CHAPITRE 8_ A Sword called L.O.V.E.

Je me levais ce matin repensant à ce qui s’était passé la veille comme à un rêve. Non. Je dois me concentrer sur mon entretien ! Pour l’occasion, je fais un effort pour être vraiment présentable. J’enfile un tailleur qu’une amie, Abby m’a envoyé de Chine. Elle voyage beaucoup. Je ne saurais dire où elle est en ce moment ni depuis combien de temps. On restait en contact par mails. Des mails qui se sont fait, avec le temps de plus en plus espacés. Elle connait parfaitement mes gouts. Le tailleur est simple mais classe.
Une veste marine avec un liserai crème façon Chanel. La jupe arrivant dessous du genou est droite et de la même couleur crème que le liserai. Au poignet des boutons au nombre de trois part manche, dans les tons beiges. Je mets une chemise blanche et accessoirise le tout avec un nœud rayé bleu et blanc façon écolière japonaise comme dirait Anaïs une autre de mes amies. D’ailleurs c’est elle qui me l’a offert. J’attache mes cheveux en un chignon pas trop strict. Et choisis des talons classiques mais confortables. Je maquille mes yeux légèrement. Sur mes lèvres un baume coloré pas très foncé fera l’affaire. Un touche de parfum et je suis prête. Je mets mes chaussures en sortant pour ne pas réveiller Ji hoon qui dort sur le canapé le chat lové contre lui. Saleté de chat !

Ces temps-ci je ne croise plus trop Yun ho.De toute façon depuis « l’incident » je ne comptais pas lui reparler de sitôt. C’est bête c’est vrai mais je l’ai vraiment mal prit…Je sors donc de chez moi toute apprêtée, et tombe nez à nez avec Thunder, du courrier à la main. Il fit un « oh » les yeux écarquillés. L’effet de surprise passé il tourna autour de moi pour m’observer de la tête aux pieds. Se mordant la lèvre inférieur et plissant un œil comme pour se concentrer encore plus ! Je le regarde d’un air amusé.

" - Waaaah jongmal ! Noona neomu yeppeo~ (ouah vraiment ! Tu es trop belle Noona) Oh ! Yeppeo ? Ça j’ai compris!!

- Kamsahamnida~ " (Merci~) dis-je en m’inclinant comme il le faisait toujours devant Ji hoon.

Il éclata de rire tapant dans ses mains. Puis sans que je comprenne il m’entraina à sa suite dans l’escalier. Deux étages plus tard. Essoufflé. Il tapa à la porte de l’un des appartements. Aucune réponse. OMG ils doivent tous être en train de dormir. Je touchai son épaule lui expliquant que je repasserai. Il me fit signe que non fouillant ses poches. Il trouve enfin la clé, ouvre et me fait entrer. Je l’imite en enlevant mes chaussures mais ose à peine aller plus loin que l’entrée. Il a disparu à toute vitesse. Me laissant toute seule. C’est la première fois que je monte chez eux. Leur appartement est vraiment…luxueux, et lumineux. Bien aménagé. L’agencement est un peu différent du mien. Bien que la cuisine soit aussi ouverte, avec un bar. Moi j'en ai deux euh~Le salon est sur la gauche et tout de suite à droite un couloir menant surement aux chambres. Je m’avance finalement jusqu’à la cuisine. Le bar est en bois de couleur miel. Il y a du parquet partout et un immense canapé noir en cuir faisait l’angle. J’entends des pas trainant derrière moi. Je me retourne. C’est G.O., il se frotte les yeux comme s’il vient de se réveiller Argh ! Thunder~ x_x Il porte un bas de jogging noir et un grand sweat gris la capuche sur la tête. Il me lâche alors un « AnnyeongHasseyo » de sa voix rauque et je lui réponds. Mon coréen progresse lentement mais surement. =D Il se dirige vers la cuisine, alors je lui cède le passage, mais c’est vers moi qu’il vient. Il me prend dans ses bras et pause sa tête sur mon épaule. Je reste figée. Ce n’est pas son genre les câlins d’habitude.

« -Tu sens bon dit-il d’une voix endormie. Sa barbe me chatouille la nuque.

