tout. Je pense.

- Donc vous savez qu’on avait pas le choix, vous connaissez ma famille… Déjà qu’à cause de ça, Je n’ai pas pu assister à la grossesse de Ga-Eul

- Ca je comprends très bien pourquoi vous êtes partis vivre chez ta tante, mais pourquoi vous ne nous avez pas contacté après ?

- On avait peur de ce qu’ils pourraient faire s’ils découvraient la vérité. On avait pas le choix.

Ils discutèrent un moments, leurs amis comprenaient, mais ils continuaient de leur en vouloir quand même, 5 ans sans nouvelles c’est beaucoup. Mais ils se disaient tous, que dans la même situations ils auraient forcément fait la même chose.

Ils virent Ju-Won revenir, il était près de 21h, le petit garçon se frottait les yeux. Jan-Di sourit et le prit sur ses genoux.

- Noona dors.

En entendant ça Yi-Jung se leva et alla dans la salle de jeux, il y trouva sa fille endormie sur le gros tas de peluches, il sourit et la prit dans ses bras. Puis il rejoint ses amis.

- Je vais la coucher, je reviens.

Une fois en haut, il borda sa fille dans son lit, il était vraiment heureux de pouvoir faire ça. Il ne changerait pas sa vie, quoiqu’il puisse se passer.

Il allait se lever quand il entendit sa fille l’appeler de sa petite voix endormie.

- Papa…

- Oui mon ange ?

- Tu es plus triste hein ?

- Quoi, pourquoi je serais triste ?

- Ce matin, tu as été travailler dans ton atelier, maman a dit de ne pas t’ennuyer car tu étais triste.

- Maman a dit ça ?

- Oui, elle a dit que tu étais triste car tes amis te manquaient beaucoup.

Il sourit.

- C’est vrai qu’ils me manquaient beaucoup, mais je ne suis pas triste… Tant que je vous aurais toi et maman, je serais vraiment très heureux.

- C’est vrai ?

- Oui c’est vrai, maintenant dors mon ange.

- D’accord papa… Mais tu devrais le dire à maman aussi.

- Ah oui ?

- Maman a pleuré ce matin quand tu t’es mis dans ton atelier. Elle a dit qu’elle était triste parce que toi tu l’étais.

Il sourit, posa un baiser sur le front de sa fille et se leva.

- Je le dirais Na-Rang… Bonne nuit mon bébé.

- Je suis plus un bébé papa !

Il sourit.

- Tu seras toujours mon bébé.

Il sortit de la chambre de sa fille et rejoignis ses amis.

Pendant ce temps Ga-Eul racontait ce qu’il s’était passé juste avant leur retour.

- La tante de Yi-Jung est décédée, elle avait un cancer, elle nous a tout légué sauf sa maison, elle l’a laissé à ses employés. Dès qu’on a su ça, on a décidé de revenir ici, on voulait que Na-Rang grandisse ici, même si ça a pris plus de temps que prévu pour revenir.

- Comment ça ?

- On avait prévu de revenir au bout d’un an mais le cancer de sa tante à été diagnostiqué huit mois après notre arrivée. On a décidé de rester pour la soutenir et pour l’aider dans ses affaires.

Dix minutes plus tard, Yi-Jung était redescendu, leurs amis étaient sur le départ Ju-Won s’était endormi. Quand ils furent partis Ga-Eul soupira un peu, elle était rassurée de voir que tout s’était bien passé, elle sourit quand elle sentit Yi-Jung la serrer dans ses bras.

- Tu vas mieux ?

- Oui, bien mieux, je pense qu’ils finiront par nous pardonner complètement.

Il la fit se retourner pour qu’elle se retrouve face à lui.

- Tu as pleuré ce matin… Na-Rang me l’a dit.

- Oh… Je ne pensais pas qu’elle m’avait vu…

- Pourquoi…

- Je n’aime pas te savoir comme ça… Je sais que tu aimes vraiment nos amis. Tu as eu du mal à ne pas les contacter. Et je sais que tu as eu encore plus peur que moi qu’ils ne nous pardonnent pas. Je sais que je ne pourrais rien faire pour te consoler si ça arrivait.

