Bon j'ai enfin pris le temps d'écrire la suite, donc j'espère que ca vous plaira ^^
CHAPITRE 9
Mia : Bon alors voilà je t’expliques le programme de la journée ! Premièrement tu me fais visiter tout le château. Même si je prétends le contraire plus tard, il faut que je connaisse ce château comme ma poche… question de stratégie !
TOP : Ok !
Mia : Deuxièmement, il faut glaner des informations pour savoir si quelqu’un n’aurait pas un pouvoir capable de nous aider à trouver ta chanson. Et même connaître le pouvoir de plus de monde possible, ça sera un atout pour nous !
TOP : Toujours ok !
Je lui rendis le sourire qu’il venait de me faire en disant ces mots, puis énonçais mon dernier point.
Mia : Et troisièmement…
Je poussais un soupir. Cette dernière chose était vraiment désagréable à envisager...
Mia : Troisièmement il faut que je renforce mon autorité sur ce monde. Il faut que j’arrive à instaurer la peur au sein du peuple. Que tout le monde pense que je suis pire que la peste !
Je baisais les yeux, comme si cette idée pesait trop lourd dans ma tête. TOP garda le silence un moment, puis je sentis sa main réconfortante sur mon épaule.
TOP : Je sais que ca sera très difficile pour toi. Je ne te connais pas très bien, ni depuis très longtemps, mais si il y a une chose que j’ai rapidement comprise, c’est que tu ne ferai pas de mal à une mouche. Je peux le voir dans tes yeux. Je peux le sentir dans tes gestes. Cette gentillesse infinie est ta plus grande faiblesse ! Mais c’est aussi ta plus grande force ! C’est ton cœur si chaleureux qui te donne le courage de protéger, et de te battre pour ces gens que tu ne connais pourtant pas. Alors même si ça sera douloureux pour toi, tu y arriveras ! Et rappel toi que même si tu dois faire des choix difficiles, tout ce que tu décideras servira à sauver des vies !
Je relevais lentement la tête. Les mots qu’il venait de me dire m’avaient touchés au plus profond de mon être ! Grâce à lui, je me sentais maintenant prête à faire les sacrifices qu’il fallait ! J’irai jusqu’au bout, je me battrais même si personne ne le voit, je me battrais jusqu’à mon dernier souffle, je me battrais pour la vie, je me battrais… pour eux !
Mia : Merci ! Merci du fond du cœur !
TOP : Allez souris, et ne t’inquiète plus de ça. Et puis tu es une remarquable actrice ! Je suis bien tombé dans ton piège la première fois que je t’ai vue !
Waw ce compliment venant de lui faisait l’effet d’une bombe ! Un acteur si incroyable que lui me disant ça, croyez moi, ça fait son effet ! Je lui souris, infiniment reconnaissante pour ses paroles, et il me souris à son tour.
TOP : Bon allez on a du pain sur la planche, alors mieux vaut pas traîner ! Votre Altesse, je vous en prie, par ici, veuillez suivre votre dévoué guide !
Je ris de sa réplique et lui donna une petite tape sur l’épaule, le traitant d’imbécile. Il rit à son tour puis se mit en route, suivi de près par moi.
Nous avons visité chaque recoin du château : les cuisines, les salons, les chambres, les salles de gardes, les salles d’entraînement, les salles de détente, les salles de bain… Oui vous remarquerez que tout est au pluriel, car la reine dans un excès de mégalomanie à trouvé qu’une seule pièce de chaque genre ne suffisait pas. Elle a donc fait construire deux ou trois pièces de plus à chaque fois…
Après cette longe, très longue visite, il ne restait plus qu’une pièce à visiter. Il s’agissait de la prison. Pour y accéder, il fallait descendre un long escalier en pierres, et pendant la descente, nous pouvions sentir le froid glacial qui s’intensifiait à chaque marche. C’était comme une descente en enfer, comme si la mort nous annonçait déjà le sort funeste qui attendait les pauvres personnes, prisonnières de cet endroit lugubre. Une fois en bas, l’obscurité était presque totale. Une seule ampoule grésillait au plafond, éclairant faiblement les alentours. Cet endroit me donnait la chaire de poule…
Je longeais les cages, mais la faible lumière ne me permettait pas de voir si des personnes s’y trouvaient. Il devait pourtant bien y avoir quelqu’un, puisqu’un garde était là, debout, surveillant cette prison glaciale. Je m’approchait de lui, et lui dit :
Mia : Eh toi ! On y voit rien dans ce trou ! Y a des gens à l’intérieur ?