- Ah ! merci. Qu’est ce que je suis censé faire la ?
Il finit par me lâcher et va s’écrouler de tout son long sur le canapé. Comme d’hab quoi ! xD C’est alors que débarquent Mir et Thunder! Sautant comme des lapins. Thunder en meneur !

- T’as vu ? T’as vu Mir? Elle est trop belle~

- Ouahhhh t’as raison Dung Dung~ trop belle !! Noona j’espère que Ji hoon hyung ne t’as pas vu sortir comme ça ? Il était lui aussi en pyjama. Un avec plein de petits nounours. Les cheveux en bataille.

- Non en effet, il ne m’a pas vu. Il dort encore. »

Apparu alors l’aîné, Seung Ho qui passait par là. Il fut surprit de me voir. Me salua et frappa Thunder derrière la tête.

« - Quand on a des invités il faut me prévenir espèce de …

- Ahhh hyung ! »

Mir essaya de s’interposer. Thunder se mit à courir poursuivi par Seung Ho et Mir. « Assied toi Kim. Fait comme chez toi. » La voix venait du canapé. S’était G.O, toujours allongé les yeux fermé. Qui ne semble pas affecté par le désordre ambiant.

" - Désolée, mais je ne vais pas rester, je dois partir.

- Oh noooon déjà ? Thunder s’arrêta net et Seung Ho lui rentra dedans.

- Oh noooon ! " Reprit Mir en écho.

Qu’ils sont drôles ceux-là dès le matin… Dans leur cavalcade Thunder, Seung Ho et Mir avaient mis en désordre le salon. Me sentant un peu responsable de leur agitation du moins, je les aide à ranger. C’est alors que du coin de l’œil j’aperçois une silhouette sombre. Qui se meut d’un pas lent. Tous se turent à son arrivée. La silhouette va dans la cuisine et boit un reste de lait à même la bouteille. Elle vise la poubelle et la rate. Marmonne quelque chose et ressort de la cuisine du même pas lent. Puis observe alors la scène. G.O, allongé de tout son long sur le canapé. Mir poussant une chaise pour la remettre en place. Seung Ho qui avait attrapé Thunder par le col pour le forcer à ranger aussi et moi tenant un coussin. Quand son regard se pose sur moi, par réflexe je cache le coussin derrière mon dos comme prise en faute. La silhouette les regarde tous les uns après les autres d’un regard noir. Puis moi à nouveau. Elle penche la tête sur le côté du genre « que ce que tu fais là ? » et je hausse les épaules. Elle frappe alors Thunder à la tête avec le poing. Aïe pauvre Tête de moineau T_T ce dernier proteste mais Joon, puisqu’il s’agit de lui, rétorque que si ce n’est pas lui c’est Mir, ce qui reviens au même. Il s’installe sur une des chaises hautes du bar me faisant signe de venir. Il va me frapper moi aussi =o= ? Au passage je jette le coussin sur G.O qui le réceptionne et le glisse automatiquement sous sa tête avant de refermer les yeux.
Je suis devant Lee Joon, comme une élève convoquée chez le principal. La tête baissée les mains derrière le dos je mort ma lèvre inférieure nerveusement. Pendant ce temps les autres continuent de se chamailler gentiment. Il relève ma tête et me regarde droit dans les yeux. Toujours ce regard neutre. Observateur. Impossible de savoir à quoi il pense.

" - Qu’est-ce que tu fais là ?

- . . . Thunder m’a fait monter.

- Une fille, de si bon matin dans l’appartement de cinq garçons. C’est un peu dangereux non ? J’ouvre la bouche pour protester mais la referme sans dire un mot. Thunder… je m’occuperai de lui plus tard dit-il d’un air songeur.
Soudain quelque chose me vint à l’esprit.

- Joon, vous vivez tous ici ? Je veux dire dans CET appartement ?
Il ne parut pas comprendre le sens de ma question mais acquiesça. Mais alors, qui vit dans l’autre ? A ces mots un silence impérial se fit. Ils se regardèrent tous les uns les autres. Même G.O avait ouvert les yeux.