- Viens là…

Il la serra fort dans ses bras, elle s’y sentais toujours tellement bien. Il posa une main dans ses cheveux et l’autre autour de sa taille.

- Laisse-moi te dire ce que j’ai dit à Na-Rang tout à l’heure.

Il se tut un moment.

- Tant que je vous ai toi et elle, je ne serais jamais triste mon amour. Si ce genre de chose se reproduit, viens me voir. D’accord ?

Elle sourit.

- Oui…

- Tu me promets ?

- Oui je te le promets.

Un mois plus tard…

Yi-Jung tenait Ga-Eul dans ses bras, ils dormaient paisiblement, la porte de leur chambre s’ouvrit et une petite fille entra rapidement. Elle monta sur le lit et les réveilla.

- Maman, papa ! Venez vite voir !

Ils se réveillèrent aussitôt et sourirent en voyant leur fille.

- Qu’est-ce qu’il y a mon ange ?

- Vite… Vite !

Elle leur prit les mains, ils se levèrent et la suivirent, elle les conduisit à la fenêtre de leur chambre, elle ouvrit les rideaux et ils purent voir leur jardin recouvert de neige.

- Il a neigé ! Première fois que j’en vois.

Yi-Jung prit sa fille dans ses bras pour qu’elle admire le paysage.

- Est-ce que même si Unni et Oppas viennent aujourd’hui, je pourrais jouer dehors ?

Ils sourirent, heureux de voir leur fille aussi enthousiaste.

- Bien sur, mais il faudra bien te couvrir, mettre ton manteau, une écharpe et un bonnet, et des gants aussi !

- Oui maman !

Ce mois s’était vraiment bien passé, dès le lendemain de leur visite, leurs amis étaient revenus les voir, ils ne reparlaient pas de leur décisions, ils se concentraient pour rattraper le temps perdus.

Ga-Eul et Na-Rang se promenaient tranquillement, elle tenait la main de sa fille qui regardait les vitrines de Noel. Elle souriait devant toutes ces couleurs vives, et tout ces jouets.

- Maman ? C’est bientôt Noel ?

Elle sourit et se baissa au niveau de fille.

- Dans une semaine mon ange.

La petite arrêta de sourire.

- Maman, tu es triste ? Tu aimes pas Noel ?

- Si j’aime beaucoup, mais aujourd’hui ton papa a oublié quelque chose d’important pour moi.

- Ton anniversaire ?

- Oui, mais pas que ça.

- Papa était au travail quand tu t’es levée, peut-être qu’il a pas eu le temps de t’appeler.

- Si ça pouvait être ça…

- Je vais te la chanter juste pour toi maman.

Saengil Chukha Hamnida
Saengil Chukha Hamnida
Saranghaneun Ommaeui
Saengil Chukha Hamnida

Ga-Eul sourit et prit sa fille dans ses bras, ça la réconfortait un peu, mais pas suffisamment, ça lui était égal qu’il ai oublié son anniversaire, mais ce jour là, c’était aussi l’anniversaire de la première fois qu’il lui avait dit « je t’aime », d’habitude il lui fêtait, ils passaient un moment tout les deux. Mais là rien.

Elles rentrèrent assez rapidement, Na-Rang courut dans le salon en entendant une voix connaissait bien.

- Jan-Di Unni !

- Noona !

- Oh ! Ju-Won !

- Ju-Won veut t’inviter à dormir à la maison, si tes parents sont d’accord !

- Je peux y aller maman ?

Elle accepta, le fillette alla directement préparer ses affaires avec Ju-Won. Puis elle parti avec Jan-Di laissant Ga-Eul seule.

Le reste de la journée passa très lentement. Elle allait se rendre dans sa chambre pour se coucher quand Yi-Jung fit son entrer dans le salon.

- Yi-Jung !

- Viens avec moi !

Elle lui prit la main, surprise, mais ne dit rien, elle le suivit jusqu’au fond de leur jardin, et quand elle vit ce qu’il avait préparer pour elle, pour eux, elle ne put s’empêcher de verser des larmes. De bonheur.

- Yi-Jung…

- Tu pensais vraiment que j’aurais oublié ce jour ?

