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Petit à petit le démon me dévore de l’intérieur. Tout ces sentiments que je peux avoir à ton égar, c’est ce démon qui les fait naitre en moi. S’il te plait ne m’en veux pas Yo Seob, il me contrôle. Non je n’ai pas le droit de l’écouter, c’est contre nature. Non je ne tenterai pas le diable, tu n’en a pas envie non plus, n‘est-ce pas ? Mon être tout entier est empoisonné. Je veux m’en débarrasser, je n’ai pas le droit de t’aimer. Ce démon qui vit en moi est le seul maitre du jeu. Epuisé de toujours devoir lutter. Mon envie d’un « toi et moi » augmente de jours en jours. Je voudrai te détester autant que je ne t’aime. Me défaire de cette amour interdit, oui je le veux. Non ne me regarde pas, non ne vient pas à moi. Ne réponds pas à mes attentes, à mes désires. Ne jouons pas à ces jeux interdits. Ce démon me dévore, je suis son vulgaire pantin. Victime d’une de ses folles lubies. Aujourd’hui je veux en finir, aujourd’hui je vais en finir. Tu te poste devant moi, envahit par la peur, incapable de comprendre ce qui se passe. Ton cœur ratte un battement car cette lame ce rapproche de plus en plus de mon ventre. Ne me dissuade pas de rester en vie, ne me demande pas de lâcher ce couteau. Laisse moi tuer le démon, je m’en voudrai à tout jamais si je devai poser mes lèvres sur les tiennes, et ainsi te salir par cette amour interdit. Serrant le couteau toujours plus fort, je donnais le coup fatale. La lame transperçait ma peau et un cris déformait cette bouche que j’ai tant désiré. Je tombais sur le sol froid, accroché au couteau enfoncé dans ma chair, ma tête raisonnait à la rencontre du sol. Respirer m’était devenu presque impossible et mon cœur ralentissait de plus en plus. Le sang noyait mon tee-shirt, ainsi que mes mains que tu venait recouvrir des tiennes. Je me sentais petit à petit partir, tu penchais ton visage au-dessus du mien quand une de tes larmes vint finir sa chute sur mes lèvres. Avant que mon souffle ne disparaisse définitivement, tes lèvres se pressèrent contre les miennes.

- Je t’aime Doo Joon.

J’aurais voulu mourir avant que tu ne prononce cette phrase, mais le destin en à voulu autrement. Tu posais ta tête sur mon torse, et mon cœur exécutait son dernier battement.

__ Ce jours que je pensais comme tout les autres, avait viré de bords. Ce jours qui restera à jamais encré d’en ma mémoire, le jour de notre rencontre.
__ Je regardais en contrebat les vagues claquer contre les rochers. Quel spectacle beau et terrifiant à la fois. Je remontais le col de ma veste, continuant mon chemin luttant contre ce terrible vent. Je me demande encore ce qui m’avais mené jusqu’ici, avec un temps pareille. Je m’accrochais à mon manteau, gagnant quelque centimètre en plus vers ma destination. Un gros 4x4 la porte laissé grande ouverte, dont le moteur était toujours allumé avait été placé non loin de cette falaise. Je m’approchais de la voiture scrutant les alentours, et c’est là que je la vis. A peine vêtu, les bras écartés, le regard perdu au loin. Je coupais le moteur avant de la rejoindre. Elle résistait au vent qui la forcé à quitter le bord, portant tout son poids à l’avant espèrent ainsi rejoindre le point de chute. J’avançais tout doucement, évitant de l’effrayer. J’annonçais mon arrivée, lui dévoilant mon prénom. Elle ne quittais pas pour autant les vagues, son but ultime à cette instant. J’évitais la pile de bouteilles toute complètement vidées. « Quel est votre prénom ? » laissais-je échapper. « Hyun Ah » me dit-elle d’une voix complètement vide. Je gagnais encore quelques pas vers elle, observant son délicat profil et ses yeux remplit de larmes. Tandis qu’elle se rapprochait dangereusement du bord, mon cœur ratait un battement. « Avez-vous une famille ? Un être chère a qui ce rattacher ? Une personnes a rendre heureuse ? Un but auquel vous accrocher ? » Un vulgaire bégaiement sortit de ma bouche, puis elle poursuivais son discours. « Quand se lever ne sert plus à rien, quand toutes vos journées sont éternellement vide. Que chance et bonheur vous on dit au revoir. Dites moi ce qui peut me forcer à rester en vie ? » Je continuais de l’observer, perdant mes mots, impuissant face à cette situation. Mais malgré tout il fallait que je trouve un moyen de la sauver de ce destin tragique, voulant je ne sais pourquoi, devenir le seul être qui la rattacherait à cette vie qu’elle tentait de fuir. Tout doucement je levais ma main vers la sienne, l’effleurant d’abord pour au final l’attraper. Au contraire de ce que j’attendais, elle serait avec plus d’étreinte ma main. Une part de soulagement envahissait mon corps. Ses larmes coulèrent jusqu’à son cou, finissant leur chute dans son décolté. Elle relâchais ses bras le long de son corps, ses doigts accroché à ma main. Je la tirais sans plus atteindre contre moi, nous éloignant du bord. Le vent c’était calmé, mais le froid était toujours là. Je posait délicatement ma veste sur tes épaules, t’escortais jusqu’à ta voiture. On quittait silencieusement la falaise, ce même regard perdu au loin.
__ Notre première nuits, quand je t’ai emmené chez moi alors que tu n’avait nulle part où allé. Tu est restée silencieuse allongé sur mon lit. Et aujourd’hui tu caresse ton ventre grossi à cause de l’enfant, de notre enfant que tu porte avec ce magnifique sourire aux lèvres. Même dans ces conditions, je suis heureux d’avoir croisé ta route car aujourd’hui tu fait mon bonheur.
Hyun Ah tu a trouvais une personne à rendre heureuse, reste à mes côté pour l’éternité.

