Voilà le nouveau chapitre, attention chapitre émouvant. Bon je n'ai pas eu le temps de faire le flash car c'est le chapitre de la révélation!!!!Si je vous assure! Vous allez enfin savoir la vérité!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Donc il y a des chances que j'écrive la suite ce soir.
En espérant que vous allez aimer.
Chapitre 30 La vérité et rien que la vérité
Parfois je me demande encore ce qu’il se serait passée si je n’avais pas appris la vérité. Est-ce que je serais toujours avec lui? Est-ce que je l’aimerais encore? Est-ce qu’aujourd’hui je serais heureuse? Je ne sais pas. Je ne saurai jamais. M’a-t-il vraiment aimé, Au moins un jour? Je n’aurai jamais la réponse.
Je ne sais même pas moi-même si je l’ai vraiment aimer lui, ou si j’étais simplement éprise de son personnage.
Si la vérité n’avait pas été révélée, si je n’avais pas découvert le secret, que serait il advenu de mon future? Question inévitable et sans réponse. Mon avenir aurait été tout autre.
D’un autre côté, c’est parce que j’ai appris se secret, que j’ai compris que je n’étais pas amoureuse de la bonne personne, que je m’étais trompée. Trompée, égarée. Je me suis rendu compte assez rapidement pour pouvoir réagir.
Parfois un mensonge peut changer énormément de chose, énormément. Mais toute les vérités sont-elles bonnes à entendre? Je n’en suis pas certaine. Il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas révéler, car elles ne feraient rien d’autre que du mal. Parfois ne pas dire, ne pas entendre est préférable. On ne changera rien au passé, alors autant ne pas le salir. Les histoires sont tels qu’elles sont, une fois les pages écrites il est impossible de les effacer. Alors parfois mieux vaut sauter un chapitre pour épargner des larmes inutiles.
Son visage fin, son nez droit, ses hautes pommettes, tout était distingué chez elle, elle avait un port altier. C’était une grande dame et ça se voyait. Elle me fixait le regard sombre et sincèrement triste. Cela faisait à présent quelques minutes qu’un épais silence c’était installé. Je n’aime pas le silence, ça met mal à l’aise. Je vais donc le briser par moi-même si elle ne veut pas.
« - Il y a quelques mois j’ai rencontré deux garçons. L’un était parfait l’autre mystérieux. J’étais étrangement attirée par le mystérieux, on n’explique pas certains phénomènes n’Est-ce pas? »
Elle ne bougeait pas d’un quart de cheveux, je décidais donc de rentrer dans le vif du sujet.
« - enfin, le résultat est que je suis sortis avec l’un des deux, je le croyais sincère. Cependant des problèmes ont surgi, je n’étais pas prête à y faire face, je ne m’attendais pas à ça. J’ai essayé de résister mais je ne l’aimais pas assez pour supporter ça. Je ne l’aimais pas assez intensément, pourtant j’ai fais tous mon possible pour passer outres ce tas de problèmes. »
Madame avait le visage tellement immobile qu’on aurait pu la croire poupée de porcelaine. Son teint était pâle, ses traits rigides comme enlever de toute vie, de toute humanité. On avait l’impression qu’elle était en cire. Une larme une vraie larme coula sur sa joue, une seul, une seul uniquement s’échappa de son œil droit. Cette poupée était donc bien humaine, cette poupée refermait donc bien de la vie. Oui, ce n’était pas une poupée, mais une humaine enfermé dans un corps froid de poupée qu’on avait mis des année à policer pour que tout soit lisse et froid. On lui avait appris à ne pas révéler ses sentiments, à ne pas révéler ses émotions. Mais pour la première fois l’humaine prisonnière de ce corps sans vie réussit à échapper un sentiment, une preuve ultime de vie, d’humanité, de chaleur que seul les êtres vivants peuvent exprimer.
« - Moi voyez vous c’est le contraire, on ne m’a pas aimé assez fort pour vaincre les difficultés de la vie. Cet homme je l’ai aimé, je l’ai aimé comme je n’avais jamais aimé au paravent , comme jamais je n’ai réaimé par la suite. Je l’ai aimé comme on aime qu’une fois dans sa vie. Lui pourtant… Durant mes études j’ai rencontrer un homme, et je suis tombée enceinte, une erreur, une chance. Je ne sais pas. Quand il a appris que j’étais enceinte il m’a incité fortement a avorter. Il pensait que c’était la meilleur solution. Moi je ne savais pas vraiment, je me sentais seul et désemparée. Alors je suis allée à la clinique et on m’a annoncé que le délai était dépassé pour l’avortement. Que ce n’était plus possible, plus légale. Alors je suis rentrée honteuse, et le voyant si heureux d’avoir échappé à la charge que l’enfant représentait, je n’ai pas osé. Vous comprenez, il était jeune, il avait la vie devant lui, c’était mon erreur pas la sienne. Je n’avais pas à lui imposer ça, je n’avais pas à lui imposer cette charge. De toute façon quoi? Est-ce que cela aurait eu un sens qu’il soit père d’un enfant qu’il déteste? Ça aurait eu un sens de lui mettre dans les bras un enfant qui lui a privé de vivre sa vie?