- Je pense que tu as quelque chose à faire, bien habillée comme tu l’es. Tu devrais y aller." Ou comment virer respectueusement quelqu’un de chez soi. Par Lee Joon!

Je les remercie tous de m’avoir accueillie, bien que ça ne soit pas prévu. Et quitte l’appartement. Sur le palier j’observe un instant la porte qui me fait face. Elvis m’a pourtant dit qu’ils avaient pris deux appartements… Je décidai de mettre cette question de côté et me rend à mon rendez-vous.

Il disparut instantanément se mettant en position sans un bruit. Comme il avait appris à le faire des années plus tôt. Ils allaient les prendre à revers et qui plus est par surprise. Il fit comme convenu un signe à son aîné et se lança. Il sauta sur un premier homme et avec des coups de pieds et de poings bien placés lui cassa les bras et les jambes. Le craquement le fit frissonner…de plaisir. Il disparut avant qu’un autre, non loin ne le voit puis réapparut derrière celui-ci lui infligeant le même sort qu’au premier. De l’autre côté il entendait la sabre de son ainé trancher l’air et la chair. L’odeur du sang, subtile au début se fit omniprésente. Il eut un haut le cœur et perdit le rythme. Mauvais. Il senti une présence derrière lui, mais trop tard. Trainé de force loin du champ de bataille il savait que se débattre ne servirait à rien. Il connaissait bien son agresseur. Et pour cause. Il se retrouva propulsé contre un arbre. Puis reçu un coup de pied dans les côtes à en avoir le souffle coupé. Il n’en pouvait déjà plus mais savait que demander pitié ne ferait qu’exciter et déchainer la violence de son opposant. Il essayait de reprendre son souffle. Mais l’autre lui écrasa la tête au sol. Il sentait la semelle appuyer lentement de plus en plus fort. Il respirait de la terre et de la poussière. Et aussi subitement que ça avait commencé ça s’arrêta. Il cracha du sang et se redressa tandis que l’autre adossé à un arbre le regardait. Il le savait IL prenait grand plaisir à le voir souffrir. Il s’agenouilla et attendit les ordres.

Il fut déçu que sa reddition soit si rapide. Les fois précédentes il s’était davantage défendu. Commençait-il à être faible ? Il n’aimait pas les faibles. Il regardait le jeune homme agenouillé face à lui et se demanda s’il devait le tuer. Non. Du moins, pas tout de suite. Il pouvait encore être utile. Très utile. Il se redressa et étira ses longues jambes. Beaucoup des siens avaient été blessés ce soir. Il les tuera lui-même. Plus tard. Mais grâce à son informateur les pertes était amoindries. Ce n’était heureusement pas ses meilleurs éléments. Alors pour le remercier, il le laissera en vie pour cette fois. Et la fois suivante, s’il se révèle toujours utile. Son informateur. A cette pensée il sourit. Mais son regard restait toujours aussi noir.

« -Alors qu’est-ce que tu as pour moi ? » dit-il en tournant autour du jeune homme.

Ce dernier toujours agenouillé, la tête baissée déglutit. Il hésitait à répondre. Il reçut un violent coup dans le dos et se retrouva face contre terre. Il se releva difficilement. Il avait mal partout.

-Je … » Mais il fut interrompu par le silence. Un silence trop parfait. Il se sentit soulagé. Il n’aurait pas à dire ce qu’il savait. Pas tout de suite. Bien qu’il fut violemment empoigné. Il sourit.

Ça n’allait pas. Rien ne se passait comme il le voulait. Il ressentit une pointe d’amertume. Amertume que le seul le goût du sang ferais passer. Il aperçut un homme tout de noir vêtu accroupi au milieu de ses hommes. Il essuyait un objet brillant. Un sabre. Bon choix. Lui aussi devait aimer le sang. Il eut une soudaine envie de jouer avec lui. Il avait l’air plus coriace que sa proie actuelle. Plus coriace donc plus divertissant. Alors que l’autre appelait son compagnon. Une fois. Puis deux. Il se mit à découvert. L’épéiste semblait à peine surpris. Et plus ennuyé qu’autre chose. Il menaça alors de tuer son ami. Juste histoire de voir sa réaction. Ce dernier sembla réfléchir pendant un moment. Quelle ne fut pas sa surprise quand IL le vit se lever et tourner les talons comme si de rien n’était. Il l’aimait de plus en plus cet épéiste et espérait le recroiser plus souvent à l’avenir.