Garde : Votre Altesse ! Cet endroit n’est pas pour vous, vous allez attraper la mort si vous restez ici avec ce froid ! Remontez vite je vous en prie !
Mia : Très sympa de ta part de te préoccuper de ma santé, mais tu n’es pas médecin à ce que je sache ! Et je ne suis pas une fragile petite chose, ce n’est pas ce petit froid qui va me faire peur ! Et donc, tu n’as pas répondu à ma question pourtant claire : y a t’il des gens dans ces prisons ?
Garde : Euh… Oui votre Altesse, il y a une personne dans cette cellule là.
Il pointa du doigt la cellule juste en face de lui, celle-là même qu’il ne quittait pas des yeux.
Mia : Qu’une seule personne ? Il n’y en a pas d’autres ?
Garde : Non votre Altesse, cet homme est le dernier résistant encore en vie. Tous les autres ont été tués, et comme plus personne n’ose s’attaquer à notre bien aimée reine, ces cellules sont vides depuis un moment.
Mia : Mais pourquoi lui n’a pas été tué ?
Garde : Parce qu’il a le pouvoir de connaître la chanson destinée à chaque personne.
Mia : Mais la reine n’as pas besoin de ce pouvoir, elle l’as déjà !
Garde : Euh… je… non… euh… elle… euh…
Mia : Quoi ? Elle quoi ? Dites moi !
Garde : je suis désolé mademoiselle, mais je ne peux pas vous le dire…
Mia : C’est trop tard, tu en as trop dit, il faut que je sache ! Donc soit tu me dit tout, et la reine n’en saura rien, soit tu ne dit rien, et je te ferai tuer en t’accusant de trahison envers ta reine ! A toi de voir !
Le garde était maintenant plus pâle qu’un mort, et tremblait de tous ses membres.
Garde : Non… je vous le dire… ne me faites pas tuer…
Mia : Bien, alors parles !
Garde : En réalité, la reine n’a pas le pouvoir de connaître la chanson des gens. C’est pour cela qu’elle garde ce prisonnier en vie. Si quelqu’un venait à le découvrir, ce serait une catastrophe pour elle car soit le peuple chercherait à le délivrer pour utiliser son pouvoir et partir d’ici, soit ils chercheraient à le tuer et ainsi empêcher la reine de connaître sa chanson.
J’étais abasourdie par cette révélation. Alors la reine mentait sur ce pouvoir ! Cet homme était un atout pour le peuple ! Le tuer n’était en rien une solution, puisque ca n’empêcherait pas la reine de transmettre ses pouvoirs, et puis de toute façon, j’étais absolument incapable de faire ça ! En revanche, il pourrait m’aider à sauver tous ces gens… et TOP ! Il fallait que je le fasse sortir d’ici sans attirer les soupçons sur moi ! Si j’y arrivais, TOP était sauvé !
Résignée, je me tournais vers le garde.
Mia : Faites moi entrer dans sa cellule !
Garde : Euh… Quoi ? Non je ne peux pas faire ça !
Mia : Eh mais vous voulez vraiment mourir ou quoi ? J’ai dit : faites - moi – entrer - dans - sa - cellule ! Moi aussi je veux profiter de ses lumières, et puis lui montrer qui commande ici ne lui fera pas de mal ! Enfin… peut-être un peu !
Je souris diaboliquement en disant ça et le garde affolé fini par m’ouvrir la porte, me demandant de rester prudente.
Je rentrais doucement à l’intérieur, et discernais une silhouette sombre au fond de la pièce. Je m’approchais lentement, et entendis le bruit des chaînes glisser dans les anneaux qui les retenaient. Il était donc attaché. Je n’avais rien à craindre. D’un pas plus sûr je me dirigeais droit sur le bruit ! Mes yeux s’étaient adaptés à la faible luminosité, et je pouvais maintenant voir son visage. C’était un homme d’âge moyen, la trentaine je dirais. Il avait l’air d’avoir souffert et était si maigre que l’on pouvait voir les os de son crâne sous sa peau. J’avais vraiment mal pour lui, et mon cœur se serra de le voir dans cet état.
