Je suis fatigué de cette vie, de ce qu’elle est devenue. J’ai vécu une vie heureuse jusqu’à la mort de maman il y a 3 ans. Mon enfance était douce, j’étais bercée par les bras chaleureux de ma mère et l’amour que me portaient mes parents. Je sens encore en moi la tendresse qui habitait mon quotidien mais ils ne sont plus que de beaux souvenirs, aucun autre bonheur ne pourra les égalés. Tout cela a disparu, comme si ce n’était que le fruit de mon imagination. A cette époque, je rêvais de rencontrer l’amour avec un prince et de mariage emplie de bonheur. Maintenant, je souhaite retrouver mon enfance perdu, que mère ne met jamais quitter. Je suis hanté par ses moments de joie disparu à jamais, hanter par leur absence et le vide qu’ils ont créé dans mon cœur. Mon enfance était inconscience et gaité mais toutes ses choses horribles ont détruit ma naïveté. Pourquoi ma vie a-t-elle pris un tel virage ? Elle m’a confronté trop vite à la dure et cruelle réalité pour une jeune fille de mon âge. Mon regard n’a fait que changer et voir les choses terribles qui se dissimulent sous de belle apparence. J’ai perdu mes yeux d’enfant devant tous ses malheurs et la laideur. Je ne regarde plus avec mon cœur comme ma mère me l’avait appris avec son plus doux sourire mais avec toute la noirceur qui m’habite. Tout mon être a changé, je suis plus mature, mon caractère s’est endurci face à ce monde qui regorge d’injustice.

Le visage souriant de mon père a laissé place à un visage détruit trop vite par le temps, par l’alcool. Je ne saurais dire à quelle moment mon père a sombré dans ce besoin sans fin de boire, mais quand je m’en suis rendu compte, il était trop tard. Plus aucune parole ne peuvent l’arrêté dans sa frénésie quotidienne de s’enivré. Depuis peu, l’alcool ne lui suffit plus. Je me doute qu’il est sous l’influence d’autre produit, mais que puis-je faire du haut de mes 15 ans ? Le silence a laissé place à des disputes. Je voulais le dissuadé de continué sur ce chemin qui le mènera à une fin douloureuse, mais mes mots se sont perdu avant de l’atteindre. Les insultes, les critiques sont devenu mon quotidien. Je ne pouvais pas le laisser me parler ainsi mais je ne fais plus ces efforts. Mon caractère pourtant fort laisse passé ses paroles blessantes et dégradantes. A croire que mon père n’a jamais ressentie la moindre affection pour autre chose que pour l’alcool. Le père qui m’a élevé avec tant d’amour n’est plus. Il n’a plus rien de l’homme que je prenais en exemple, que j’idolâtrais. Pourquoi a-t-il rejeté la vie à ce point ? Bien que je tenais énormément à ma mère et que je l’a porte toujours dans mon cœur, j’ai fait mon deuil. Mon père ne veut pas faire face à la mort de ma mère, de l’être qu’il a aimé durant de longue année, mais je suis là. Nous pouvons affronter ça ensemble, je suis prête à rouvrir mon cœur, mais il me repousse. Je ne suis plus sa fille, pour lui j’ai disparu en même temps que ma mère. Il n’est plus mon père, nous sommes des étrangers sous un même toit. Personne n’ose intervenir pensant que le temps ferait son effet, que tout cela est dû au deuil, mais ça ne fait qu’empirer.

Je suis tellement déçu par les personnes qui m’entouraient que je ne peux plus faire confiance. Mes parents veillaient toujours sur les autres, les aident au moindre problème, mais ces gens n’ont rien fait à la mort de ma mère, laissant mon père dans la solitude. Je me souviens que je m’amusais souvent à jouer avec Woohyun que je considéré comme mon grand frère. Etant de 5 ans mon ainé, il m’a protégé des brimades que je subissais par manque de confiance à l’école. Un lien fort s’était créé entre nous, mais lui aussi a pris ses distances. Comme l’a fait ma mère, il a laissé un vide dans mon cœur, ce qui l’a sombré encore plus dans la tristesse et la solitude. Bien qu’étant voisin avec Woohyun, le temps nous a de plus en plus séparés. Il a avancé dans la vie et dans son épanouissement alors que j’ai stagné durant ses 3 années. D’une certaine manière, je suis libre. Libre de mes gestes, dans mes mots, mais je suis transparente. Mon père ne me prête aucune attention. Il ne se doute de ma présence que lors qu’il a besoin d’argent pour son alcool ou pour m’insulté et ainsi se défouler. Il n’y a que dans ses moments qu’il s’aperçoit qu’il n’est pas seul. Le sentiment d’être inutile et transparente me ronge mais qu’importe mes signaux, mon père les intercepte pas. Après avoir encaissé les insultes, je me réfugie sur le perron de mon jardin. Je peux ainsi contempler le ciel et les étoiles étincelantes. Le ciel est si beau la nuit tombée, que j’aimerais être l’une d’entre elles. Je m’amuse même à me trouver des points communs avec ses étoiles. On les regards, mais on en s’intéresse pas à l’une d’elle en particulier, elle peut s’éteindre sans que personne ne s’en aperçois et en sois attristé. Seule, elles n’ont aucun attrais et deviennent transparentes et inutiles. J’aime caresser le ciel en tendant la main vers les étoiles et la Lune si solitaire comme je le suis. La nuit a se pouvoir étrange de m’apaiser. Mes rêves sont remplie de noirceur mais je parviens a les oublié le temps de quelque minute face à l’immensité du ciel endormis.