A son tour il disparut dans le bois avec sa proie. Pour Jouer.

CHAPITRE 9– First Kiss

Heureusement je suis partie assez tôt et malgré le détour forcé que j’ai fait par l’appart des voisins je ne suis pas en retard. J’arrive à l’adresse indiquée. C’est un de ces vieux hôtels parisiens réaménagés en appartement de luxe. Je sonne à la grille d’entrée et m’annonce. On me fait entrer. Je patiente debout dans un salon. Arrive alors une femme d’un âge certain. Elle se présente en tant que madame Fabre, la majordome de la maison. Un bloc note à la main. Tout aussi bien tiré à quatre épingles que moi. Elle me regarde des pieds à la tête puis me demande de la suivre. Elle me fait passer à travers plusieurs pièces, couloirs, escaliers pour enfin arriver dans une cuisine. Elle s’assied, je reste debout.

« - Très bien mademoiselle…Kim. Dit-elle en consultant ses notes. Il n’y a pas grand-chose à dire sur vous. Adoptée, bonne scolarité. Casier vierge. Diplômée… Pourquoi ne pas chercher un vrai travail plutôt que de garder des enfants ?

- Garder des enfants n’est-ce pas déjà un travail ? Elle hocha la tête et prit des notes.

- Avez-vous de l’expérience dans le domaine ?

- Pas vraiment. Mais j’aime les enfants et je pense que c’est réciproque.

- Si un des enfants se blesse que faites-vous ?

- Eh bien…ça dépend.

- Veuillez développer ?

- Si ce n’est pas trop grave du désinfectant, un pansement et un « bisou magique » feront l’affaire. Sinon j’appelle les secours et je contacte les parents. Elle prit à nouveau des notes sur son bloc.

- Un enfant refuse de manger son goûter, que faites-vous ?

- Ça n’arrivera pas.

- Pardon ? Elle paraissait vraiment surprise par ma réponse. Intriguée aussi.

- Je pense que pour développer le goût et l’intérêt des enfants pour la nourriture il faut cuisiner avec eux. Elle nota encore sur son bloc. Aucune émotion ne transpirait de son visage strict. Impossible de savoir si…

- Votre CV est irréprochable. Quand pouvez-vous commencer ?

- Comment ? Elle venait de me prendre au dépourvu.

- Vous êtes prise mademoiselle Kim.

- Ah euh. Alors immédiatement si vous voulez. » Elle lève un sourcil surprise et note encore quelque chose sur son bloc.

Elle se lève et me reconduisant à la porte et m’expliquant le mode de fonctionnement de la maison et mes fonctions. Je n’ai accès qu’aux appartements des enfants et à une cuisine.
Aux appartements des enfants ? Le matin un chauffeur les conduit à l’école. Je dois juste aller les chercher et les garder jusqu’à l’arrivée du précepteur qui les aide à faire leurs devoirs.

" - Je suis leur dame de compagnie alors !? Enfin elle lâcha un sourire mais ne répondit pas. Excusez-moi mais, mes références…

- Ne vous inquiétez pas pour ça, nous avons eus de très bon échos. Voilà dit-elle en me tendant un papier. Vous vouliez commencer maintenant. Vous pouvez aller chercher les enfants. Mais pour aujourd’hui le chauffeur les reconduira.

- Ah. Merci mais… » Elle avait déjà refermé la porte derrière elle.

Je n’avais aucune référence ! Des échos ? Mais de qui ? Un chauffeur ? DES appartements ? Un précepteur ? C’est quoi cette famille ?
Je regarde l’adresse de l’école. Ce n’est pas loin. Je décide d’y aller à pied. Alors que j’arrive je me demande alors comment je vais les reconnaitre ? Je vois une grosse berline noire. Ça doit être leur chauffeur. Je m’avance et frappe à la vitre.