Il voulait voyager, parcourir le monde, il ne voulait pas construire une famille maintenant. Il n’était pas prêt, je n’étais pas prête, nous n’étions pas prêt. Et puis il ne m’aimait pas assez, j’étais juste une conquête pour lui, rien de plus. Alors je ne lui ai rien dis, enfin si je lui ai dis que j’avais avorté.
Un jour en sortant de cours je suis allée à son appartement, comme tous les jours. Mais il n’était pas là, il n’était plus là. Il avait laissé un mot disant qu’il était partis en voyage. Vous comprenez il a disparu du jour au lendemain. Du jour au lendemain je ne l’ai plus jamais revue. Alors sans rien dire à personne j’ai accouché.
Après avoir finis mes études, il fallait que je revienne à St Pierre, c’est seulement à ce moment là que j’ai annoncé à mes parents que j’avais un enfant.
-Et ils l’ont mal pris dis je à mi voix
-évidemment ils l’ont mal pris, surtout mon père. Il était fou de rage, si j’ai fais des études ce n’était pas vraiment parce que j’avais de l’ambition, c’est juste que depuis le début il voulait que j’épouse un fils d’une île voisine. Il se disait que si je l’épousais alors le dirigeant de la petite île aurait enfin bien voulu appartenir à la France et non au Canda. La France, il n’y avait que ça qui comptait pour mon père. Alors j’étais partis faire des études en promettant qu’au retour je me marierai, j’ai retardé en faisant 6 ans de droit. Quand il a appris que j’avais un enfant, il s’est dis que je n’étais plus bonne à marier. Vous comprenez fille mère, ça fait sale. Alors il a inventé toute l’histoire du divorce, ça faisait déjà plus propre, de toute façon c‘était ça ou il voulait que je l‘abandonne. Quand je suis revenue sur l’île ça a été dure. Le fils de l’île voisine s’était marié. Pour mon père je n’étais plus rien, je ne servais plus rien, je n’avais aucune valeur.
- Vous étiez majeur, et intelligente, pourquoi être rentré sur l’île, si c’est pour subir ça?
- Mon père était violent, il me battait régulièrement. Vous savez l’intelligence ne fait pas votre histoire, il m’avait mis des chaînes mentales. C’est seulement quand mes parents sont décédés que j’ai briser ses chaînes. A chacun ses chaînes, à chacun de les briser. Je me croyais libre.
-Pourquoi croyais? Vous avez retrouvé le père de Toto finalement puisque qu’il lui rend visite.
- Par la suite j’ai réussi dans les affaires, je brille à présent dans mon métier et suis reconnue comme la meilleur dans mon domaine. Briser les chaînes permet d’avancer. Avec mon travail j’ai embauché un précepteur. Très franchement je ne le voyais que rarement, à cette époque là j’avais un gros contrat avec l’ancien président du Chili qui avait un contentieux avec quelques fuites de secrets d’Etat. Alors je ne rentrais qu’une fois par mois, et donnais un jour de congé au précepteur. Je ne l’ai donc pour ainsi dire quasiment jamais croisé et ce pendant 3 ans. Un jour ma mission s’est arrêtée et je suis rentrée ici. »
Ses mains serrées entre elles commencèrent à trembloter, comme des feuilles. Elle est devenue blanche, ses lèvres normalement rosies par le rouge à lèvres semblaient se décolorer.
« - Et l’histoire du ferry? Demandais je »
Elle détourna le regard et fixa le carrelage de la cuisine.
« Je me suis aperçu que….que le précepteur n’était autre que le père de Toto que je n’avais pas vu depuis plus de 7 ans. Le monde est petit n’Est-ce pas?
Il était là, chez moi vous vous rendez compte!!!! Il était dans ma propre maison avec mon fils! Vous savez le nombre d’heures que j’ai attendu devant sa porte d’appartement! Le nombre de lettres que j’ai envoyé chez lui en Corée? Le nombres de lettres qui me sont revenus parce que destinataires introuvable? Vous savez comme je me suis sentis seule et abandonnée? Vous savez ce que c’est d’accouché seul dans la souffrance sans personne pour vous donnez du courage, sans personne pour vous aimez? Vous savez ce qu’on ressent quand votre enfant n’a pas de père, n’a pas de grand parents? Vous savez à quel point on peut se sentir coupable? Parce qu’en fait je ne peux même pas lui en vouloir, parce que c’est moi? Je l’ai aimé autant que je l’ai hait, je me suis détestée.