Un soir, comme parmi tant d’autre, je rejoins la nuit et son calme, mais cette fois tu es là. Tu as la main levé vers le ciel, comme je le fais. Je m’étonne à te regarder savourer la brise sur ton visage. Je ne vois plus les étoiles qui me tenaient compagnie, il n’y a plus que toi, Woohyun. Je me demande si tout ceci n’est pas un rêve, le fruit de mon imagination pour m’apaiser, m’évader. Tu es si parfait que tu éblouies la réalité. Nous ne nous adressons aucun mot. Tu me souries simplement avec une douceur que je n’ai pas ressentie depuis ses 3 ans. Je ne suis pas capable de te le rendre, encore incapable de discerné la réalité. Je vois ma mère en toi, vous avez la même douceur et capacité de me guérir de mes maux en un seul regard. Ton regard n’a pas changé, tu es toujours pourvu de ton innocence, celle que j’aimerais n’avoir jamais perdu. Au fil de la nuit, nous parlons de tout et rien. On ne parle pas de ma situation, ce qui me permet d’oublier le temps d’une nuit ma vie et m’imaginer dans la tienne. Je pense à ce que je saurais devenu sans se drame, si je me retrouverais à tes côtés. Bien que cela semble inimaginable, je reprends espoir pour un avenir que je pensais inutile. A contre cœur, je suis ton conseil et te laisse pour aller me reposé en espérant te revoir le jour suivant.

Je me suis surprise à sourire durant la journée qui a suivi notre rencontre. Il s’agit aussi de ma première nuit sans cauchemar. Alors que la nuit pointe le bout de son nez, je me prépare à te rejoindre. Sans en comprendre la raison, mon père ne se résume pas à de simple mot. Il commence à me frapper. Je reste immobile sous s’est coup, je n’oppose aucune résistance, incapable de faire réagir mon corps sous le choc. Je me plonge dans une stupeur silencieuse. Alors que les coups cessent, je me vois allongé sur le sol. Je parviens à me relever avec mon souffle saccadé par la douleur. Sans le réalisé, mes pas me mène jusqu’au jardin où tu m’attends. Un sourire exquise mon visage endoloris à simple vision de Woohyun. La douleur de mon cœur est moins pesante. Alors que tu te retournes pour m’assigné ton plus beau sourire, tu restes sous le choc. Je peux remarquer ton visage horrifié par l’état dans lequel mon père m’a mis. Etrangement, je comprends la dure réalité de ce qu’il vient de m’arriver à l’instant où nos regards se croisent. Mes larmes commencent à perler sur mon visage bleuté par endroit.

Tu t’approches doucement de moi pour ne pas me paniqué, mais pourquoi aurais-je peur de toi ? Tu caresses mon visage afin de faire disparaître mes larmes que tu détestes. Sa toujours était le cas, depuis notre enfance, tu n’as jamais laissé des larmes souillé mon visage. Tu essuies le coin de ma lèvre en sang. Je frissonne sous le passage de ta main, vu ton regard, tu dois penser que j’ai peur. C’est le contraire, je voudrais que se moment ne s’arrête jamais. Sans un mot, tu me mènes au creux de tes bras si chaleureux pour me rassurer, comme l’aurais fait ma mère. Tes bras me procurent la même tendresse. Je relève la tête au contact de tes larmes sur ma nuque. La rage, l’énervement de ne pas avoir été là pour me défendre, pour empêcher tout cette douleur, se lit dans ton regard. Je t’imite alors en posant ma main sur ton visage. Je ne souhaite pas que tu es de regret, tout cela n’est en rien de ta faute. Tu poses délicatement tes lèvres sur les miennes, je n’avais jamais ressentie tant de sentiment. La douleur s’est échappé de mon corps, je ne suis emplie que d’amour pour toi.

Ce baiser prend fin contre notre avis, mon père n’a pas encore décidé de la fin de son jeu. Alors qu’il m’attrape par bras, un gémissement de douleur s’échappe de mes lèvres qui portaient tant de plaisir il y a quelque seconde encore. Tu assignes un coup de poing à mon père et me sépares de lui pour me ramener à tes côtés, sous ta protection, mais mon père ne semble pas d’accord. Woohyun, tu n’es plus l’enfant avec qui je jouais, tu es devenu un homme qui sait protéger les personnes qu’il aime. Je ne peux m’empêcher de te regarder avec admiration. Alors que mon père revient à la charge, tu l’atteins avant lui. Tu le commences alors à enchainer les coups, mais je ne peux te laisser faire. Je te pris de t’arrêter, je ne pense pas à mon père à ce moment-là, mais aux conséquences que sa pourrait avoir sur toi, mon amour. Je ne veux pas que l’on t’accuse de quoi que ce soit, je souhaite te garder auprès de moi. Mon père reste choquer au sol, se rendant compte de ce qu’il venait de me faire endurer avec ses coups et durant ses 3 ans. Dans son regard, il ne porte aucune rancœur auprès de Woohyun mais contre lui-même. Tu me prends pas la main et me mène loin de mon père et de ma vie de désespoir. Bien que je sois heureuse d’être auprès de toi et que je suis consciente de ce que j’ai enduré, je pardonne mon père. Maintenant que je suis dans tes bras, que je connais l’amour, je comprends ce que mon père a ressenti à la mort de ma mère. Tu as su me redonner espoir et m’ouvrir les portes de mon avenir. Je suis capable de tout recommencer à tes côtés, je peux Vivre…