« - Bonjour excusez-moi, je…

- Bonjour mademoiselle Kim.

- . . .

- Madame Fabre, la gouvernante m’a prévenu par téléphone me dit-il en montrant son portable. Ainsi que les enfants. »

Quoi ? Des enfants de cet âge avec un portable ? À l’école en plus ? C’est le job de mes rêves vu le peu d’heures et la paie plus que confortable. Mais c’est tout de même effrayant tant de luxe.

« - … l’école. Le chauffeur me tira de ma rêverie.

- Pardon ?

- Je disais que vous pouvez aller les attendre devant l’école.

- Ah très bien. »

Je me dirige donc vers l’école qui parait normale de l’extérieur. Apparemment il y a plein d’autres nounous. Je les salue rapidement d’un signe de tête. Pour toute réponse elles me dévisagent. Surement pour se demander qui je viens chercher ?
Des enfants commencent à sortir… je n’ai aucune idée de ce à quoi ils peuvent ressembler. Un garçon, une fille. Huit et quatre ans…
Soudain je vois deux enfants foncer vers moi en courant. Un garçon tenant une petite fille par la main. Ils portent tous deux un uniforme bleu marine. Le garçon a même une cravate. Ils s’arrêtent à quelques pas de moi. Je me baisse pour être à leur hauteur et alors que j’allai me présenter…

« - Tu es notre nouvelle baby-sitter pas vrai ? Nouvelle ? Il y en a eu combien avant moi ?

- Oui c’est moi, mais comment tu…Il sort de sa poche un téléphone dernière génération qui me donne le tournis. Sur l’écran il y a ma photo. Incroyable !

- Tu t’appelles comment ? demande alors la petite fille en ramenant une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Elle s’appelle mademoiselle Kim me coupa alors son frère.

- Mais je n’aime pas les appeler par leur nom~

- Alors appelle moi…j’hésitais un instant. Appelle moi Ga Eul. Elle sourit et deux belles fossettes apparurent sur chacune de ses joues.

- Et toi comment t’appelles tu ?

- Théa et mon frère c’est Daniel.

- Danny ! Corrigea l’intéressé

- Enchantée de faire votre connaissance dis-je en serrant à l’un et à l’autre leurs petites mains.

- Ga Eul amène nous au parc ! Ordonna le frère.

- Désolée mais on m’a dit que le chauffeur devait vous ramener aujourd’hui. Peut-être une autre fois. »

Il me dévisagea l’air de dire « comment quelqu’un peut-il ne pas m’obéir ? »
Puis il regarda la grosse voiture. Il lui fit signe de partir et…la voiture démarra.
Je restai bouche bée.

« - Voilà. Maintenant tu peux nous emmener.
Alors que je ne répondais pas, choquée, il me prit par la main et sa sœur me prit l’autre.

Effectivement un peu plus loin il y a un parc. Où les autres nounous sont avec les enfants qu’elles gardent. Cette fois ci elles me regardent différemment. Avec plus d’admiration et de curiosité. Je m’assois un peu à l’écart sur un banc et les enfants vont jouer. Je reste là à les regarder quand une des nounous vient s’asseoir à côté de moi.

« - Bonjour dit-elle tout sourire

- Bonjour répondis-je d’un ton égal.

- Vous êtes nouvelle n’est-ce pas ?

- Oui, en effet. Je ne la regarde même pas. Je surveille les enfants.

- Depuis quand vous..

- Aujourd’hui dis-je en regardant ma montre. Je ne suis pas censé les emmener au parc. Que va dire Mme Fabre ?

- . . . Ma voisine de banc semble offusquée du manque d’intérêt que je lui porte.

- Théa, Daniel ! On y va ! Mais ils ne viennent pas.
Ma voisine se lève brusquement et commence à pointer son doigt sur moi. Ça commence bien.

