En Chine, un nouveau type de "chasses à l'homme" a récemment vu le jour. Après la révélation de faits jugés scandaleux, des citoyens lambda mobilisent moteurs de recherche et réseaux personnels pour retrouver la personne jugée "coupable", et la punir. Et quand les cerveaux humains et les "cerveaux électroniques" se lient, rien ne peut rester caché.
Grâce aux chasses à l'homme, "brother sharp" a pu retrouver sa famille Depuis la popularisation des nouvelles "chasses à l'homme", le gouvernement chinois a essayé plusieurs fois de les interdire par la loi, sans succès.
La plus récente tentative a lieu au mois de mai dans le Zhejiang: « Personne n'a le droit de publier, transférer, modifier et supprimer les informations personnelles sur internet », annonçait la proposition de loi.
Mais devant l'offuscation des internautes, qui y voient une peur de l'opinion publique de la part du gouvernement, la proposition de loi a été abandonnée. Et les chasses à l'homme, comme le
feu, continuent à se répandre à toute vitesse dans tout le pays. EXEMPLES*une vidéo courte est diffusée sur internet : une femme d'âge moyen qui se trouve au bord d'une rivière prend un petit chaton à la main. Elle le met doucement par terre et le foule au pied jusqu'à la mort avec le talon aiguisé de sa chaussure.
"pauvre chaton"
« Ce n'est pas humain, écrit Verre Brisé, un internaute de Mop, un forum chinois. Je demande que la justice soit appliquée ». Ce post reçoit des milliers de réponses. « Trouvons la et battons la à mort comme elle a fait au chaton », lancent des internautes scandalisés.
Après une enquête, les internautes découvrent que le serveur du site est à Hangzhou. Mais personne ne reconnait le lieu de tournage de la vidéo.
Très vite, l'affaire devient nationale. « Je connais cette femme écrit Je Ne Suis Pas La Fleur Du Désert, quatre jours après le début de la recherche. Elle vit dans une petite ville dans le nord-est de la Chine. Mon dieu, elle est infirmière! C'est tout ce que je peux dire ».
Au total, la recherche dure seulement six jours. Toutes les informations personnelles de Wang Jiao, la meurtrière du chaton, sont affichées sur internet : son nom, l'adresse de sa maison, son numéro de téléphone et son employeur.
La jeune femme est licenciée et quitte sa ville, de même que son compagnon, qui avait filmé la vidéo.
L'affaire du meurtre du chaton marque l'apparition des nouvelles chasses à l'homme, qui se multiplient ensuite et deviennent rapidement un phénomène national. L'internet chinois est devenu un tribunal moral qui punit les gens lorsqu'ils suscitent l'indignation du public.
** un internautee publie un article. « J'ai vu le blog d'une fille qui a sauté du 24ème étage, à cause de la maitresse de son mari ». Et de détailler comment la fille a aidé financièrement son mari à finir ses études, à trouver un bon travail, pour que finalement, il la trompe.
Les internautes se fâchent et commencent à "chasser" son mari Wang Fei et sa maitresse Dong Fang. « Pékinois, cherchons tous ensemble ces deux personnes dégoûtantes, écrit un internaute. Faisons en sorte qu'il soit impossible pour eux de rester dans cette ville ».
Comme dans l'affaire du chaton, la plupart des informations personelles de Wang sont vite révélées : son numéro de téléphone, son numéro d'étudiant, et même le numéro de la plaque d'immatriculation de son frère.
Des personnes furieuses viennent même chez ses parents verser de la peinture rouge sur la porte. Wang, désormais le plus célèbre mari infidèle de Chine, est obligé de vivre caché.
Un moyen de surveiller les officiels gouvernementaux
En octobre 2008, Lin Jiaxiang, un officiel de l'administration pour la sécurité maritime de Shenzhen, est l'objet d'une chasse à l'homme à la suite d'une vidéo sur laquelle il se dispute, en état d'ébriété, avec une famille.
Ce jour-là, M.Lin demande à une fillette de le guider jusqu'aux toilettes en lui mettant la main sur l'épaule. Pensant qu'il a de mauvaises intentions, la petite panique.
Et quand ses parents lui demandent des explications, M.Lin montre supériorité et arrogance. « Je l'ai fait, et alors ? Vous voulez combien d'argent ? Je vous paye... Vous savez qui je suis? Je suis aussi haut placé que votre maire », lance-t-il dans la vidéo.
L'arrogance du fonctionnaire suscite le mécontentement des internautes, qui trouvent puis publient un grand nombre d'informations sur lui et sa famille. Les jours suivants, ils informent en temps réel de tous ses déplacement et ses lieux de séjour. Quelques jours plus tard, l'homme est licencié.
Jusquà présent le gouvernement n'a trouvé aucun moyen de stopper cela malgré une série de lois sorties
comment tu veux que les gens aient confiance en leurs lois si les réprésentants du gouvernement ne montreNT pas l'exemple je ne sais pas pour vous mais le monde fait de +en+ flipper