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Chapitre 31
Il y a vraiment, vraiment des jours….des mauvais jours quoi. Des jours qui commencent mal et qui finissent mal. Pas de happy end pour ces jours là. Je me suis toujours demandée si ces jours là étaient, comment dire, nécessaire. Est-ce qu’on a un quota d’emmerdes à avoir? Je ne sais pas vous mais moi en général, mon jour de mer** est assez régulier. Une fois par mois. Mais c’est déjà trop. Ce matin en me levant j’étais nez à nez avec une araignée. J’ai tous de suite compris, aujourd’hui sera une journée de mer**. Et ça a continué toute la journée sans interruption, plus d’eau chaudes, des papiers importants perdu, attendre longtemps pour s’entendre dire que ce n’est pas le bon jour pour…Enfin, voilà quoi. Moi je crois qu’on ne peux pas y échapper, il nous faut ce quota. Sinon se serait déloyal, on serait trop heureux par rapport aux autres. Une vie n’est jamais totalement heureuse ou totalement malheureuse, il y a forcément des malheurs et forcément du bonheur. Alors parfois la vie n’a pas le choix, elle se sent obligé de refourguer un peu d’embrouille pour remplir votre quota. Vaut mieux que se soit étalé en mensualité qu’une fois par an. Si je devais avoir tout mes jours de mer** réunit en un jour dans l’année, je crois que je n’y survivrais pas. Que voulez, quand vous aussi vous aurez un jour de mer**, respirez profondément, calmez vous et dîtes vous que demain sera différent, il ne sera plus votre jour de mer**. Je sais c’est pas facile, mais j’y crois. Quand dés le matin ça déraille, que le journée part mal, alors vous pouvez vous dire qu’il va falloir prendre sur vous et qu’il va falloir être calme.
J’attendais dans le hall froid et grisâtre de l’aéroport. J’attends un petit bonhomme pas vraiment fatigué par les nombreuses heures de vol qui va sauter partout parmi les voyageurs exténués à tête de mort vivant déambulant dans les couloirs. J’attends Toto qui rentre de Séoul. Moi c’est clair que je ne veux pas y remettre les pieds dans cette ville. Enfin finalement Toto a eu ce qu’il voulait, il a pu rester plus longtemps chez son vrai faux père. La négociation n’a pour ainsi dire jamais existé. Ébranlé par les révélations qu’elle venait de me faire, la mère de toto m’a répondu un simple « oui » à ma question.
Je comprends mieux à présent pourquoi elle agit comme ça froidement, un peu en retrait et toujours sur la défensive. Elle n’a pas une vie facile, tous ses amours l’on déçu, trahi, et l’on considéré comme une serpillère. Que se soit son père ou son petit copain, en fait ils ne l’ont toujours vu comme un moyen, un simple outil. Le père voulait s’en servir pour un but pseudo nationaliste, et son copain juste pour ne pas être seul. Les deux premiers hommes de sa vie l’on trahi, c’est pour ça qu’elle n’arrive plus à accorder sa confiance. Et comble de tous c’est d’un petit garçon dont elle est la mère. Aucun homme ne l’a aimé pour ce qu’elle est mais elle se doit d’aimer son mini homme par-dessus tout, elle doit le protéger. étrange hein? Le destin a de l’ironie.
Pour le protéger on peut dire qu’elle le protège, elle l’empêche presque de respirer. Et dans le même temps elle s’arrange pour partir à l’autre bout de la terre toute les semaines, comme si elle devait prendre de la distance. S’en éloigner autant pour le protéger autant.
C’est étrange de rester sur l’île qui lui a fait autant de mal, mais je crois que quelque part c’est une revanche sur la vie. Elle a beaucoup souffert sur cette île, alors pour une fois elle peut étaler son bonheur, sa grande maison et sa réussite au yeux de cette île. Comme on dit avec des explications on peut tous comprendre mais pas forcément être d’accord.
Personnellement, trop de malheurs réunit en un lieu me pousse à fuir. Sinon j’ai l’impression d’étouffer, d’être compressée dans un étau.
Je ne sais pas à quoi ressemblais le Papa de Toto, mais si ça se trouve toto lui ressemble beaucoup, ce doit être étrange de voir son mini tortionnaire. En même temps….pff, la vie ce n’est jamais noir ou blanc, on dit que c’est gris, mais pour la mère de toto je dirais que c’est plutôt marron foncé. Bien sûre, ce qu’il lui a fait n’est pas très humain, la pousser à avorter, partir comme ça, oser revenir et vivre dans sa propre maison, lire ses lettres, mais en même temps je me mets à sa place. Il voulait qu’elle avorte parce qu’il savait parfaitement qu’il n’était pas capable de s’en occuper, c’est une réaction qui est à l’opposé de l’égoïsme. Elle ne lui a rien dit il ne pouvait pas savoir et puis après peut être que finalement il voulait être proche de son fils. On ne sait pas, on ne saura jamais. Je pense qu’elle l’a vraiment aimé, elle doit ne plus avoir envie d’aimer maintenant. Elle doit croire que c’est elle qui apporte le malheur. Elle doit croire qu’elle n’est pas faite pour aimer. Je sais moi aussi j’ai ressentis ça. Du coup elle s’est jetée à corps perdu dans son travail, seul domaine où elle peut mettre ses problèmes de côté, seul moment où elle pense à autre chose. Moment où on ne lui demande pas d’aimer ou non, seul moment où elle peut avoir de la reconnaissance envers elle, pour son travail. Elle prend cette reconnaissance comme de l’amour. C’est une drogue, l’envie de reconnaissance, elle a envie de crier au monde entier, « je suis utile » elle qu’on a longtemps pas pris au sérieux.
