A ECOUTE: Yiruma - kiss the rain
Death Letter
Puis-je croire en l’avenir ? Tu t’en vas, je sais pertinemment que ma place serait ici, je suis supposé continuer à tourner en même temps que le reste de la terre, mais dans quel but ? Tu es désormais trop loin pour me donner cette réponse. Me voudrais-tu à tes côtés ? Jouirais tu de ma présence…si seulement je pouvais connaître la suite de mon histoire. Mais puisque la notre n’est plus, je ne peux réussir à imaginer l’avenir. Aucun autre sentiment n’est présent en moi, il ne reste qu’une sorte de vide indéfinissable, un trou rond dans ma poitrine. Je le sens de plus en plus douloureux, comme si tu le creusais de tes propres mains, m’arrachant encore et encore des cris alarmants, des larmes hurlant la douleur de ta disparition. La ou tu es, est-ce vraiment mieux qu’en ma compagnie…je suppose que oui, car tu ne revient pas. Ton souvenir déambule dans mes pensées, mais physiquement je n’entends plus aucuns battements se dégageant de ta poitrine. J’entends les gens autour de moi me dire que c’est triste mais que la vie nous confiera tous à la mort un jour… Pourquoi la vie me semble-t-elle aussi traîtresse à présent ? Elle que je vénérais de t‘avoir mis à mes cotés, la même vie que celle que je chérissait tant vaut-elle le coup de se sacrifier ainsi ? Elle avait promis un avenir somptueux à notre amour, qu’en est-il aujourd’hui, suis-je supposée continuer à vivre cette amour seule… Pourquoi je dois aimer encore et encore la personne que tu étais ? Comment est-ce possible que mon cœur continue de battre à un rythme effréné lorsqu’il pense à toi ? J’aimerais, je désirerais plus que tout au monde que tu sois la pour répondre à ces questions, que tu me tienne la mains, plonge tes yeux dans les miens et me dise encore une fois…que tout vas bien.

Oh mother
Revenir en arrière me brûle vive, comme si mon coeur refoulait perpétuellement la nostalgie qui désirait s’y installer, n’étant pas encore prêt à se dévoiler lui-même la dure réalité de son passé. Mais je ne peux m’empêcher de sentir de nouveau ta main glisser sur ma joue. Coucher sur le côté, enfouit dans tes bras protecteurs, je me sentait d’une légèreté infiniment douce. Ces souvenirs me répugnent, laissant un goût infime après leur passage. Tu as détruit, assassiné le reste de sentiment que j’éprouvais pour toi. Désormais je te hais, je te déteste de m’avoir donner ce que je n’ai jamais demander et de m’avoir refuser le plus important. Je voudrais te démontrer toute ma rage, exploser, mais a priori je n’en ai pas le droit, avec toi ma liberté n’es qu’une sorte de joli rêve, comme les chansons que tu me chantais petite. Ces mêmes chansons ne me bercent plus, elles me font exploser, m’arrachent de violentes larmes et de puissants hurlements que je ne saurais définir. Si je te hais tant, pourquoi tes mots, tes gestes continuent perpétuellement à me blesser ? As-tu seulement conscience de ce que tu a gaché en moi ? Dans ces moments ou ma seule envies est de sourire au monde, je peux constamment compter sur toi pour les détruire. T’en rends-tu compte ? Probablement pas. Je sens que je te fais du mal, que je déchire ton cœur d’une douleur qui me parait exquise mais ta maternité revient toujours à charge, pourquoi m’aimes-tu tant ? Pourquoi t’obstiner à faire semblant d’adorer le monstre qui est tout droit sorti de tes entrailles. Même ce monstre est partiellement imparfait, car il est incapable et vulnérable devant toi, trop facile à anéantir. Ce monstre qui te déteste est la preuve du rapprochement entre une haine mortelle et un amour tout aussi infini.

Il semblerait que l'étrangeté dans laquelle je vis désormais ne puisse me quitter.
Dit moi comment tu te sens, que fais-tu là bas, si loin de moi?
Que m'as-tu fait, je me sens emprisonnée, envoutée par ce même souvenir.
A quoi ressembles les paysages que tu contemple seule désormais, je me le demande.
Y trouves-tu autant de beauté qu'à mes côtés? Ecoutes-tu toujours le temps passer,
Observes-tu toujours le ciel bouger, les nuages changer? Le soleil éclaire-t-il toujours tes yeux bleus?
Ta peau est-elle aussi belle que dans mes rêves? Je me le demande.
Quelle drôle sensation que de se poser ces questions. Encore une fois je me sens empoisonné.
Si loin que tu sois, je peux toujours sentir ton amour me serrer contre lui,
Tes yeux brulés ma peau.
Ta main faisait trembler mon coeur, tes moindres gestes, pourquoi est-ce que je me rappelle de tout?
Si loin que tu sois, pourquoi parais-tu si proche de moi?
Que m'as tu fais? Que m'as tu fais? Pourquoi l'as-tu fais?