Mia : Alors comme ça tu peux connaître la chanson des gens ! Alors dis moi quelle est la mienne !
Prisonnier : Plutôt mourir, jamais je ne collaborerais avec les gens comme vous, JAMAIS !!!!
Ca y est, c’était le moment, il fallait que je fasse ce que je devais faire, même si cela me déchirerait le cœur. Je me souvins des paroles de TOP : « même si tu dois faire des choix difficiles, tout ce que tu décideras servira à sauver des vies ». Je serrais donc les dents, et ouvris ma main, serrant mes doigts entre eux, et frappa ! Je lui donnais une gifle que j’espérais moins forte qu’elle n’en avait l’air, et commença a lui crier dessus, le traitant de tous les noms. Puis je luis dit que je reviendrais, que quelque soit le moyen que j’emploierais, il parlerait ! Après ça, je m’approchais de son visage, de manière à ce que seul lui puisse entendre mes paroles.
Mia : Ne vous inquiétez pas, je trouverais un moyen de vous faire sortir de là. Et pardonnez moi pour la gifle, j’espère que je n’ai pas frappé trop fort. Mais gardez espoir, je vous promet de tout faire pour que ce monde aille mieux !
Je lui souris tristement et tournais les talons. J’espérais qu’il me croirait quand je disais que j’étais désolée… Je répétais au garde que je reviendrais souvent ici jusqu’à ce que le prisonnier parle, puis remontais l’escalier vers la chaleur et la lumière. Je n’avais pas peur du noir, mais j’étais contente de quitter cet endroit. Ce prisonnier devait vraiment avoir une forte volonté pour continuer à résister dans cet endroit !
Les yeux rivés sur le sol, je repensais à cette horrible sensation de désespoir que j’avais ressentie dans ce sous sol.
TOP : Ca va ?
Je relevais la tête vers lui.
Mia : Oui oui ca va. Merci.
TOP : Tu as été géniale à l’instant, une vrai terreur, tu es impressionnante !
Vraiment il avait le don pour me remonter le moral ! A chaque fois qu’il prenait la parole, mon visage s’illuminait d’un sourire reconnaissant.
Mia : Merci encore une fois ! Allez viens, j’ai besoin de prendre l’air, de voir le soleil ! Il y a des jardins ?
TOP : Oui suis moi.
Je lui emboitais le pas, et bientôt le soleil vint frapper mon visage, me réchauffant doucement, et me faisant oublier le froid mortel qui m’avait enveloppé quelques instants plus tôt. Je souris au soleil, contente de le revoir enfin.
Nous nous promenions tranquillement dans les allées magnifiques du jardin, sans parler. J’avais besoin d’une pause pour m’échapper de ce monde juste un moment. Respirer l’air frais et juste marcher me faisait un bien fou. Pendant un instant, je n’étais plus dans ce monde, j’étais ailleurs, j’étais bien.
Mais il fallait revenir à la réalité, et c’est à contre cœur que je commençais à parler à TOP pour mettre au point un plan pour faire sortir l’homme de prison, ce qui permettrai à TOP de revenir dans le monde réel.
TOP : Déjà, c’est quoi ton pouvoir ? Il peut être utile pour notre plan !
Mia : Ah oui mon pouvoir ! Je ne sais pas si il servira, mais je peux faire apparaître des objets !
TOP : Ah oui ? Moi aussi !
Mia : Waw trop cool ! Malheureusement deux fois le même pouvoir, ce n’est pas un avantage pour nous…
TOP : Ouai…
Je lui demandais si les sensations que j’éprouvais quand je faisais apparaître un objet étaient les mêmes pour lui, et il me répondit que oui.
Il me fit une démonstration et fit apparaître une petite balle en mousse bleu au creux de sa main. Je me concentrais donc à mon tour, fermant les yeux, et visualisant dans ma tête une petite balle rose. Je rouvris les yeux et dans le creux de ma main il y avait… rien !