Et il était là……
Un jour, ce jour, je l’ai retrouvé dans mon bureau, il avait fouillé et avait ouvert la boite où tout les courriers que j’avais envoyé m’étaient revenus. Je les avais mis dans cette boite, sans me résoudre à les jeter. Et lui il était là à les lire.
Et tout ce qu’il a trouvé à me dire c’est « pourquoi ne m’as-tu pas dis que tu n’avais pas avorté ». Mais comment aurais je pu lui dire? Il ne voulait pas d’enfant m’avait encourager à avorter sans me demander une seul fois ce que moi j’en pensais. Si moi je voulais le garder.
Comment aurais je pu lui dire? Il était partis, sans rien me dire, comme si je n’avais jamais rien été pour lui. Il ne sait pas ce que j’ai enduré, et il vient me faire des leçons dans ma propre maison?
C’est trop facile. Il ne s’est même pas excusé, même pas demandé si j’avais souffert. J’ai cru devenir folle. Alors je l’ai mis à la porte. Les avions ne voulaient pas décoller alors je l’ai amené au ferry. Et j’ai tous fais pour qu’il parte.
-Mais vous étiez au courant pour la météo.
- Le bulletin météo, je ne l’ai pas vu, je n’ai pas reçu le fax, je ne l’ai jamais vu ce bulletin. »
Elle se mit à s’effondrer en larme, je n’avais jamais vu autant de larmes. Ce n’était plus des larmes mais des rivières qui s’échappaient de ses yeux.
« - Je n’ai jamais vu ce fax, car dans la dispute, tellement énervée qu’il fouille dans mon bureau, qu’il lise mes lettres d’amours que je lui avais écrite en souriant comme si tous cela était une petite histoire de rien. En m’apercevant à quel point il ne m’avait pas aimé, à quel point j’avais été naïve, à quel point je l’avais tellement aimé, ce béta. que j’ai heurté l‘appareil, et il est tombé parterre. Je suis une meurtrière Lou, je suis un monstre. Je mérite de souffrir, mais pas Toto, il a rien fais, je ne lui ai rien dis de tout ça. son père en réalité, c‘était juste notre voisin à Paris qui le gardait quand j‘allais en cour. Lou, les gens ont raison de me haïr. Depuis que je suis née je n’apporte que du malheur, celui de mon père de ne pas être un garçon, de ne pas m’être marié, d’avoir un enfant, celui de l’île, d’avoir tué tous ces gens. Lou, maintenant je ne veux faire plus rien d’autre que mon métier. Je suis coupable, la seul depuis le début. »
Elle cacha son visage de ses mains et gémit de tristesse. Je me suis alors levé et me suis dirigée vers elle, l’entourant de mes bras.
« - Chut, ça va allez, tout ira bien maintenant. Vous n’êtes pas réellement coupable. Nous sommes tous coupable, les habitants sont coupables de ne pas avoir vu votre détresse, de ne pas vous avoir aidé. Nous sommes coupables de vous avoir fait porté l’anathème sans réellement savoir. Nous sommes coupables de ne pas avoir fait appel à notre jugement, pour décider en voyant le temps . Nous sommes tous coupables vous comprenez? Mais s’ils vous plait n’en faites pas subir les conséquences à Toto. Ce n’est pas en vous refermant que vous arrangerez les choses. Tout va allez mieux maintenant, je suis là, je vais vous aidez, on va s’aidez d’accord »
Je restais ainsi quelques temps pensant à ce que grand mère avait dis. Finalement elle avait raison, finalement il y avait une raison. Juger sans savoir est vraiment ce qu’il y a de pire, ça peut faire tellement de mal. Faut il pourtant révéler la vérité à Toto? Lui dire que son père n’est pas son père, lui dire, que son père l’a abandonné, que son père est mort par la faute de sa mère? Est-ce que cela changerait vraiment quelque chose? Après tous il aime vraiment son faux père et son faux père l’aime vraiment. Qu’il soit vrai ou faux la seul chose qui compte c’est que leur amour soit réel. Après tous, cet homme aime vraiment Toto, il prend soin de lui depuis le début. Un père se définit ainsi non? Alors finalement cela ne change rien.
Si elle savait, moi aussi j’ai été confronté à la mort. Je sais que c’est dure, même si ça douleur je ne peux la comprendre car moi je n’étais pas la coupable. Un accident de voiture, c’est si imprévisible.
Quitter quelqu’un qu’on aime ainsi, c’est difficile n’Est-ce pas.