- Je l’ai cru oui…

Il vint la prendre dans ses bras, ils étaient éclairés par de multiples lumières claires. Sous une arche blanche et fleurie. Elle se sentait mieux d’un coup. Puis il l’écarta doucement d’elle. Il resta un moment à la regarder avant de sortir quelque chose de sa poche.

- Il y a six ans, j’ai enfin trouvé le courage de te dire que je t’aimais… Ca été très dur pour moi. Mais maintenant, je ne suis même pas capable de rester un jour sans te le dire. Alors, mon amour, est-ce que tu acceptes de m’épouser ?

Il ouvrit la petite boite qu’il tenait, elle contenait deux alliances, une à sa taille, l’autre à la sienne. Il lui passa celle qui lui était destinée à son doigt. Elle était entourée par de petits diamants.

- Idiot ! Tu crois vraiment que je peux refuser ?

Il sourit et la prit dans ses bras, il était tellement heureux maintenant avec elle.

- Je t’aime Yi-Jung…

- Moi aussi Ga-Eul… Je t’aime !

- Maman !

Ga-Eul se tourna et vit sa fille courir vers elle, avec un grand sourire.

- Na-Rang ? Je croyais que tu dormais chez Ju-Won ?

- C’était pas vrai, juste pour que papa et toi vous restez tout les deux.

Elle se tourna vers son fiancé tenant toujours sa fille dans les bras.

- Tu veux dire que tout le monde savait pour ce soir ?

- Il fallait bien qu’ils se préparent.

Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire, il prit sa fille et la posa sur le sol.

- Tu y retournes mon ange ?

- Oui papa !

Elle repartit en direction de leur maison.

- Où elle va ?

- Se préparer pour notre mariage…

- Yi-Jung…

- J’ai attendu trop longtemps pour te le demander. Non pas que je ne voulais pas, je voulais juste que ceux qu’on aime soient présent. Maintenant ils savent tout, et je ne veux plus attendre avant de te présenter comme étant ma femme.

Elle lui sourit et vint l’embrasser tendrement. Elle était heureuse. C’était son plus bel anniversaire, encore plus beau que celui où il lui avait dit qu’il l’aimait.

- Ce n’est pas maintenant qu’on embrasse la mariée !

Jan-Di et Jae-Kyung venaient d’arriver. Elles emmenèrent la jeune femme chez elle, pour qu’elle se change. Une fois à l’intérieur, elle put voir une très belle robe dans la chambre. Une qu’elle avait vu dans une boutique quelques semaines auparavant, Jan-Di avait vu comment elle la regardait et en avait parler à Yi-Jung qui avait déjà prévu cette soirée.

- Ca fait si longtemps que ça qu’il le prévoit ?

- Presque deux mois. Il m’a dit d’acheter cette robe pour toi.

La porte s’ouvrit, puis Ga-Eul vit sa fille entrer, dans une très jolie robe bleue clair.

- Waouh maman tu es belle comme ça.

En effet Ga-Eul avait fini de mettre sa robe de mariée, elle était simple mais très élégante, toute en dentelle. La voile s’accrochait à un diadème que Yi-Jung avait commandé exprès pour ce soir là.

Une heure plus tard, le couple se trouvait devant le prêtre, ils étaient finalement mariés, Ga Eul essuya une larme qui avait coulé le long de sa joue, une larme de joie, comme les autres qui avaient coulé avant le mariage. Le prêtre partit, les félicitant une dernière fois.

- Maman, ce soir je dors je Unni et Oppa !

Ga Eul sourit, elle savait que ses amis voulaient leur laisser du temps ensemble pour leur nuit de noce. Ils partirent peu de temps après, quand ce fut le cas Yi Jung vint prendre sa femme dans les bras.

- Je suis encore plus heureux qu’hier…

- Moi aussi, je suis si heureuse.

- Joyeux anniversaire, ma tendre épouse.

- Merci… Mon cher mari…

Une demi heure plus tard, ils étaient couchés dans leur jardin, allongés, l’un à côté de l’autre. Regardant tranquillement les étoiles. Puis Yi-Jung se leva doucement, il lui prit la main, elle souriait, elle était vraiment heureuse.

- Tu te souviens de la lettre que tu avais laissé pour Na-Rang ?

