Des petites notes sensibles s'agrippaient à mes tympans, me forcant à m'abreuver de cette musique. Une voix familiaire se joignait à notre danse sensuellement mélancolique. Une mélodieuse harmonie engloutissait nos esprits, une joix longuement cultivée par la passion de ton être majestueux. Tu fus pour moi un réconfort, une échappatoire irréellement douce et agréable. Combien de mois, combien de secondes ais-je passé à me répetter ce nom aux raisonnances féeriques. Cette ensemble de lettres parraissant insignifiantes et pourtant... cette assortiement d'initiales était, pour moi, un songe divin. Puis un jour, lachée au triste sors du destin, une larme se déversa, effacant l'encre qui avait servis à écrire notre fabuleuse aventure. Les lettres se déformaient sous l'emprise de l'eau salée, les mots s'emmêlaient et les phrases ne signifiaient plus rien. Une destruction massive de cinq années de vie. De cette époque, il ne me reste qu'une perle de crystal naturelle et l'atroce souffrance qu'elle engendra. Jusqu'à ce jour fatidique, la conjugaison du verbe "partir" me semblait aussi dénuée de sentiment que les autres. Je n'avais alors jamais donné de sens à une fin quelconque. Il aura suffit de paroles enchainées pour que le fondement de mon passé s'effondre. Amoli par la douleur, fondu par l'orgueil d'un homme avare. D'une idole inconsciente de la tournure dramatique qu'il a alors imposé à ses chansons jadis merveilleuses. Ce n'est surment pas la faute de cet personne tant aimé, non. Mais probablement celle de l'inconscience de mes rêves, de la naiveté de mon âme. Et il partit, sous mes pleurs vainement déversés, sous mon désespoire pathétique. Il s'en est allé, emportant avec lui tout ce pour quoi j'avais existé. Et ces cinq autres lettres, livrées à elle même après la perte d'un précieux "A". L'unique à vrai dire. Qu'adviendra-t-il de ces étoiles en périles, de leur brillance atténuée. Je ne peux le faire, ma force est l'une des choses essencielles que ce voleur a emporté avec lui. Je les aimes, oh oui je les aimes. Malgré cette passion, leurs voix mêlées donnent un goût amer à mon âme dévastée. Pardonnez mon absence, mais sans lui, votre nom n'a plus de sens. Un noël magiquement blanc, le bonheur d'un comeback important; et plus rien. Etait-ce un premier aurevoir, une prévension à l'évênement ravageur du futur? Je ne le sais, je ne le saurai jamais. Cependant j'aimerai, avant de lacher mon dernier souffle, donner un sens à ce temps fabuleux. Je souhaiterai entendre, de tes lèvres, une raison suffisemment valable pour que tant d'âmes soient ainsi relachées face à une réalité dévastatrices. Mais tu ne m'en donne point. Qu'importe, l'oublie est similaire au commun des mortels. Je tenterai d'effacer ton nom et tes paroles. De detruire le souvenir de ton visage tout en brulant la conotation de ta voix.
Que le futur me sépare de cette idyle; qu'il me fasse grâce de la douleur et permette à mon corps affaiblis de respirer une nouvelle fois. Sans l'espérance ni la foie. Sans le rêve d'entendre un jour, sur une scène gigantesque, cette chanson jadis vibrante.
J'endors aujourd'hui mes tourmants sur la dernière note de ce noël blanc.