Kevin,

Tout est si blanc autour de moi. Les murs que je frôle dans ces longs couloirs, les draps dans lesquels je me plonge, les vêtements que je porte. Blanc, tout est blanc. Pourquoi ressembler au paradis, alors que c’est tout bonnement l’enfer. Enfermé depuis bien trop longtemps pour avoir gardé la notion du temps. Des frêles poignets mutilés attachés tous les soirs, pour ne pas que je leur échappe. Il y a bien longtemps que j’ai perdu ce sourire que tu aimais tant. Avoir tout le temps quelqu’un derrière le dos, qui surveille nos moindre faits et gestes. Ici j’ai perdu toute indépendance et intimité. On me suit, me surveille où que j’aille. Pour éviter une fois de plus que la lame rencontre mon poignet, que mes doigts se glissent dans ma gorge, éviter que je me donne la mort par n’importe quel moyen. On veut me tenir en vie dans un monde qui ne me convient plus. Alcool et drogue ont comblé le vide que tu as laissé. J’ai vendu mon corps, dormi dehors, tenté le suicide avant de te rencontrer. Tu avais sauvé l’homme que j’étais jusqu’à présent. Aujourd’hui que tu n’es plus là, j’ai tout reprit mais cette fois dans le but de me détruire. De me détruire jusqu’à me haïr. Au point de détester le reflet que je vois dans le miroir. Le sang sur mes mains je le vois toujours. Tu savais bien que sans toi je perdrais pied alors pourquoi avoir voulu m’abandonner ? Je ne voulais pas, je n’ai jamais voulu. Je t’aimais, j’aurais tout fait pour te garder tu le savais. Quand tu me souriais, quand tu me prenais dans tes bras, quand tu me parlais de ta douce voix j’étais le plus heureux des hommes. Mais le bonheur a eu toutefois une fin. Au moment où je t’ai senti chaque jour un peu plus loin de moi. Puis tu avais sous-entendu un départ, et je n’étais pas prévu dans ce derniers. Je n’avais pas voulu y croire. J’ai tenté de te convaincre de rester, mais tu ne m’avais pas écouté. Alors je n’avais plus rien dit jusqu’à ton départ, mais j’y pensais chaque jours. La peur, la colère me rongeaient. Puis la veille tu étais venu me dire au revoir. J’avais paniqué, la seule idée de me retrouver à des kilomètres de toi m’était insupportable. J’avais éclaté en sanglot, mes membres tremblaient. Tu m’avais alors annoncé que si tu partais c’était uniquement ma faute. Mes crises de jalousie, étaient devenues trop pesantes. Mes rapports de force te faisaient souffrir. J’avais secoué ma tête en répétant « Non ». Tu t’étais alors mis à ma hauteur « Je vais partir Alexander, c’est définitif. Si tu m’aimes comme tu le prétends tu ne peux pas me forcer à rester » Voici les paroles exactes que tu m’avais dites. J’avais remplacé mes « non » par des « s’il te plaît ». Tu m’avais demandé de m’arrêter, ça avait été la première fois que je t’avais vu énervé. J’avais alors crié « NON ! » et mon coup était parti. J’avais perdu tout contrôle de moi même. J’avais continué à frapper ton corps étalé par terre. La rage avait remplacé mes larmes et tes cris de douleur avaient alerté la voisine. Quand elle était arrivée ton souffle avait quitté ton corps. Même si tout m'accusait j’ai toujours nié auprès de la justice que de mes poings je t’avais tué. Toutes les nuits j’en pleure encore, je t’aimais plus que tout au monde, pourquoi avoir voulu me quitter ?

Alexander.