Voilà Toto qui arrive sautillant dans tous les sens noyé au milieu de la foule en mode zombie. Tiens de nouvelles chaussures? Mais elles font de la lumière quand les talons claquent parterre, surement un cadeau de son faux vrai père! Je souriais, et lui fit un petit signe de la main pour dire « présente, je suis là, je t’attends, ». L’un arrive et l’autre part, la mère de Toto est repartie il y a deux heures en hélicoptère pour New York, bill Gates aurait un jugement avec le dirigeant de Samsung. Et bien vous savez quoi, je lui laisse, ça ne me donne même pas envie.
Flash
Bon alors, après avoir rangé expéditivement les courses, on est ressorti, une grosse écharpe chacune autour du cou. Vu la saison on passe facilement inaperçu.
On est passé tranquillement devant la vitrine du café, genre de rien. Bon on a une heure de retard, il y a de grandes chances pour que nos sujets d’espionnage soient déjà partis. On a eu beau passé trois fois devant et jeter un œil hagard à l’intérieur nous n’avons vu personne ressembler de prés ou de loin à Na hye. Elle était sensée être là pourtant! La pluie recommence encore aujourd’hui.
« - sort le parapluie! Dis je à lanamie
- la parapluie? Mais je ne l’ai pas!
-mais si tu l’as dans ton sac! »
Elle fouilla dans son sac.
« -mais non je ne l’ai pas! S’exclama t elle
- rr, fait voir »
Je mis alors les deux mains dans son sac et me mis à fouiller. Elle n’a pas un sac sans fond ou même à double fond, mais c’est fou ce qu’on peut entasser dans un sac, surtout elle, elle y a toute sa vie, juste le peu de souvenirs qu’elle a sont rangés là dedans. La carte, le carnet, l’enregistreur, un gilet offert et le planning. Je fouillais, la pluie se faisait de plus en plus dense, et tout le monde dans la rue ouvrait son parapluie. C’est pas possibles ils nous font un balai ou quoi? C’est pour nous rappeler qu’on a oublié le parapluie!
« -la parapluie!! Criais je
- quoi! Cria en m’imitant lanamie
- je…je. C’est ma faute en revenant des courses je l’ai rangé dans le placard!
- et après on dit que c’est moi qui perd la tête! »
Je fis une mini grimace, et par réflexe humain rentra dans la première boutique, suivie de lanamie. En même temps les parapluie c’est idiot, quand sais tu qu’il va pleuvoir? Tu ne sais pas alors il faut toujours avoir le parapluie sur toi et comme par hasard, c’est le jour où tu l’as oublié qu’il se met à pleuvoir. On rentra ainsi dans le café où on était passé devant trois fois. Et donc finalement nous avons craqué, nous nous somme installés toutes les deux à une table et nous avons commandé un café et un chocolat chaud.
On parlait de tout et surtout de rien, quand soudain on vit Na hye main dans la main avec un garçon un peu plus grand qu’elle dont on ne voyait pas la tête.
« - Lanamie! Regarde! Criais je
- Lou, c’est bien qui je crois voir ? Me répondis t elle »
Il tenait un sac à dos au dessus de leur tête enfin surtout au dessus de celle de Na hye. Il l’abritait ainsi, enfin tentait de l’abriter.
Ils courrurent un sourire au lèvres puis traversèrent la rue en courant parmi la masse de piéton qui traversaient tranquillement sur le passage piéton, eux abrités par des parapluies.
« -mais c’est moi ou ils se tiennent la main? Demandais je
- c’est son dentiste? »
Je lançais à lanamie un regard interrogateur.
« - mais elle ne m’a jamais dis qu’elle avait un petit copain! M’exclamais je
- c’est peut être pas son petit copain, c’est peut être son frère, son cousin?
- oui m’enfin je tiens pas la main de mes cousins, et son frère il ne ressemble pas à ça!
- si ça se trouve on se fait des idées c’est pas son petit copain, après tout on en sait rien nous! »
Oui, elle avait peut être raison après tout. Mais je suis quand même dubitative!