- Quand j’ai cru que je devrais l’abandonner ?

- Oui…

- La chose la plus difficile que j’ai eu à faire après te quitter. Pourquoi ?

- Durant le moment où tu as été inconsciente après ton accouchement, j’en ai écrit une moi aussi. Pour toi… Mais vu que tu es restée avec moi, je ne te l’ai jamais donné… Tout ce que je voulais te dire, je te le dis chaque jours…

- Comment ça ?

Il se redressa et sorti une enveloppe de sa poche, elle était un peu vieilli et chiffonnée, il la lui tendit en souriant.

- La première est celle qui tu as écrite pour notre fille. La seconde c’est la mienne. Je n’ai pas pu la jeter. Je me suis dit que si tu doutais un jour, je pourrais te la lire.

- Je n’ai jamais douté Yi-Jung… Pas une seule seconde. Alors pourquoi ?

- Parce que je veux que tu saches à quel point je t’aimais déjà à l’époque.

- Je le sais déjà…

- Lis-là mon amour, s’il te plais.

- Non… Lis-là toi…

Il sourit, il s’assit contre l’arbre, sa femme vint le rejoindre, elle se blottit contre lui, il ouvrit l’enveloppe, tendit la lettre que Ga-Eul avait écrit à Na-Rang, puis il sortit la sienne, il la déplia, passa son bras libre autour des épaules de sa femme et commença à lire.

Ga-Eul

Je te regarde dormir, les médecins disent que même si tu es inconsciente, ton état s’améliore d’heure en heure. Je suis rassuré. Vraiment. Durant ces mois passés loin de toi, tu m’as tellement manqué, quand je t’ai vu dans la rue, te tordre de douleur à cause des contractions, je n’ai pas une seule seconde pensé que ton bébé était de moi, que tu m’avais donné le plus beau des cadeau. Mais tu l’as fais, et ça je t’en remercie.

Na-Rang est parfaite, notre petite fille chérie. Elle est réveillée dans son petit berceau, elle gigote doucement en faisant des petits bruits, ça me fait sourire. Elle est si mignonne. Les médecins voulaient la laisser à la nurserie, mais je veux que tu la vois quand tu te réveillera, je veux que tu saches, que c’est ta fille, c’est notre fille à tout les deux, je prendrais toujours soin de vous deux mes amours.

Quand tu m’as dit qu’elle était de moi, j’ai été en colère au début, pas de la savoir là, mais de savoir que tu me l’avais caché, que tu m’avais quitté à cause de ça. Mais j’ai lu ta lettre, et j’ai pleuré. Je ne vous abandonnerais jamais, je ne veux pas vous perdre, je veux vous protéger à chaque secondes.

A partir de maintenant, sache que je t’aime, que je t’aimerais toujours, merci de m’avoir donné notre fille. Merci de me rendre heureux de nouveau, car sache aussi qu’à partir de maintenant, je ne te laisserais plus jamais me quitter, jamais, je veux toujours te savoir près de moi. Qu’en dis-tu ? Tu voudrais épouser cet idiot qui n’a rien fait pour te retrouver ?

Yi-Jung tourne la feuille dans sa main, il continue sa lecture.

Ma famille n’a rien le droit de dire sur toi et moi, je t’ai choisi toi, tu es celle que je veux pour femme, celle que je veux pour être la mère de ma fille, celle avec qui je veux vivre pour le reste de ma vie. Celle pour qui je pourrais abandonner tout ce que j’aime. Il n’y a que toi, enfin toi et Na-Rang maintenant, que je ne veux pas perdre.

Je t’en pris réveille-toi vite, que je te présente notre fille, que tu vois comme elle est magnifique, comme tu vois à quel point tu m’as manqué, comme tu saches comme je peux t’aimer. Que tu saches Ga-Eul que tu es la seule pour qui mon cœur bat, et qu’il ne bâtera toujours que pour toi. Mon amour… Réveille-toi, tu me manques tellement, même si tu es à quelques centimètres de moi, que je te tiens la main quand je veux.