- Vous. Vous. Vous ne durerez pas ! Comme les autres ! bégaya-t-elle. Je me lève et ignore complètement cette pauvre femme.
Elle me suit continuant son bavardage incessant. Les autres nous observent de loin.
Je rejoins les enfants sur l’aire de jeu. Danny semble être en grande conversation avec une bande de garçons un peu plus âgés que lui. Alors que j’arrive Théa cours vers moi et s’agrippe à mon bras.

« - Les garçons là-bas ils embêtent mon frère couina-t-elle. Je m’accroupis et caresse son visage.

- Ce n’est rien ma belle, je m’en occupe.

- C’est pas vrai, t’es qu’un menteur !

- Qu’es ce qu’il se passe ici ? Mais personne ne me répond. Danny baisse la tête et fait quelques pas dans ma direction.

- Il dit que vous êtes sa fiancée !! Et voilà ! Encore un qui veux m’épouser !? Je regarde Danny, son regard est suppliant. Je lève un sourcil.

- Tiens donc !?

- Ah je le savais c’est même pas vrai. Dit l’un des garçons.

- Je n’ai pas dit ça ! Mais ça devait rester secret ! Danny court vers moi, enlace ma taille de son bras et tire la langue à la bande de garçon restés bouche bée. Ça, c’est fait !

Alors que je viens récupérer Théa restée à l’écart, la furie se met entre nous et brandit à nouveau son doigt sous mon visage. J’essaye de l’esquiver mais elle se poste devant moi encore et encore. Théa semble avoir peur.

" - Ecoute la nouvelle ! Ah !plus de vouvoiement ? Ne crois pas que parce que tu as été embauché par cette famille tu dois prendre de grands airs. Elle s’approche encore. J’écarte Danny le mettant derrière moi. Elle fait encore un pas. Je ne sais pas d’où me vient ce réflexe mais j’attrape son doigt et passe son bras derrière son dos. Elle pousse un cri de surprise et de douleur. Les autres nounous accourent déjà. Mais resserrant ma prise elle leur dit de ne pas approcher.

- Ecoutez-moi bien. Je ne connais pas encore la famille qui m’a embauché mais je ferai mon travail quoi qu’il arrive. J’approche mes lèvres de son oreille et chuchote. Ne te met plus jamais entre ces enfants et moi. Compris ? » Elle hoche la tête et je la relâche. Je prends chaque enfant par la main et je quitte le parc.
Mon adrénaline est montée d’un coup. Mais bon sang ce que c’est bon !
Je m’arrête un peu plus loin histoire de débarbouiller les enfants avant de rentrer.

« - Alors tu veux bien être mon amoureuse pour de vrai ? me demande Danny. Il est sérieux lui ? xD

- Tu ne crois pas que je suis trop vieille pour toi ?

- Non !

- Je ne crois pas au coup de foudre. On ne peut pas tomber amoureux de quelqu’un juste comme ça.

- Dis-moi ce qu’il faut que je change chez moi pour que tu m’aimes. Omg il est vraiment sérieux !! xD

- Tu n’as rien à changer. C’est juste que tu es un petit garçon et moi une adulte. Tu trouveras une petite fille très mignonne qui t’aimera aussi un jour.

- Mignonne comme moi ? dit Théa

- Oui juste comme toi.

- Plus, ça ne serais pas possible de toute façon ! me rétorqua-t-elle

- En effet. Difficile de faire mieux. Dis-je en riant

- Je veux être belle comme toi quand je serais grande. Ajouta –t- elle

- Tu le seras bien plus crois-moi !

- Désolé mais j’en doute !" dis en anglais, une voix familière derrière moi.

Les enfants avaient ouvert grand la bouche et écarquillés les yeux aussi. Je me retournais.

"- Ji hoon ?! Mais qu’est-ce que tu…

- Je me ballade ! Tu ne crois tout de même pas que je reste enfermé toute la journée pendant que tu n’es pas là ? Dit-il en passant un bras autour de mes épaules.

- La touche pas ! Dit Danny en anglais. M’enlaçant et se mettant entre Ji hoon et moi.

- Oh Ho ! fit ce dernier.

- Ji hoon, je travaille, ...

-Très bien, très bien je vous laisse les amoureux ! Je comptais juste aller m’acheter une glace. Mais bon, j’irais tout seul~ " dit-il en baissant la tête et en faisant la moue

Je vis Théa se mordre la lèvre et Danny trépignait sur place.