Les deux se tenaient la main et avaient le sourire au lèvre, ils arrivèrent sur le trottoir, marchèrent un peu, et arrivèrent juste devant la vitrine de notre café.
Avec lanamie nous nous étions installés à une table qui était collée à la vitrine. Na hye et l’inconnu étaient a présent juste devant nous, ils étaient venus se réfugier sous la devanture du café.
Soudain, le garçon passa les mains autour du bassin de na hye et ils s’embrassèrent ainsi.
Très franchement je n’avais aucun mot, aucun son qui ne sortait de ma bouche. Elle ne m’a jamais parlé du moindre garçon, elle n’embrasserait jamais un inconnu qu’elle vient de rencontrer il n’y a seulement que quelques heures. En plus ce n’était pas le petit bisous qu’on fait pour se dire au revoir, c’était….vraiment quelque chose.
Lanamie en voyant ça faisait des yeux hallucinés et avait l’air un peu choqué
« - c’est pas bon pour les amnésiques! Dis je en mettant ma main devant ses yeux pour caché la scène »
Soudain une main se posa aussi devant les miens et j’entendis:
« -pour ma petite copine se n’est pas bon non plus! »
Surprise, je repoussais la main qui me cachait la vue et me retourna.
« - surtout quand je n’ai pas eu le droit à un aussi beau baiser continua-t-il
- toi mais qu’Est-ce que tu fais là? Demandais je à kibum
- je suis de passage
-mouai, tu pourrais trouver mieux comme excuse, comment tu sais qu’on était là? »
Je n’eu jamais de réponse. Il était là debout derrière moi et sans aucune hésitation après un brillant sourire s'assit à côté de moi comme si cela était naturel. Le temps que je me retourne vers la vitre, les deux tourtereaux s’étaient déjà envolés. J’ai pas rêvé, c’était bien na hye! Lanamie regardait le fond de sa tasse apparemment contrariée.
« - qu’Est-ce qui t’arrive, ça ne va pas ? demandais je à lanamie
- c’est rien me dit elle dans un faux sourire rassurant, des souvenirs qui remontent.
- ah c’est bien alors?
- bien, peut être que oui, peut être que non. Je vais y aller.
- allez où demandais je
- je rentre à l’appartement
-mais tu sauras retrouver le chemin demanda key
- j’ai enregistré le chemin sur l’enregistreur jusqu’à l’arrêt de bus, il est juste en face du café, je devrais m’en sortir dit elle en brandissant son magnétophone
- si tu as un problème appelle dis je »
Elle se leva, remit son manteau et sortit, heureusement qu’il y a une accalmie, et puis na hye lui a trouvé un portable alors ça me rassure, en cas de problème elle a juste à appuyer sur la touche 1.
« - et nous, nous en étions où? Le demanda kibum
-nulle part. Dit j’ai pas rêvé, c’était bien na hye qui…tout à l’heure devant nous
- hum, je crois. Quoi, ne me dit pas que tu es jalouse! me dit il en souriant et en se rapprochant de plus en plus de moi
- tu t’approches encore d’un centimètre, t’es mort, t’as compris! Lui dis je le plus calmement du monde de la même manière que si je lui parlais du mauvais temps. »
Il souffla et se recula pour atteindre sa place normale.
« - dis tu ne travail jamais? Demandais je
- si mais aujourd’hui je peu t’accorder une heure! Tu en as de la chance!
- je te préviens, je ne suis pas d’humeur à joué un roman à l’eau de rose aujourd’hui
-de toute façon tu n’es jamais de cette humeur là;
-et alors quoi? Si ça ne te plait pas c’est pareil, tu peux partir!
- t’énerve pas, moi je t’aime bien comme ça, parce que tu ne te la joues pas fille fragile et cute attitude comme les autres.
- merci c’est gentil, je suis désolée de m’énerver comme ça. Mais alors je ne comprends pas, je ne comprends pas pourquoi na hye ne m’a rien dit! Elle n’a pas confiance en moi? Je parle trop de moi c’est ça?
- et si on parlais de nous? Il faut que tu remplisses ta part de marché
- encore ça? »
Il se mit soudain à être d’une humeur sombre.
« -c’est bon j’ai compris, je t’embête. De toute façon quoi que je fasse rien n’est bien. Je ne sais plus quoi faire, de toute façon j’ai jamais su. Avec toi c’est toujours pareil j’en ai ma claque. »
Il se leva brusquement et partis ainsi en claquant la porte du café. Mais qu’Est-ce que j’ai dit? Qu’Est-ce que j’ai fait? C’est la première fois que je le vois énervé comme ça. Mais qu’Est-ce qu’ils ont tous aujourd’hui? Mais je suis si insupportable que ça. Je pris ma veste, laissa de la monnaie sur la table et partie en courant rattraper celui qui est emmitouflé des orteils jusqu’aux cheveux ne laissant apparaitre que deux yeux.