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![[OS] Désespoir? Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) |  Sujet: [OS] Désespoir? ![[OS] Désespoir? Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Jeu 3 Mar - 15:31 | |
| &. Désespoir ?
– 피에로의 눈물3 (Feat.리미) –
« Alors, qu’est-ce que t’en penses ? »
J’en pense que j’en ai marre. J’en pense que, si je le pouvais, si je pouvais dire ce que je ressens, je ne dirais rien. Parce qu’il n’y aurait rien à dire. Tout cela commence sérieusement à me passer au-dessus. Tout cela s’éloigne de moi progressivement. Les gens, surtout. Quoique, non. Eux ne s’éloignent pas de moi. C’est moi qui semble quitter peu à peu leur monde. J’ai pris l’habitude de décliner leurs invitations et maintenant, ils ne m’invitent plus.
Comme une lame dans mon bas-ventre. Je me plie en deux.
Je pense que, si je le pouvais, je ferais cesser la douleur. Mais sans la douleur je serais vide. Je suis déjà vide de sens, il faut qu’il me reste les sensations. Cette sensation. La sensation de n’être qu’une immense douleur. De savoir n’être qu’une immense douleur. Cette douleur qui me lance du soir au matin. Qui me serre dans ses bras sous la douche, qui me réveille, hurlant et couvert de sueur, dans mon lit. Qui me fait suffoquer sous la pluie et n’a de cesse d’essayer de me tuer. Dégoûté par la vie et terrifié par la mort. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je suis un jeune homme plein de paradoxes.
Comme une lame, dans toute la longueur de mon avant-bras.
Je pense que, sans cela, je ne serai pas devenu la loque de maintenant ; Je pense que ça a été vraiment facile de trouver l’objet de ma déchéance. Que ça a été d’une difficulté inouïe de me laisser tomber. Sans doute mon « bon fond » qui faisait de la résistance. Mais maintenant c’est trop tard. Je suis tombé, et je ne me relèverais pas. Je vais rester une marionnette simplement quand ils auront besoin de mon rap ou de mon corps, pour faire bonne figure ? Je sens la veine qui ressort de mon avant-bras. Je suis contente de porter un de ces pulls trop grands pour moi.
« Bang CheolYong ! Tu peux me dire ce que tu en penses ? »
Je le regarde. Il est dos à moi, assis en face du piano sur lequel sont posées ses mains. Je suis assis par terre dan son dos. Je souris.
« Super, hyung. J’aime beaucoup. »
Il ne saisira pas l’ironie. Ils ne la saisissent jamais.
Je n’ai rien écouté. Juste ma douleur.
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