- Bon d’accord allez-y ! » Théa ne se fit pas prier et prenant la main de Ji hoon elle lui explique pourquoi la glace parfum chocolat est meilleure que la glace vanille mais moins que celle à la fraise. Tout ça dans un anglais impeccable. Vu l’école ça ne m’étonne pas de toute façon. Mais Danny reste collé à moi. J’y vais donc moi aussi. Le marchant de glace se trouve près d’une fontaine dans un square.
Dans les bras de Ji hoon Théa commande déjà leurs glaces. Elle s’est décidée pour une boule à la fraise, Ji hoon lui, choisit vanille. Danny voulant tout faire comme moi, j’en prends deux au chocolat, Pitié les enfants ne vous salissez pas =o= Je regarde sans cesse ma montre. Danny s’en rend compte et me rassure.

" - J’ai envoyé un message à Mme Fabre pour lui dire qu’on s’amusait et qu’on rentrerait pour le diner.

- A quelle heure le diner ?

- 8 h pile. Déclama Théa. Omg et moi qui leur fait manger des glaces !
Je regardais Ji hoon d’un œil mauvais. Tout ça c’est ta faute ! Pour toute réponse il me sourit. Son habituel sourire de benêt.
Théa prit place sur les genoux de Ji Hoon et Danny s’est bien évidemment assit entre nous deux.

- Goûte ma glace Ji hoon ! Ordonna Théa. Celui-ci s’exécuta. Goûte ma glace Ga Eul ! A ce nom, Ji hoon qui ne regardait que Théa lève la tête et me regarde. Regard que j’évite, et goûte la glace de Théa. Goûte ma glace Danny.

- Non c’est sale.

- C’est toi qui es sale ! Goute ! Quel caractère cette petite xD

- Non.

- Ce n’est pas sale, c’est comme un baiser indirect intervint Ji hoon

- . . . Goûte ma glace Ga Eul ! S’empressa alors de dire Danny. Ah~ Ji hoon mais qu’est-ce que tu vas leur apprendre là ?! Il répondit à mon regard accusateur.

- C’est tout à fait normal d’embrasser la personne qu’on aime. Pourquoi ce ton si sérieux soudain ?

- Pourquoi t’embrasses pas Ga Eul alors ?" demanda Théa. Oui pourquoi ?xD

Il ne répondit pas le regard perdu dans le vague.
L’heure de rentrer arriva et Danny appela son chauffeur pour disait-il je ne rentre pas trop tard chez moi. Si seulement il avait eu une dizaine d’années de plus…xD
Alors que je disais au revoir aux enfants Ji hoon s’éclipsa. Il ne revint que quand ils furent partis. Avec une glace à la vanille. Je le regardais.

« - Il me semble que toi aussi tu aimes la vanille. Tu as pris le chocolat juste pour lui faire plaisir pas vrai ?

- . . . Je me détournais sans répondre mais il attrapa mon bras et laissa glisser sa main jusqu’à la mienne.

- Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire, mais tu es très belle aujourd’hui. Qu’est ce qui lui prend tout à coup ? Je tentais encore de fuir mais il serrait ma main dans la sienne.
Il commença à marcher et je dû le suivre.

- Mange ta glace elle est en train de fondre. » Je ne répondis rien.

Il s’assit sur un banc ne lâchant pas ma main. Pire, il mit nos deux mains dans la poche de son blouson. Il commençait à faire nuit et froid. Le square se vida. Ji hoon regardais la glace fondre dans sa main. J’étais assise droite sur le banc comme si la main qu’il tenait n’était pas la mienne.

"- Pourquoi . . .

- Pourquoi ? répéta-t-il en attendant la suite. Puis il souris et semble comprendre. Peut-être parce que. . . Parce que ? Tu manques de vanille! Quoi ? Mais qu'est c . . . A ces mots il colle la glace contre mes lèvres et se penche pour m’embrasser.

Je suis frigorifiées mais ses lèvres sont chaudes et ont un goût de glace à la vanille.