Je veux vous emmener loin toutes les deux, vous mettre en sécurité, et c’est-ce que je ferais, alors réveille-toi vite, qu’on puisse commencer notre nouvelle vie en famille…

Désolé j’ai du faire une pause, Na-Rang s’est mise à pleurer, elle voulait son biberon, quand je lui ai donné, elle m’a regardé fixement, elle sait, j’en suis sure, que je suis son père, et que je veillerais sur elle. Je t’en supplie réveille-toi vite Ga-Eul… Que je puisse te prendre dans mes bras et sentir… Savoir… Etre sur que tu ne me quitteras jamais.

Quand tu te réveilleras, je ne te parlerais plus des huit mois qu’on a passé loin de l’autre, je comprends ton choix, mais sache quand même que tu as commis une erreur en faisant ça, une erreur toute pardonnée à la seconde où je t’ai vu dans la rue, même si je croyais penser le contraire quand j’ai su la vérité. Je sais maintenant que dès que mon regard à croiser le tiens, j’y ai vu de la douleur, tu t’en veux d’être partie comme ça. Mais moi je ne t’en veux pas.

Reviens-moi vite, je t’attends, à côté de toi, j’attends ton réveil, j’attends de pouvoir te dire que je t’aime à nouveau, tu sais combien c’est dur pour moi ce genre d’aveux, mais à toi, je veux les dire éternellement.

Je t’aime Ga-Eul… Réveille-toi vite.

Il replia la lettre et la rangea dans l’enveloppe, il était surpris de ne pas entendre sa femme, mais quand il se redressa un peu, il vit qu’elle pleurait, silencieusement, tranquillement, juste quelques larmes qui coulaient…

- Elle te chamboule tant que ça ?

- Ca va… Je t’assure, je savais déjà que tu m’aimais à ce moment là… Mais, j’ai toujours pensé qu’au fond de toi tu m’en voulais d’être partie comme ça.

Il lui sourit, se mit juste devant elle, et lui essuya ses larmes.

- Je ne peux pas t’en vouloir Ga-Eul… Je t’aime bien trop pour ça… Je t’aime tellement que dès que je t’ai vu souffrir à ce point en donnant naissance à notre fille… Je n’ai fait que oublier tout ces mois passés loin de toi. Tu souffrais pour donner naissance à ma fille. Tu aurais très bien pu avorter. Mais tu ne l’as pas fais…

- Bien sur que non ! Comment j’aurais pu ? C’était ton bébé, une partie de toi. De ton amour pour moi. Je ne l’aurais pas supporter… Si j’avais écouté ta mère…

- Je le sais… Et c’est pour ça que je ne peux pas t’en vouloir, tu as osé défier ma mère… Pour moi… Mon père à préféré se tuer plutôt que de vivre ainsi… Il m’a laissé… Seul…

Ga-Eul essuya ses larmes à son tour, il pleurait toujours quand il lui parlait de son père. Elle était la seule à qui il laissait voir ses larmes.

- Moi je suis là, je ne te laisserais plus jamais.

- J’espère bien car sans toi, je ne peux plus vivre… Tu es mon oxygène. Grace à toi, j’oublie ma famille… Non… J’ai une nouvelle famille. Toi et notre fille. Ma mère et mon grand père, ils n’ont jamais été une famille pour moi. Je ne suis même pas sure qu’ils m’ai aimé. Mais toi oui…

- Oui, et ça je t’interdit de douter, hum ?

Il lui sourit et hocha doucement la tête, elle se rapprocha et vint l’embrasser tendrement, le passé était derrière eux maintenant, elle savait qu’à part son frère qu’ils prévoyaient de voir, il ne voulait pas revoir sa mère et son grand père. Elle comprenait, d’ailleurs elle non plus ne voulait pas les voir.

Ils s’embrassèrent un long moment avant que Ga-Eul ne se lève et lui tende la main. Il se leva et lui prit doucement.

- Je veux profiter de notre nuit de noce…

Il lui sourit et lui posa un baiser sur le front.

- Tu sais que des nuits comme ça, on en a très souvent depuis 5 ans…

- Oui, mais celle là sera notre première en tant que mariés… Mais si tu ne veux pas…

Elle fit semblant de partir, sachant très bien qu’il la rattraperait, ce qu’il fit, il l’embrassa à nouveau avant de se diriger vers leur maison.